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RÉSULTATS

Culture et identité qui demanderont patience

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COLLABORATION SPÉCIALE

Le Canadien de Montréal s'est clairement lancé dans une phrase de reconstruction avec l'embauche de Kent Hugues au poste de directeur général. Le club a décidé d'adopter cette position difficile par la force des choses et ce passage rocambolesque n'a malheureusement aucune garantie de succès. Or, chose certaine, le mot « patience » se doit d'être le leitmotiv de la formation présentement.

En se fixant cet objectif, dans un marché des plus demandant, la concession montréalaise a fait un choix audacieux avec l'embauche du duo Jeff Gorton-Kent Hugues. La reconstruction est quasi entière au niveau du personnel de joueurs au sein de sa charte de profondeur. Le but est de rebâtir sur des bases solides pour les années futures. Un travail qui ne fait que commencer.

De passer à cette phase de reconstruction quasi complète à une obligation de résultat dans ce milieu des plus compétitifs commandera le respect des orientations et du plan stratégique, mais il faudra surtout se libérer du regard et du bruit extérieur, tout en maintenant le cap.

Créer cette fondation dans l'environnement du Canadien demande quand même beaucoup de courage, mais surtout du doigté. Le tout a débuté l'an dernier avec les départs de Tyler Toffoli, Ben Chiarot, Artturi Lehkonen et Brett Kulak. Ils sont tous partis dans le but de monnayer au maximum leur valeur, donc en regarnissant la banque de choix au repêchage pour les années futures et en ajoutant quelques jeunes joueurs intéressants. 

Exercice qui en toute objectivité aura laissé une très bonne première impression aux yeux de plusieurs et qui aura certainement donné la note de passage à Hugues et à sa garde rapprochée.

Objectif 2.0 : libérer de la masse salariale

À moins de trois semaines de la date limite des transactions, il n'en demeure pas moins que le contexte par rapport à la précédente saison est fort différent au niveau des attentes, qui sont beaucoup plus réalistes au niveau de ce qu'on risque d'obtenir potentiellement dans les dossiers d'Evgenii Dadonov, Jonathan Drouin et/ou Sean Monahan (blessé). Ces trois joueurs seront libres comme l'air à la fin de la présente saison. Le CH pourrait se retrouver dans l'obligation de retenir une partie du salaire pour certains d'entre eux, question de faire davantage de place à certains jeunes, comme Jordan Harris, Jesse Ylönen, et Raphaël Harvey-Pinard qui ne cesse d'impressionner par sa ténacité et son niveau de compétitivité depuis son rappel.

À moins de magasiner certains vétérans d'expérience qui ne risquent pas de faire partie de l'équation à moyen terme dans ce plan de relance, Hughes ne risque pas de faire de grosses vagues à la date limite. Plusieurs rumeurs émaneront et circuleront pour Joel Edmundson (blessé), Josh Anderson, Joel Armia, Christian Dvorak, Mike Hoffman et même David Savard, car selon la valeur du marché, les défenseurs représentent une rareté. Or, peut-être que dans le cas de Savard, il représente ce genre de vétéran que le Canadien veut garder dans son environnement question de bien épauler les jeunes joueurs qui ont besoin d'un certain parrainage, comme le fait si bien Claude Giroux avec les Sénateurs d'Ottawa présentement.

Un fait demeure, ce défi de progresser autant sur une base individuelle que collective, toujours avec comme objectif d'être une équipe compétitive dans deux à quatre ans s'annonce un défi considérable, surtout en tenant compte de la parité dans la LNH. 

La prochaine étape pour le Tricolore sera vraiment de se donner davantage d'oxygène en réduisant de façon considérable sa masse salariale. Lorsque ce sera fait, cela devrait permettre aux hauts dirigeants du Canadien de s'attarder aux prochaines séances de sélection et de se lancer à la quête de nouvelles acquisitions via le marché des joueurs autonomes ou transactions.

Cela devrait aussi permettre une plus grande flexibilité et une marge de manœuvre à l'entraineur Martin St-Louis et son personnel d'instaurer leur propre marque sur le Canadien du futur, avec leur empreinte bien à eux dans cette quête de culture et recherche d'identité. 

Or, ce n'est pas pour rien qu'on dit que Rome ne s'est pas faite en un jour!

Sénateurs : faisons preuve de lucidité

Bien que mathématiquement cela demeure toujours possible avec moins de 31 parties à disputer d'ici la fin du calendrier, dont 14 à domicile et 17 à l'extérieur, disons qu'il serait tout de même illusoire de penser que les Sénateurs d'Ottawa participeront à la prochaine danse du printemps.

Ils sont présentement à dix points d'une place en série et ils sont devancés par cinq autres formations qui partagent sensiblement les mêmes objectifs. Certaines de ces équipes ont même déjà procédé à certains échanges dans le but de se renforcir, comme les Islanders de New York avec l'ajout de Bo Horvat et les Rangers de New York avec l'acquisition de Vladimir Tarasenko. Cette réalité frappe durement chez les Sens, une franchise qui a été exclue des séries éliminatoires au cours des cinq dernières saisons.

La perte du vétéran gardien de but Anton Forsberg (genou) pour le reste de la saison, qui s'est blessé dans la défaite de 6-3 samedi soir dernier face aux Oilers d'Edmonton, a de quoi assombrir davantage ce mince espoir de compétitionner d'ici la fin de la présente saison.

Malgré quelques soubresauts en décembre (8-4-2) et en janvier (8-6-0), pour une 3e saison consécutive, le faux départ du début de saison (novembre : 4-9-1) risque d'être encore une fois la raison principale de ce nouveau constat d'échec.

Considérant que les équipes ont besoin d'environ 96-98 points pour l'obtention d'une place en séries, cela voudrait dire 23-24 victoires en 31 matchs d'ici la fin de la présente saison pour Ottawa. Poser la question c'est un peu y répondre! Les chances réelles de la troupe de D.J. Smith pour la saison 2022-2023 sont à moins de 2 % selon plusieurs sites de référence.

Entretemps, d'ici le 3 mars prochain (date limite des transactions), les Sénateurs auront très peu à offrir sur le marché, à part peut-être un peu de profondeur avec des joueurs comme Tyler Motte, Auston Watson, Nick Holden, Travis Hamonic ou même Cam Talbot. Il reste que ce sont tous des candidats qui pourraient représenter un plan B, au mieux, pour certaines formations prédestinées à un certain parcours en séries éliminatoires le printemps prochain. 

Bonne semaine de hockey!