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RÉSULTATS

Samuel Montembeault ne cesse de surpasser les attentes

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MONTRÉAL – À ses deux premières saisons dans la LNH, Samuel Montembeault avait participé à 11 et 14 parties. À 26 ans, il vient de disputer huit départs consécutifs et il ne cesse de s'attirer les éloges de ses coéquipiers. 
 
« Il est phénoménal présentement. Je ne peux pas penser à un autre mot pour décrire son jeu. Il a même réussi des arrêts sur des passes traversant l'enclave, des arrêts dont on avait besoin. Il procure une énorme dose de confiance à notre groupe », a soumis Kirby Dach qui n'est pas du style à s'enflammer dans ses commentaires. 
 
On s'attendait donc à ce que l'entraîneur Martin St-Louis vienne ajouter sa partition à ce concert d'éloges, mais il tenait plutôt à vanter son équipe. 
 
« Écoute, c'était Boston. C'est certain qu'il va falloir que ton gardien fasse de beaux arrêts. Tu peux poser la question à toutes les autres équipes, il faudra que leur gardien soit très solide », a commenté l'entraîneur. 


 
« Il m'impressionne par sa constance, il n'avait pas eu à jouer aussi souvent avec nous. C'est encourageant, il saisit l'occasion qui se présente », a-t-il ajouté quand il a été relancé sur le sujet. 
 
Mais bon, les joueurs ont été assez transparents pour reconnaître que Montembeault a joué un rôle majeur dans ce duel serré. 
 
« Ah oui, c'est incroyable comment il joue. Il y avait des chances sur lesquelles les Bruins auraient dû compter, mais il était là avec de gros arrêts et c'était important pour nous », a indiqué Michael Matheson. 
 
Le vétéran défenseur a côtoyé Montembeault pendant deux saisons avec les Panthers de la Floride alors qu'il tentait de percer dans la LNH. Avait-il perçu ce talent chez le gardien québécois?
 
« Son côté athlétique a toujours été présent, mais il n'avait pas la chance de jouer souvent. Ce n'est pas évident de développer un rythme, c'est bon pour lui qu'il obtienne cette chance », a répondu le gaucher. 
 
Mentalement, ce n'était pas évident pour Montembeault d'encaisser une telle défaite. On présume que le sentiment d'avoir tout accompli lui traversait l'esprit. 
 
Mais il a toutes les raisons de garder la tête haute. Sa progression est sensationnelle par rapport à l'an passé alors qu'il avait été placé dans une situation peu évidente. 
 
Depuis le début janvier, il est particulièrement en feu et il se fait un malin plaisir de frustrer plusieurs des meilleurs joueurs de la LNH. 
 
« Je suis confiant présentement donc je n'ai pas peur de défier les tirs », a-t-il admis. 
 
Il assimile aussi de plus en plus les notions proposées par l'entraîneur des gardiens, Éric Raymond. 
 
« La patience, c'est un mot dont on parle souvent avec Éric, toujours être patient », a noté Montembeault.
 
Cette patience et le rappel de ne pas trop s'engager vers le tireur lui ont permis de voler Trent Frederic en première période et David Pastrnak au deuxième engagement. 
 
Au niveau personnel, Montembeault a une personnalité très attachante. Rieur et sympathique, il n'est cependant pas du style à parler souvent dans le vestiaire.
 
« Pas vraiment, non. C'est un peu plus difficile pour lui en anglais. Mais sur la route, je passe souvent du temps avec lui et David Savard et il parle plus », a précisé Matheson en souriant. 
 
Quand le confrère Alexandre Gascon, de Radio-Canada, lui a fait remarquer qu'il semble moins étrange que la plupart des gardiens, Matheson n'a pas pu s'empêcher de rire. 

Voilà de nombreuses raisons, et un salaire abordable, qui ont incité le directeur général Kent Hughes à affirmer que Montembeault n'ira nulle part à court terme. 
 
Ce qu'ils ont dit 
 
« On avait atteint notre point le plus bas avant ça. On a trouvé un moyen de mieux se préparer et devenir une meilleure version qu'auparavant. Notre groupe a été capable de grandir. Pour y arriver, on a besoin que tout le monde impliqué », a commenté St-Louis à propos des prestations encourageantes contre Winnipeg, Toronto et Boston. 
 
« Il y a plusieurs façons de jouer au niveau tactique, mais on est vraiment sur la même longueur d'onde maintenant, on se rapproche de ce qu'on veut être sans que ce soit parfait. Mais je vais prendre n'importe quelle équipe parce qu'on se tient beaucoup, ça se voit dans les derniers matchs. Gagner, ce n'est pas toujours juste. Tu peux travailler plus fort sans l'emporter. Mais l'engagement est là, on prend soin de l‘équipe et de notre éthique de travail. C'est la fondation », a résumé St-Louis sur l'évolution de son groupe. 
 
« La confiance est une grande partie de la constance. Les joueurs sont aussi responsables de leur niveau de confiance. Ça part avec ton attitude, ton état d'esprit et ton éthique travail. Dach amène ça aux pratiques et ça fait qu'il est prêt à jouer et ses points l'aident », a noté St-Louis au sujet Dach qui expose du hockey fort prometteur.