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Alex Belzile a trouvé « sa fenêtre »

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MONTRÉAL - Considéré comme l'un des meilleurs joueurs à être passé par le long chemin vers la LNH, Martin St-Louis a malgré tout inscrit son premier but dans la LNH à l'âge de 23 ans.

Alex Belzile, lui, a fait un long détour avant de finalement marquer son premier but dans la cour des grands à l'âge de 31 ans, dimanche après-midi, dans la victoire de 6-2 du Canadien de Montréal face aux Oilers d'Edmonton.

« Pour jouer dans la LNH, vous devez ouvrir une porte, a imagé St-Louis, aujourd'hui entraîneur-chef du Tricolore, après la rencontre. Il y en a pour qui la porte se présente plus facilement à eux. Des fois, il n'y a pas de porte, alors vous devez trouver une fenêtre. »

Belzile n'a jamais lâché au cours de sa carrière afin de finalement trouver sa fenêtre. Depuis son plus récent rappel avec le Canadien, il saisit pleinement sa chance. Il a récolté un but et quatre aides en sept parties.

Il a finalement marqué un premier but dans la LNH à sa 507e rencontre dans les rangs professionnels, dont 487 dans les ligues mineures.

« Depuis mon rappel, j'avais des chances de marquer à tous les matchs, a rappelé Belzile. J'avais frappé trois fois le poteau. La rondelle allait rentrer à un moment donné, mais ça fait du bien.

« C'est un rêve de petit gars, a-t-il ajouté. Je ne sais pas le nombre de fois que j'étais sur la glace extérieure à Saint-Éloi et que j'ai rêvé à ça. Nous avons tous été enfants, nous avons tous rêvé de marquer pour le Canadien. C'est dur à croire. J'étais avec [David] Savard après le match et je lui demandais si ça s'était vraiment produit! »

Belzile avait la tête dans les nuages après son but et a eu besoin de quelques minutes pour revenir sur terre. Après tout, il restait encore deux périodes et demie à disputer au match. Il a enfin été en mesure de remettre les choses en perspective après la partie.

« Je pense à mes parents, ma fiancée et mon frère, a-t-il dit. Nous avons une famille tissée serrée. Mes parents sont des amateurs de sport. Comme moi, ils sont aussi d'éternels positifs et des travaillants. Nous venons d'un petit village. Nous savons que quand on fait de bonnes choses et qu'on travaille fort, de bonnes choses vont venir pour vous à votre tour. »

Après avoir joué aux quatre coins de l'Amérique du Nord, Belzile a décidé de faire sa niche avec le Rocket de Laval, dans la Ligue américaine de hockey, à l'été 2018. Il a été nommé capitaine du club-école du Tricolore l'été dernier, à la suite du départ de Xavier Ouellet.

Le gardien Jake Allen, qui a rappelé qu'il avait affronté Belzile à sa dernière saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, a noté à quel point le Canadien était chanceux de compter sur un vétéran comme lui.

« Il n'y a plus beaucoup de joueurs de 32 ou 33 ans qui vont accepter de jouer dans les rangs mineurs et de montrer l'exemple, a affirmé Allen. Les gars à Laval peuvent beaucoup apprendre d'un gars comme Belzile. »

« Les gars comme 'Belz' sont rares, a renchéri St-Louis. Il est un excellent meneur, même avec l'équipe ici. Quand il est à Laval, avec les jeunes, il donne un très bon exemple. Le leadership, il est important de le passer. Les jeunes apprennent beaucoup ce qu'est un meneur quand ils côtoient Belzile. »

St-Louis a ajouté avec optimisme que le but de Belzile n'était certainement pas son dernier. Il n'empêche que son premier pourra toujours servir de motivation à ceux qui traînent leurs patins dans les arénas de l'ECHL et de la LAH, et qui rêvent toujours d'obtenir une chance de jouer dans la LNH.

« Je n'ai jamais arrêté de croire en moi, même quand je jouais devant 300 personnes un mardi soir dans l'ECHL, a insisté Belzile. Je tentais de m'améliorer chaque jour. Il y a cet aspect mental qui rentre en ligne de compte. Quand vous travaillez fort, de bonnes choses vont vous arriver. »

Belzile a profité de sa fenêtre chez le Canadien. Et pour au moins le temps d'un après-midi, il aura pleinement vécu son rêve.

« Il est passé par le chemin difficile pour se rendre ici, a reconnu Allen. La plupart des gars dans ce vestiaire ont connu un chemin plutôt facile. C'est beaucoup plus facile d'être content pour un gars comme Belzile », a-t-il conclu.