MONTRÉAL - Gagnant de la coupe Stanley en 2004 avec Martin St-Louis et le Lightning de Tampa Bay, Brad Richards savoure encore plus le parcours que connaissent présentement les Rangers de New York en séries. Tout simplement parce qu'il a davantage l'impression de savoir ce qu'il fait.

« Quand on était à Tampa, Martin et moi, on n'avait aucune idée de ce qu'on faisait. C'était la première fois qu'on vivait ça alors on se fiait à d'autres, on leur demandait toutes sortes de questions », a raconté Richards, mardi matin, au lendemain de la victoire qui a permis aux Rangers de prendre les devants 2-0 dans leur série contre le Canadien.

Richards a dit prendre plaisir à conseiller les plus jeunes chez les Rangers, comme le faisaient les vétérans du Lightning à l'époque. Et ce, même s'il a lancé à la blague qu'il regrette un peu l'insouciance de sa jeunesse.

« D'une certaine façon, c'est beaucoup plus facile quand tu es jeune. Maintenant, en tant que vétéran, tu sais quelles sont toutes les choses qui peuvent te tomber dessus pendant les séries, alors c'est plus difficile, a-t-il lancé. Mais c'est vrai que c'est plaisant d'essayer de regrouper les joueurs, de leur parler de certains sujets.

« Ce groupe s'est bien rallié, a dit Richards de ses coéquipiers chez les Rangers. Les gars posent beaucoup de questions, et ils se moquent beaucoup de nous aussi en même temps. Mais c'est plaisant d'essayer d'aider de cette façon. »

Richards a notamment profité des dernières semaines pour expliquer à ses plus jeunes confrères qu'il ne faut rien tenir pour acquis - et qu'il faut saisir cette occasion d'aller jusqu'au bout puisqu'elle pourrait ne jamais revenir.

« Je leur dis que ce genre d'opportunité ne vient pas si souvent que ça. Je sais que c'est la deuxième fois en trois ans que les Rangers se retrouvent en finale d'Association, mais c'est là quelque chose de très rare. Quand on regarde aller certaines équipes, on pense qu'ils vont avoir une opportunité de gagner la coupe à chaque année, mais souvent, ce n'est pas ça qui arrive. C'est très difficile à faire. Dans mon cas, je ne me suis pas rendu en grande finale depuis 2004.

« J'essaie de les sensibiliser à ça. Je leur rappelle qu'à ce stade-ci, il ne nous reste que trois à quatre semaines à donner tout ce qu'on a. Il faut le faire parce qu'il est possible que tu n'y reviennes pas. Rien ne garantit que l'année prochaine, tu feras partie d'une équipe qui se regroupera comme celle de cette année l'a fait, a ajouté Richards. Il s'agit de belles opportunités, de grands moments que nous avons le privilège de vivre. Tu ne veux pas, une fois que c'est fini, te dire que tu aurais dû en donner plus. »

S'il y a un jeune chez les Rangers qui semble avoir déjà une bonne idée de ce qu'il fait, c'est le défenseur Ryan McDonagh. L'ancien espoir du Canadien a deux buts et quatre aides avec un différentiel de plus-3 en deux matchs de la finale de l'Association Est jusqu'ici. Il est passé en vitesse supérieure face au Tricolore, lui qui avait amassé un but et deux aides avec un différentiel de moins-5 lors des deux premiers tours éliminatoires.

« Il a été notre meilleur défenseur cette saison, tant défensivement qu'offensivement, a dit Alain Vigneault de l'arrière de 24 ans. C'est un jeune homme qui, à mes yeux, commence juste à effleurer son potentiel. Il adore le hockey, il travaille avec intensité et il accorde beaucoup d'attention à sa préparation. Et on dirait que plus on lui donne des minutes de jeu, mieux il joue. »