Farrell plus confortable malgré les changements
MONTRÉAL – Que ce soit en raison de la fatigue, des nombreux blessés ou de la situation au classement, le Canadien n'a pas joué de manière inspirée face aux Panthers de la Floride. Heureusement que Sean Farrell a permis de trouver un filon intéressant en marquant son premier but.
L'habile gaucher de 21 ans a vu la rondelle se faufiler derrière la ligne rouge des buts à sa grande surprise. En fait, Farrell était si surpris que Brendan Gallagher et Jake Evans ont explosé de joie avant lui.
« Peu importe le nombre années que tu joues dans la LNH, tu restes excité pour le premier but de chaque joueur. C'est difficile à expliquer, mais ça te rappelle les sensations de ton premier but et tu vois la joie dans son visage. C'est contagieux », a décrit Gallagher dans le vestiaire.
Si le but de Farrell n'était pas sensationnel, sa deuxième partie était nettement plus solide.
« C'est un bon joueur. On lui a fait comprendre que, s'il est dans la formation, c'est qu'on a confiance en lui. Ça le fait sentir plus à l'aise et c'est encourageant pour un jeune joueur », a enchaîné Gallagher.
Brillant comme il l'est sur la patinoire, Farrell pouvait facilement confirmer qu'il était plus efficace.
« J'étais assurément plus confortable et ce sera le cas de match en match », a-t-il noté.
D'ailleurs, Martin St-Louis n'a pas craint de le muter à la gauche de Nick Suzuki. Farrell ne s'en cache pas, il a été un peu surpris par cette décision.
« Ouais, un peu. C'était super de pouvoir jouer avec lui. Peu importe les partenaires, c'est spécial d'être dans cette équipe, mais c'est l'un des meilleurs joueurs de la LNH. Ce fut vraiment cool pour moi », a confié Farrell.
À ce qu'il raconte, St-Louis lui a également permis d'être moins nerveux en ayant de l'indulgence par rapport à ses petites erreurs reliées au système.
C'est devenu amusant lorsque le confrère Guillaume Lefrançois l'a questionné sur la stabilité des partenaires dans la LNH par rapport à la NCAA. Farrell a raconté qu'il avait été jumelé avec Matt Coronato et Joe Miller presque toute la saison. Même que Coronato a été son partenaire depuis quatre ans (deux saisons à Harvard et deux dans la USHL). Avec le CH, en deux matchs, il a joué sur trois trios différents alors bienvenu dans une autre réalité.
« Juste être dans LNH, c'est sortir de ta zone de confort », a commenté St-Louis, en riant, à ce sujet.
« C'est un ajustement, mais dans la LNH, tous les gars sont si bons, c'est facile de lire leurs intentions. Je dois seulement me positionner au bon endroit », a réagi Farrell.
« J'ai aimé ce que j'ai vu, tu vois qu'il a de bonnes touches avec la rondelle et il joue avec du rythme », a souligné l'entraîneur.
Même si c'est frustrant pour St-Louis de composer avec une quantité ridicule de blessés, il est content de voir que les jeunes sont bien accueillis dans son vestiaire.
« Le groupe de vétérans est très accueillant. Avec la culture qu'on bâtit, ils peuvent jouer leur style et s'exprimer. Il y a une certaine liberté si tu joues dans nos concepts. Ça reste que ça part de la qualité des gars dans le groupe », a mentionné le pilote.
Ce qu'ils ont dit
« On manquait d'énergie. C'est le dernier droit de la saison et c'est un circuit qui est éprouvant mentalement. Les Panthers jouent avec l'énergie du désespoir et on doit essayer d'égaler cette intensité en trouvant une façon d'en fabriquer. Car au niveau des émotions, ça ne se compare pas quand on considère nos enjeux respectifs », a décortiqué St-Louis à propos du fait qu'il s'attendait à plus des siens.
« On est des professionnels. Je joue dans la LNH depuis je ne sais pas combien d'années et je demeure excité pour chaque match. On a encore bien du plaisir dans ce vestiaire donc on est motivés pour chaque match. Mais ce serait bien de mieux jouer que dans cette partie », a reconnu Joel Edmundson qui ne veut pas voir sa troupe s'affaisser en fin de saison.