Semaine en CHiffres : Armia continue d'être un des meilleurs attaquants
COLLABORATION SPÉCIALE
Bienvenue à La Semaine en CHiffres. Chaque semaine, je mets de l'avant trois statistiques clés qui ont défini les succès et ratés de la formation au cours des sept derniers jours.
Cette semaine : l'avantage numérique en panne sèche, Joel Armia continue de tirer, et l'énorme charge de travail de Mike Matheson.
4,6 %
Taux d'efficacité en avantage numérique depuis le 14 mars pour Montréal
L'avantage numérique est en panne, encore une fois. Cette fois, c'est un seul but lors des huit derniers matchs, bon pour un maigre taux d'efficacité de 4,6 %. Le CH réussit pourtant à s'installer dans le territoire adverse, se classant 10e en temps de possession en zone offensive au cours de cette séquence, mais une possession prolongée ne veut rien dire si les tirs ne suivent pas. Et c'est exactement le problème pour Montréal au cours de ces 8 matchs. À 2,21 tirs tentés par 2 minutes, le CH devance seulement les Sharks de San Jose depuis le 14 mars, ce qui est loin d'être idéal, et se retrouve bon dernier en buts attendus générés sur l'attaque massive.
Le manque complet d'une deuxième vague compétente vient aussi compliquer la tâche. Le premier groupe que l'on connaît bien, mené par Nick Suzuki, a joué plus de 28 minutes ensemble depuis le 14 mars. Jusque là, pas de surprise. Mais combien de temps pensez-vous qu'une deuxième unité de cinq complète a évolué ensemble au cours de ces huit matchs?
Dix minutes?
Cinq minutes?
Non, la réponse est 1:16. L'unité de Gallagher, Anderson, Harvey-Pinard, Roy, et Xhekaj a été ensemble pour à peine une minute. Plusieurs autres variations de cette unité ont joué quelques moments ensemble, mais aucun groupe de 5 complet n'a fait mieux que 1:16. Évidemment, tu ne t'attends pas à une production électrisante de ta 2e vague, mais la plupart des équipes ONT une deuxième vague. Pour Montréal, on dirait plus que cinq joueurs au hasard sont envoyés sur la glace pour écouler le temps quand la première vague est épuisée.
11
Chances de marquer pour Joel Armia
Joel Armia continue d'être un des meilleurs attaquants du CH en dehors du premier trio en cette deuxième moitié de saison. L'ailier finlandais a marqué deux buts cette semaine, dont un dans un filet désert pour clouer le cercueil des Flyers. Ça porte son total à 13, égalant sa deuxième meilleure marque depuis qu'il s'est joint au Canadien en 2018-2019. En fait, il était l'attaquant le plus dangereux du club cette semaine.
Si vous vous rappelez bien, Armia avait reçu le titre de « meilleur tir des poignets » lors d'un sondage mené auprès de ses coéquipiers il y a quelques années. Ce tir peut disparaître pour de longues périodes, mais quand il est en confiance, c'est facile de voir ce qui a fait d'Armia un choix de premier tour en 2011. Il n'a pas hésité à tirer cette semaine et on espère que ça continue pour les 9 derniers matchs, alors que Montréal a grandement besoin de production en dehors du premier trio.
1863:42
Temps de jeu de Mike Matheson cette saison
Avec trois autres matchs de plus de 25 minutes cette semaine, le temps de jeu de Mike Matheson continue de grimper. Il se retrouve maintenant 4e dans la LNH, derrière seulement Rasmus Dahlin (1893:45), Drew Doughty (1884:08), et John Carlson (1879:11). C'est déjà un sommet en carrière pour Matheson par plus de 100 minutes. Il a aussi déjà établi des sommets personnels pour le temps de jeu en avantage numérique (277:42) et en infériorité numérique (217:54), et son record à forces égales ne devrait pas tarder à tomber lui aussi. Il n'a besoin que de 130 minutes en 9 matchs, ou environ 14:00 par rencontre, une marque qu'il a surpassée dans 63 des 73 matchs du Tricolore cette saison.
Et ce ne sont pas des minutes faciles pour le natif de Pointe-Claire. Selon Sportlogiq, Matheson est 2e dans toute la LNH pour la difficulté de compétition qu'il affronte en moyenne, derrière seulement Moritz Seider. Offensivement, il a eu la rondelle sur son bâton plus longtemps que tout le monde dans la LNH sauf deux joueurs : Quinn Hughes et Cale Makar.
Non, je ne compare pas Matheson à Makar ou Hughes, qui sont véritablement dans des mondes à part. C'est plutôt simplement pour illustrer l'incroyable charge de travail qui tombe sur les épaules de Matheson soir après soir, un défi qu'il relève avec brio. Certains d'entre vous vont assurément pointer vers son différentiel de moins-28, mais c'est simplement une réalité de sa situation. Il joue plus de 25 minutes par soir pour une jeune équipe qui se classe présentement 27e au classement général et poste un différentiel de moins-49. Évidemment que son défenseur numéro un sera sur la glace pour un bon nombre de buts, c'est inévitable.