David Reinbacher se prépare « à une longue carrière »
MONTRÉAL – Faute d'opportunisme et sans la contribution de son avantage numérique, le Tricolore a été incapable de produire offensivement samedi soir et l'équipe a dû s'avouer vaincue contre les Maple Leafs de Toronto dans une deuxième soirée de suite.
À travers la défaite et le négatif qui peut en ressortir, les défenseurs Kaiden Guhle et David Reinbacher ont brillé par leur calme, leur maturité et leur bon niveau de jeu malgré leur jeune âge.
Jeune leader chez le Tricolore, Guhle était flanqué aux côtés du plus récent choix de première ronde des Canadiens pour affronter les Maple Leafs. Et signe que son rôle prend en importance dans le camp montréalais, Guhle arborait le « A » d'assistant pour la rencontre.
« On ne les donne pas comme des friandises, a clamé Martin St-Louis. Nous avons le sentiment que Guhle est un joueur avec une belle maturité pour son âge. »
À en écouter le pilote des Canadiens, c'est un des aspects qui permet à Guhle et Reinbacher de si bien se compléter.
« C'est son calme. Il a un calme d'un gars beaucoup plus vieux. Il a joué un bon match. Avoir ce calme-là, c'est une maturité spéciale sur la glace pour un défenseur de 18 ans », a confié St-Louis à propos de Reinbacher, qui poursuivra son apprentissage en Suisse après avoir fait partie d'une vague de retranchements en soirée.
« Lors de notre premier match, nous étions nerveux », a ajouté Guhle lorsqu'il a été questionné sur la tenue de la paire de défenseurs contre les Maple Leafs. « C'était mon premier match depuis un moment et [David] jouait son premier match au Centre Bell avec un chandail des Canadiens. Ce soir, nous avons gardé notre jeu simple. Il a très bien joué, je crois que nous avons tous les deux mieux joué ce soir. »
Utilisé pendant plus de 16 minutes pendant la rencontre, Reinbacher a partagé l'avis de Guhle et de St-Louis. Le jeune défenseur admet voir une progression dans son jeu depuis son arrivée en Amérique du Nord.
« Je dirais que tout va de mieux en mieux. Je suis plus confortable et plus confiant. J'imagine qu'il y a encore beaucoup de travail à faire. Je retiens le positif et je continue d'avancer », d'expliquer Reinbacher.
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« J'essaie de demeurer dans l'instant présent. On ne sait jamais ce qui arrivera demain. Je veux être concentré chaque seconde sur la patinoire et à l'extérieur de la patinoire, il ne faut pas regarder trop loin dans le futur. J'essaie de me concentrer sur moi, faire le meilleur pour l'équipe et me préparer pour une longue carrière, je l'espère. »
Et c'est dans cet objectif que le défenseur autrichien tente d'apprendre le plus possible des vétérans et des jeunes joueurs comme Guhle. Même s'il retournera disputer la prochaine saison avec le HC Kloten, Reinbacher a eu suffisamment de temps pour s'acclimater à la LNH, une ligue qu'il qualifie de « plus rapide » qu'en Suisse puisqu'il s'agit de « la meilleure ligue au monde ».
« J'apprends beaucoup au sujet de la prise de décision. Il faut savoir où faire notre passe avant même d'avoir la rondelle. Ces petits jeux, le positionnement, connaître les stratégies... c'est le plus gros rôle qu'on peut jouer pour avoir du succès », a confié Reinbacher.
À long terme Reinbacher et Guhle pourraient devenir des pièces maîtresses de la brigade défensive du Tricolore. D'ailleurs, ne vous surprenez pas s'ils forment une paire défensive à long terme, si on en croit Martin St-Louis.
« Un est gaucher, l'autre est droitier. Ils ont un bon physique, une bonne vitesse, ils sont intelligents, ce sont deux compétiteurs et ils sont jeunes. C'est probablement pour ces raisons qu'ils vont éventuellement jouer ensemble. »
Un avantage numérique qui peine à produire
Dans le rayon des éléments à travailler, il faudra sans doute encercler en rouge le rendement de l'avantage numérique. Le Tricolore a été incapable de fournir le moindre but en cinq occasions et la formation a présenté du jeu décousu par moments.
Si St-Louis et ses joueurs refusent d'appuyer sur le bouton paniques, ils concèdent tout de même que certaines solutions devront être trouvées pour obtenir un meilleur apport offensif avec un homme en plus lorsque la saison s'amorcera le 11 octobre prochain.
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« Je pense que c'est l'exécution, a lancé Rafaël Harvey-Pinard. On avait de la misère à se trouver et à trouver l'espace libre aussi. On ne connectait pas sur les passes et on forçait des jeux des fois pour avoir le jeu trop parfait au lieu de lancer au but. Il y a beaucoup à travailler en avantage numérique. »
« C'est un processus, les gars ne sont pas nécessairement habitués de jouer ensemble en avantage numérique en match préparatoire. Ce soir, ce n'était pas une bonne prestation, mais on veut travailler là-dessus pour que tout le monde soit connecté ensemble quand la saison commence. »
« On a eu quelques chances en première et après, on a forcé trop de choses et on n'a pas généré assez de chances, a ajouté St-Louis. La présaison aide à travailler là-dessus. Il reste deux matchs et de bonnes pratiques ensemble. On va essayer d'amener ça pour être prêt pour le premier match. »