MONTRÉAL - Michel Therrien a rendu à César ce qui appartient à César : les Blues de St Louis forment une redoutable équipe, et ils n'ont pas volé la victoire. Cela même si le Canadien aurait pu engranger les deux points de classement.

« Nous étions en position d'aller en chercher deux, mais nous allons accepter le point obtenu quand même », a affirmé l'entraîneur, à l'issue de la défaite de 3-2 des siens en tirs de barrage.

« En fusillade, ça peut aller d'un bord ou de l'autre », a-t-il poursuivi.

Therrien a eu de bons mots à l'endroit de ses troupiers, « qui ont tout donné ».

« Nous affrontions une grosse formation et un club qui était affamé après avoir perdu 4-2 contre le Lightning de Tampa Bay, a-t-il noté. Nous avons pu le constater en début de match, et nous avons résisté pendant les 10 premières minutes. Après, nous étions plus à l'aise. Les gars ont compétitionné. »

Les joueurs ont bloqué pas moins de 38 tirs devant Carey Price, qui en a lui-même stoppé 30. Le défenseur Douglas Murray, après avoir mal paru sur la séquence du premier but des Blues, en a repoussé huit à lui-seul.

« Nous voulons bien jouer en défense. Nous n'avons pas joué sur les talons, a dit Therrien. Mais les Blues sont extrêmement rapides et très forts quand ils ne sont pas en possession de la rondelle.

« Nous avons essayé d'exercer un bon contrôle de la rondelle, mais nous avions à faire à une excellente équipe. Nous avons tenté de créer de l'attaque, mais nous devons donner le mérite à nos adversaires. C'était une excellente équipe que nous affrontions ce soir. »

Tomas Plekanec a relevé que les Blues ont affiché une meilleure cohésion.

« Nous ne nous sommes pas passés la rondelle aussi bien qu'eux. Notre exécution n'a pas été au point. C'est un aspect de notre jeu que nous devons améliorer afin de mieux utiliser notre vitesse », a opiné le Tchèque.

La soirée a revêtu un cachet particulier pour le Franco-Ontarien Martin St-Pierre, qui disputait un premier match dans la LNH depuis le 12 janvier 2010, et un premier dans l'uniforme de l'équipe qu'il idolâtrait dans son enfance.

« Mes parents ont longtemps eu des billets de saison au vieux Forum et j'ai souvent accompagné mon père, a-t-il raconté. Un de mes joueurs préférés était Mats Naslund et je le prenais souvent en photo. Ce soir, de voir mon père me prendre en photos pendant la période de réchauffement avec le chandail du Canadien sur le dos a été un moment spécial. »

Therrien a qualifié de bonne la soirée de travail de près de 10 minutes de temps d'utilisation de St-Pierre. Il l'a même envoyé dans la mêlée en supériorité numérique, avec cinq minutes à jouer en troisième période.