BROSSARD – D’ici un mois, Nathan Beaulieu sera débarrassé du plâtre qui entoure sa main droite. À partir de ce moment, il se mettra sérieusement au boulot.

« Ce sera assurément l’été le plus important de ma vie », anticipait le défenseur de 23 ans lundi au moment de faire le point sur sa deuxième saison complète dans la Ligue nationale.

Beaulieu observe l’état de la brigade défensive du Canadien et reconnaît qu’une intéressante fenêtre s’ouvre devant lui. Andrei Markov ne rajeunit pas. Le contrat de Tom Gilbert arrivera à échéance le 1er juillet. La valeur rattachée à celui d’Alexei Emelin, bien qu’il soit muni d’une clause de non-échange, pourrait inciter le directeur général Marc Bergevin à sonder l’intérêt de ses pairs.

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Sans compter que Beaulieu écoulera lui-même la dernière année d’un pacte qui lui rapporte présentement un salaire annuel d’un million de dollars. Le choix de première ronde au repêchage de 2011 pourrait devenir joueur autonome avec compensation à la fin de la prochaine campagne.

« De la façon dont il a joué cette saison, je persiste à croire que Marky a encore quelques bonnes années devant lui. C’est bon pour moi, ça permettra d’apprendre encore davantage en le regardant. Mais je sais qu’il y a une place pour moi sur le top-4 et je sais que c’est là qu’on me veut, alors je ferai tout en mon pouvoir pour saisir cette opportunité. »

La dernière année n’a pas été de tout repos pour Beaulieu. Une blessure à la jambe droite subie le 22 février lui a fait rater dix matchs, puis cette fracture à un pouce survenue le 31 mars l’a tenu à l’écart pour les quatre dernières parties de la saison. L’entraîneur Michel Therrien l’a aussi laissé dans les gradins à l’occasion, notamment pour un match à Detroit, en décembre, alors qu’une vidéo dévoilant les dessous d’une fête bien arrosée à laquelle il participait avait fait surface sur internet.

Au niveau de la feuille de pointage, Beaulieu a connu sa meilleure saison offensive avec une récolte de 19 points en 64 matchs.

« Il y a eu des hauts et des bas, évalue-t-il. Évidemment, on ne peut prévoir quand les blessures frapperont, mais en général je crois avoir fait un grand pas en avant cette année. […] Je sais où est ma place au sein de cette équipe et je sais que l’organisation croit en moi. Je pars sur une note très positive. »

« On a besoin de Carey »

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Beaulieu sait compter. Il sait qu’il est l’un des 15 défenseurs à avoir patrouillé, à un moment ou un autre, la ligne bleue du Canadien cette saison. Cette circonstance exceptionnelle l’incite à croire que les difficultés rencontrées au cours des derniers mois ne sont qu’une anomalie.

« Bien peu de choses nous séparent de l’équipe que nous formions et qui a causé du dommage l’année précédente, alors je ne m’attends à rien de trop fou cet été. Les blessures ne nous ont pas épargnés et plusieurs tuiles nous sont tombées sur la tête, mais malgré tout, je crois encore à cette équipe. »

Beaulieu n’a toutefois pas caché qu’il y croira toujours un peu plus quand Carey Price sera devant le filet, qualifiant de « question à un million de dollars » celle entourant la dépendance apparente du Canadien à son gardien numéro un.

« Il n’y a pas d’excuse qui vaille pour justifier la façon dont nous avons répondu à sa blessure, ça m’a déçu au plus haut point. Mais en même temps, il y a ce petit je-ne-sais-quoi quand on sait que Carey Price est derrière nous. Le simple fait d’entendre son nom est réconfortant. Pricer est le rocher sur lequel on s’appuie. J’espère qu’il reviendra en forme, parce qu’on a besoin de lui. »