MONTRÉAL - La popularité des séances d'entraînement publiques annuelles du Canadien ne s'effrite pas. Ils devaient être encore 18 000 partisans au Centre Bell, dimanche matin, à être venus voir leurs favoris s'entraîner dans une atmosphère débridée et bon enfant.

Les joueurs prennent toujours beaucoup de plaisir à jouer le jeu, mais plus facilement au lendemain d'une victoire comme celle de 6-4 que l'équipe a signée face aux Islanders de New York, samedi. Ceux qui vivent l'expérience pour la première fois sont toujours désarçonnés de recevoir un tel déferlement d'affection de la part d'un public composé majoritairement de jeunes familles.

« Je dois dire que ça ne me surprend pas, mais que les partisans ne cessent de me surprendre, a affirmé l'ailier Dale Weise. Que tant de gens se déplacent un dimanche matin pour nous voir s'entraîner légèrement et faire des pitreries sur la glace, c'est incroyable. Cela dit, je ne suis pas surpris parce que les meilleurs partisans de hockey au monde sont à Montréal. C'est tellement un endroit formidable où jouer. Pour moi, c'est comme si j'évoluais dans un monde différent depuis l'échange qui m'a envoyé au Canadien, il y a presque un an, a débité l'ancien des Canucks de Vancouver. L'équipe a du succès et je me retrouve en compagnie d'un groupe de gars fantastique. »

Weise, qui s'avère un interlocuteur jamais ennuyant, a dit souhaiter que, dans un monde parfait, toutes les séances d'entraînement soient comme celle de dimanche.

« Ce n'était pas très sérieux et on s'est beaucoup amusé. Pour une fois qu'on ne se faisait pas crier après par l'entraîneur », a-t-il lancé à la blague.

Beaulieu se dégêne

Le jeune défenseur Nathan Beaulieu, qui prend du galon dans l'entourage de l'équipe, a animé la séance en interagissant souvent avec la foule. L'an dernier, ses coéquipiers lui avaient joué un tour en le laissant s'amener sur la patinoire en solitaire, au moment où on annoncait l'arrivée de l'équipe. Cette année, on a fait le coup au gardien Dustin Tokarski, qui a plus ou moins mordu à l'appât.

« J'aurais dû m'en douter après ce qu'on a fait à Nathan l'an dernier. C'est une très bonne blague. J'ai eu un plaisir fou pendant la séance, avec la musique et l'enthousiasme des partisans. »

L'entraîneur Michel Therrien a enchaîné les exercices légers, avant le clou de la séance d'une durée d'une heure - les tirs de barrage. Une épreuve qu'a remportée l'attaquant Lars Eller contre de principaux rivaux, comme Alex Galchenyuk, qui ont utilisé des tactiques déloyales.

« C'est une première pour moi, a indiqué le vétéran de 16 saisons dans la LNH, Manny Malhotra, qui a savouré l'expérience. J'ai affirmé avant la saison que les partisans de Montréal sont uniques. Ils l'ont prouvé aujourd'hui. C'est quelque chose. Personnellement, je ne voulais tout simplement pas tomber sur la glace et avoir l'air ridicule. J'ai atteint mon objectif », a-t-il conclu en riant.