Joel Edmundson : un retour au jeu qui ravivera les discussions
MONTRÉAL - Le retour au jeu imminent de Joel Edmundson permet à Kent Hughes de raviver les discussions qu'il entretenait avec le ou les équipes intéressées aux services de son vétéran défenseur.
L'état de santé d'Edmundson forcera sans doute le Canadien à être plus frugal dans ses demandes. Encore jeune à 29 ans – il atteindra la trentaine en juin prochain – Edmundson, incommodé par des maux de dos persistants, n'a pas joué depuis le 26 janvier. Il a raté les dix derniers matchs et la longue pause de 10 jours plus tôt en février n'a pas été suffisante pour accélérer son retour.
Un retour qu'il pourrait effectuer mardi soir à San Jose où le Canadien amorcera sa virée annuelle en Californie. Une tournée qu'il poursuivra jeudi et vendredi à Los Angeles et Anaheim avant de terminer ce voyage à Las Vegas dimanche.
Edmundson a aussi raté les 10 premiers matchs de la saison, sans oublier qu'il n'a disputé que 24 matchs la saison dernière. Une saison qu'il a amorcée le 12 mars.
Dans la mire des Oilers
Edmundson n'a pas besoin d'endosser l'uniforme pour confirmer ses aptitudes. Ses talents défensifs tout comme l'élément robustesse qu'il apporte sont connus et reconnus autour de la Ligue.
Edmundson a besoin de jouer simplement pour confirmer aux clubs s'intéressant à lui – les Oilers d'Edmonton viennent en tête de liste – qu'il sera bel et bien en mesure de les aider à confirmer leur place en séries en plus de permettre à sa nouvelle équipe d'aller le plus loin en séries.
Edmundson a atteint la grande finale avec le Canadien il y a deux ans. Il a surtout soulevé la coupe Stanley avec les Blues de St. Louis en 2019. Si son dos mal en point lui permet de jouer au lieu de le confiner à l'infirmerie, il peut sans l'ombre d'un doute aider la cause défensive d'une équipe. Même d'un club de premier plan.
Edmonton semble la destination de prédilection pour Edmundson.
En dépit les 49e et 50e buts de Connor McDavid et une 53e mention d'aide pour Leon Draisaitl, les Oilers ont perdu 3 à 2 aux mains des Bruins de Boston.
Troisièmes au classement de la division Pacifique – deux points derrière les Kings et quatre derrière les Golden Knights – les Oilers ont perdu six de leurs dix derniers matchs. Cinq de ces six revers (deux en temps réglementaire, un en prolongation et deux en tirs de barrage) ont été encaissés par un petit but.
Edmundson pourrait certainement aider les Oilers. Mais il n'est pas le seul candidat. Carson Soucy, du Kraken de Seattle, et Vladislav Gavrikov, des Blue Jackets de Columbus, sont des candidats intéressants. Ils seront joueurs autonomes à la fin de la saison et traînent des contrats qui comptent pour 2,75 M $ et 2,8 M $ sous le plafond.
Joel Edmundson est sous contrat pour la saison prochaine et son salaire occupe 3,5 millions $ sur la masse salariale.
Jakob Chychrun demeure le candidat numéro un chez les défenseurs disponibles. Pas juste pour les Oilers, mais pour tous les clubs à la recherche d'un jeune arrière de talent autour de la LNH.
Vrai qu'il a été souvent blessé, mais Chychrun n'a que 24 ans. En prime, il est sous contrat pour deux autres saisons à un salaire plus que raisonnable comptant pour 4,6 millions $ sous le plafond.
Mattias Ekholm pourrait aussi changer de camp. Le vétéran de 32 ans des Predators de Nashville, qui évolue lui aussi sur le flanc gauche, traîne un lourd contrat de 6,25 millions $. Un contrat en vigueur pour trois autres saisons.
Ce qui le rend certainement moins attrayant qu'Edmundson et les autres défenseurs gauchers susceptibles d'être échangés d'ici 15 h (heure de l'Est) vendredi.
Johnson et l'Avalanche ont établi un prix
Qu'est-ce que le Canadien peut espérer obtenir en retour d'Edmundson?
Son état de santé précaire rend utopiques – du moins c'est mon avis – les chances d'acquérir un choix de première ronde. Ce qui était le souhait du Tricolore, il y a un mois à peine.
Un choix de deuxième ronde? Un espoir de premier plan? Peut-être. Après tout, si Kent Hughes a acquis Denis Gurianov des Stars de Dallas en retour d'Evgenii Dadonov – en gardant 50 % de son salaire – il est certainement possible d'obtenir plus pour Joel Edmundson.
Cela dit, Joe Sakic, son directeur général Chris MacFarland et l'Avalanche du Colorado ont rapatrié le vétéran défenseur Jack Johnson pour une chanson plus tôt cette semaine.
Les Hawks ont accepté le jeune défenseur suédois Andreas Englund en guise de retour. Un arrière qui n'a pu faire sa place à la ligne bleue des Sénateurs d'Ottawa, qui l'ont repêché en 2014.
À 33 ans, Johnson est plus vieux qu'Edmundson. Oui, Johnson a perdu beaucoup de vitesse comme on a pu le remarquer lors de la visite des Blackhawks de Chicago, blanchis 4 à 0 par le Canadien, au Centre Bell, le 14 février dernier.
Mais Johnson, en appuyant de belle façon Cale Makar et les autres jeunes et excellents défenseurs des Avs, a contribué à la conquête de la coupe Stanley de l'Avalanche en juin dernier.
Croisé sur la patinoire du Ball Arena pendant les célébrations, Jack Johnson promettait à sa fille qu'elle pourrait manger de la crème glacée dans la coupe lorsqu'elle passerait par la maison au cours de l'été.
« Ma fille, ses frères et tous les membres de la famille ont mangé, comme promis, de la crème glacée dans la coupe », a confirmé Jack Johnson lors de sa récente escale à Montréal avec les Hawks.
Passé du sommet de la Ligue nationale à un club en pleine reconstruction, Johnson assurait alors qu'il gardait le moral.
« Je savais exactement ce qui m'attendait lorsque j'ai accepté le contrat – une saison à 975 000 $ -- offert par les Hawks. Ce n'est pas toujours évident, mais je fais quand même le plus beau métier du monde. Et qui sait? Peut-être que je me retrouverai avec un club capable d'aller loin en séries d'ici la date limite des transactions », que m'avait indiqué Jack Johnson.
Ses souhaits ont été exaucés.
Le fait que Sakic et son DG tenaient à ramener Johnson dans leur vestiaire témoigne de la valeur du vétéran défenseur sélectionné au 3e rang du repêchage de 2005 par les Hurricanes de la Caroline. Et ils n'ont pas donné la lune pour faire son acquisition.
Cela dit, rien n'oblige Kent Hughes à donner Edmundson. S'il n'obtient pas ce qu'il souhaite obtenir, le directeur général du Canadien pourra reporter à l'an prochain une transaction impliquant Edmundson.
Mais si son dos n'est pas plus fort qu'il ne l'est en ce moment, l'éventuel retour sur l'investissement sera plus timide encore.
La réponse tombera d'ici 15 h vendredi.
Mais d'ici là, ce serait une bonne chose qu'Edmundson dispute au moins un match. Deux, ce serait bien mieux!