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RÉSULTATS

Canadiens : quelle identité pour le 4e trio?

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MONT-TREMBLANT, Qc - Derrière les déclarations publiques d'objectifs modestes, comme celui de simplement voir son équipe progresser, l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal, Martin St-Louis, est toujours le même fier compétiteur qu'à l'époque où il était joueur.

 

Questionné jeudi afin de savoir quelle identité il souhaitait voir son quatrième trio posséder, St-Louis a clairement établi la fondation, sans vouloir y mettre de plafond.

 

« Quand on pense à un quatrième trio, on pense à un trio d'énergie, un trio physique, a dit St-Louis. C'est un trio qui peut changer le rythme d'un match.

 

« C'est ce à quoi on s'attend, mais c'est le minimum. Il faut que les joueurs de ce trio fassent plus que ça. Comme identité? Je ne veux pas que mon quatrième trio joue comme un quatrième trio », a-t-il poursuivi.

 

Ainsi, tout indique que Jake Evans commencera la saison au centre du quatrième trio du Tricolore.

 

« Il fait beaucoup de choses qui passent inaperçues, a dit Cole Caufield au sujet de son coéquipier. Sans lui, il y a un trou dans notre formation. Il est spécial par le fait qu'il est prêt à tout pour aider l'équipe à gagner. »

 

Evans a démontré ses qualités de joueur d'énergie fiable dans sa zone par le passé. Mais si l'Ontarien âgé de 27 ans veut faire comme son entraîneur le demande et dépasser les attentes associées à un joueur de quatrième trio, il devra trouver une façon d'augmenter sa production offensive.

 

Les chiffres sont indéniables, et Evans l'admet lui-même, il a connu une saison catastrophique du côté de l'attaque l'hiver dernier avec une maigre récolte de deux buts et 17 aides en 54 parties.

 

Il a passé plus de 100 minutes sur la glace en compagnie de Michael Pezzetta, Juraj Slafkovsky, Joel Armia, Rem Pitlick et Brendan Gallagher, tous des attaquants qui n'ont pas non plus rempli les filets adverses la saison dernière.

 

« J'aime jouer avec tout le monde, mais chaque joueur a un style particulier, a noté Evans. Ça va peut-être changer l'approche d'un match à l'autre. »

 

Cette saison, Evans pourrait commencer la campagne avec Armia, Gallagher, Jesse Ylönen ou Tanner Pearson, notamment. Peu importe, il espère passer un peu plus de temps en zone offensive.

 

« Je travaille sur des petits jeux qui peuvent m'aider à générer de l'attaque, a dit Evans en parlant de ses objectifs durant le camp. Lors des entraînements, je me concentre sur le fait de marquer, de profiter de mes chances. Si j'arrive à le faire à l'entraînement, j'espère que ça se transposera lors des matchs. »

 

S'il parvient à le faire, Evans et ses compagnons de trio rempliront alors les attentes élevées de leur entraîneur pour son quatrième trio. Sinon, il s'agira peut-être d'un autre signe de faiblesse dans une saison difficile pour le Tricolore.

 

Toutefois, une chose est certaine, les équipes de la LNH accordent aujourd'hui plus d'importance à leur quatrième trio.

 

« Il n'y a plus de gars qui vont se battre une quinzaine de fois dans l'année et qui vont jouer seulement quatre ou cinq minutes par soir, a souligné Gallagher. En général, les joueurs de quatrième trio vont aussi être appelés à jouer en infériorité numérique et le centre doit être bon dans le cercle des mises en jeu.

 

« La vitesse du jeu a augmenté et les équipes ont besoin de quatre trios pour mieux gérer ce rythme élevé. Je pense que c'est un rôle qui a évolué au cours des 10 dernières années », a conclu Gallagher.