Jouer à droite, le « pain et le beurre » de Nicolas Beaudin
Nicolas Beaudin ne connaît pas encore la place qu'il occupe dans la hiérarchie des défenseurs de l'organisation du Canadien, mais elle est certes plus avantageuse que celle qu'il occupait chez les Blackhawks de Chicago.
C'est ce que l'arrière québécois de 23 ans a laissé entendre jeudi lors d'une mêlée de presse dans le vestiaire du Rocket de Laval, auquel il s'est joint après avoir été acquis la veille en retour de l'attaquant Cam Hillis.
Beaudin, un choix de première ronde des Hawks en 2018 (27e), figurait de moins en moins dans les plans de l'organisation depuis le départ il y a un an du directeur général qui l'avait repêché, Stan Bowman.
« Dans la Ligue américaine, j'étais sur la première paire [de défenseurs] et quand le DG s'est fait congédier, je suis tombé sur la troisième paire et mon temps de jeu a chuté à 14-15 minutes par match. C'est là que je me suis dit "OK, il va peut-être y avoir un changement". »
Après avoir joué 19 rencontres dans la LNH lors de la saison 2020-2021 perturbée par la pandémie de COVID-19, Beaudin a été limité à deux matchs dans la grande ligue la saison suivante.
« J'ai juste senti que je n'étais plus vraiment dans les plans. Ils voulaient changer la philosophie pour les défenseurs, aller avec des gars un petit peu plus gros et plus physique. Vous pouvez le voir, je ne suis pas le gars le plus physique (5 pi 11 po, 168 livres, NDLR). Je suis plus un défenseur offensif. »
« Ils parlaient beaucoup de la zone défensive, et de jouer sans la rondelle, mais ce qui m'a amené à être un choix de première ronde, c'était mon jeu avec la rondelle », a ensuite développé Beaudin. « Je n'ai rien à dire de méchant contre les Hawks, ils développent des joueurs, c'est juste que pour moi ça n'a pas fonctionné là. »
Heureux de débarquer à Montréal après un an d'incertitude, l'ancien des Voltigeurs de Drummondville dans la LHJMQ affirme ne pas avoir décortiqué la liste des défenseurs à la disposition du Canadien en ce moment, mais il se dit excité à l'idée d'avoir sa chance avant longtemps.
« Les premières games que je vais jouer ici [avec le Rocket de Laval], il faut que je sois sur la coche, que je joue ma game et que je montre ce que je peux faire. C'est vraiment motivant de voir que les jeunes ont leur chance. »
Gaucher, Beaudin s'estime pleinement en mesure de patrouiller le flanc droit si telle est la mission que le Tricolore le voit accomplir.
« Dans les [22] matchs que j'ai joués dans la LNH, j'en ai joué environ 20 à droite. Je pense que mon pain et mon beurre, il est rendu à droite. Je n'avais jamais joué à droite avant de commencer à jouer dans la Ligue nationale. Je suis correct à gauche, comme à droite », a-t-il assuré, précisant par ailleurs qu'il a amorcé la présente campagne à gauche avec les IceHogs de Rockford dans la Ligue américaine après avoir joué 75 % de ses matchs à droite l'an dernier.
Concédant avoir mal encaissé son renvoi dans la Ligue américaine à l'époque, Beaudin affirme en sortir grandi à l'aube de ce nouveau départ qui s'offre à lui.
« Je ne mentirai pas, l'année passée, je n'avais peut-être pas la meilleure attitude à Rockford après avoir passé l'année d'avant, la saison de la COVID, dans la LNH. J'ai travaillé sur moi-même cet été et je trouve que je suis vraiment à une bonne place, autant mentalement que physiquement. Je suis prêt à faire la différence. »