La passion du hockey guide Martin St-Louis, qui doit éclaircir certains dossiers
Les Canadiens de Montréal amorcent leur saison mercredi soir avec un classique affrontement contre les Maple Leafs de Toronto.
Pour l'entraîneur-chef de l'équipe Martin St-Louis, ce duel marquera le début d'une deuxième saison derrière le banc de l'équipe de son enfance. St-Louis a toujours réalisé l'influence qu'il possédait comme pilote du CH.
« En grandissant ici, je savais c'était quoi l'importance des Canadiens de Montréal sur la province et sur les partisans de l'équipe. Je savais que c'était un travail important pour les gens ici. Je commence à prendre du galon et j'ai vite réalisé que tu es responsable de tellement de choses quand tu es entraîneur-chef dans la LNH », a-t-il dit lundi alors qu'il était de passage dans les studios de l'Antichambre.
La passion du hockey est ce qui motive le plus le membre du Temple de la renommée du hockey à progresser derrière le banc du Tricolore.
« Je suis quelqu'un de passionné par le hockey. Je suis moi-même et je n'essaie pas d'être quelqu'un que je ne suis pas. Je suis assez organisé, je travaille fort et je suis sérieux, mais j'ai également beaucoup de plaisir avec mon staff. Je veux constamment m'améliorer comme entraîneur. »
Flanqué d'Alexandre Burrows, Stéphane Robidas et Trevor Letowski derrière le banc de l'équipe, St-Louis sait pertinemment qu'il fait partie d'un très jeune groupe d'entraîneurs. Ça ne semble pas du tout déranger le principal intéressé.
« Même si je n'avais pas d'expérience d'entraîneur, le fait d'avoir joué aussi longtemps dans la LNH m'a beaucoup aidé. Les gars vont te respecter, parce que tu ne leur demandes pas de faire quelque chose que tu n'as jamais fait. J'adore mon jeune staff d'entraîneurs. Nous avons disputé plus de 3500 matchs dans la LNH, c'est quelque chose que les joueurs respectent beaucoup. »
Tout comme ses patrons l'avaient mentionné au tournoi de golf de l'équipe en septembre dernier, St-Louis ne souhaite pas mettre d'objectif précis sur la prochaine saison. Il veut voir une progression et de la constance de la part de chacun de ses joueurs, tout en prenant soin de continuer d'enseigner ses fameux concepts.
« Le défi pour mes entraineurs et moi, c'est de savoir à quel point nous pouvons bien enseigner à nos joueurs. Il faut prendre la responsabilité et prendre des moyens pour que notre message soit bien compris par les joueurs. Il faut que les joueurs soient en mesure d'adhérer aux concepts que nous voulons amener dans l'équipe.
« Tout commence avec le plan collectif. Tu dois réaliser que la game se joue sans la rondelle. Je coach rarement le joueur qui a la rondelle, je mets l'emphase sur les quatre autres qui ne l'ont pas. S'ils sont en bonne position sur la patinoire, ils vont donner des options à celui qui est en possession de la rondelle et c'est beaucoup plus facile pour tout le monde par la suite. »
De jeunes joueurs en progression... et un ménage à trois devant le filet
Encore une fois cette saison, les Canadiens peuvent compter sur un groupe de jeunes prometteurs.
Si les Nick Suzuki, Cole Caufield et Kaiden Guhle de ce monde ont déjà une place de choix dans l'organigramme de l'équipe, des joueurs comme Kirby Dach, Juraj Slafkovsky, Alex Newhook et Justin Barron souhaitent passer à une prochaine étape de leur développement. St-Louis est toutefois catégorique; la patience est de mise avec les jeunes.
« Pour les jeunes joueurs, on le sait que ça va prendre du temps, c'est normal. Par contre, si tu ne fais seulement qu'attendre, ça ne marchera pas. Tu dois être agressif avec le temps que tu as et tu dois travailler fort là-dessus. Chaque joueur va se développer à sa propre vitesse et il faut être patient.
« Les joueurs ne sont pas des produits finis quand ils sont repêchés. La ligue est maintenant beaucoup plus jeune, donc il faut vraiment travailler avec eux pour les développer si nous voulons avoir une équipe gagnante qui aspirera aux séries chaque saison. »
Questionné sur la présence de Samuel Montembeault, Jake Allen et Cayden Primeau au sein de la formation en vue du premier match de la saison, l'entraîneur du CH n'était toujours pas certain du plan devant le filet.
« Je n'ai jamais fait ça jongler avec trois gardiens, a-t-il avoué. Ce n'est pas facile pour les trois c'est certain, mais on va essayer d'avoir un plan pour eux. Je n'ai aucune idée combien de temps ça va durer. »
Plus tôt lundi, l'équipe a annoncé que Joel Armia et Gustav Lindstrom n'avaient pas été réclamés au ballottage. St-Louis n'était toujours pas prêt à lancer la serviette dans le cas de l'attaquant finlandais.
« Je suis un gros fan d'Armia, mais il y a beaucoup de jeunes qui poussaient pour avoir son poste. Je ne crois pas que c'est la fin d'Armia avec notre équipe et je suis pas mal certain qu'on va le revoir à Montréal. »