Rory McIlroy est de retour au Tournoi des maîtres, rêve toujours au veston vert
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AUGUSTA, Ga. - Rory McIlroy a la tête pleine de souvenirs les dimanches sur le neuf de retour, mais deux de ses plus beaux n'ont rien à voir avec la conquête d'un trophée.
Le premier s'est produit en 2018, lorsque McIlroy a été jumelé à Tiger Woods au sein du dernier groupe au Championnat du circuit. McIlroy, détenteur de quatre titres du Grand Chelem en carrière, a cependant trébuché en ronde finale à East Lake, ce qui ne l'a pas empêché d'avoir le meilleur siège en ville pour observer Woods décrocher un premier titre en cinq ans.
L'autre s'est produit l'an dernier, dans l'allée menant au chalet du Augusta National, où McIlroy a calé son coup d'approche d'une fosse de sable au 18e trou pour conclure son Masters - tout ça, juste avant que Collin Morikawa n'en fasse autant derrière lui.
« Lors du dernier tournoi ici, j'ai quitté la tête haute en me disant que j'avais bien joué, comme c'est le cas pour bien d'autres golfeurs également », a évoqué McIlroy mardi, en pointant une photo accrochée au mur près de lui montrant l'Irlandais du Nord debout dans la fosse de sable, son bâton levé vers le ciel et un grand sourire accroché au visage.
Qu'est-ce qui pourrait surpasser ces deux souvenirs ce dimanche? Peut-être un veston vert, qui lui permettrait de compléter le Grand Chelem en carrière.
Cette sortie de fosse de sable, qui a entraîné des rugissements de la foule dignes de ceux qui accompagnaient Woods à son apogée, ont permis à McIlroy de jouer 64, égalant ainsi la meilleure ronde de l'histoire du Tournoi des maîtres. Elle lui a aussi permis de terminer en deuxième place, à trois coups de l'éventuel vainqueur du tournoi, Scottie Scheffler.
Ç'a aussi permis à McIlroy d'aborder le 15e Masters de sa carrière au Augusta National cette semaine avec quelque chose de plus: la confiance.
« La seule chose que je puisse dire, c'est que ça m'a prouvé que j'avais l'étoffe nécessaire, a expliqué McIlroy. Même si je n'ai jamais vraiment été dans la course au titre, une partie de moi-même croyait que c'était possible sur le neuf de retour l'an dernier. Jouer comme je l'ai fait, et ressentir ces émotions, dans ma tête du moins... ç'a été comme une espèce de déclic.
« Donc, chaque fois que je vois cette photo, a poursuivi McIlroy, en jetant de nouveau un regard vers le cliché du 18e trou accroché au mur, ou la vidéo de Collin et moi après notre exploit, ça me donne de l'énergie », a-t-il renchéri.
Cette énergie n'a pas toujours été positive au Augusta National. Après tout, McIlroy aurait dû enfiler son premier veston vert il y a 12 ans, n'eût été une déconfiture légendaire.
Et si quelqu'un en connaît un rayon sur les cicatrices du passé, c'est bien Woods. L'Américain a disputé une ronde d'entraînement avec McIlroy lundi, et le détenteur de cinq titres du Tournoi des maîtres est peut-être le seul golfeur qui croit encore plus en l'Irlandais du Nord que lui-même.
« Ce n'est qu'une question de temps. Rory a le talent. Il a le jeu. Il a tous les outils nécessaires, a évoqué Woods, le dernier golfeur en lice après Gene Sarazen, Ben Hogan, Gary Player et Jack Nicklaus à avoir complété le Grand Chelem.
« L'an dernier, il a bien fait; il s'est placé en position pour l'emporter, a rappelé Woods. Mais ce n'est qu'une question de temps, que ce soit cette année, l'an prochain ou dans un avenir rapproché. Il y parviendra. Il complétera son Grand Chelem. Ce n'est qu'une question de temps. »
Ça pourrait se faire dès cette semaine. Le jeu de McIlroy est de toute évidence à point. Il a triomphé à Dubaï en janvier et a terminé deuxième à Bay Hill avant d'accéder au carré d'as du Championnat par trous il y a quelques semaines, où il s'est finalement incliné devant Cameron Young.
Ces résultats, jumelés au fait que McIlroy a appris à négocier l'Augusta National, expliquent pourquoi les preneurs aux livres l'ont choisi parmi les favoris pour l'emporter en compagnie du champion en titre, Scheffler. Et la réponse viendra dimanche, sur le 18e vert.