Cayden Primeau a tout donné, mais l'indiscipline a tout gâché
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MONTRÉAL – Spectaculaire plus d'une fois, Cayden Primeau avait assurément compris que c'était un match capital pour lui. Le gardien a toutefois alloué un but évitable ce qui a permis aux Devils du New Jersey de quitter Montréal avec la victoire.
Voici nos observations de ce revers de 5-2 du CH qui disputait une deuxième partie en deux jours.
Primeau se donne à fond
Relegué à un rôle de troisième membre d'un ménage à trois devant le filet du Tricolore, Primeau n'avait pas vu d'action depuis le 29 septembre.
Pour charmer davantage les dirigeants du CH – et ceux des autres équipes – Primeau devait tenter le grand coup contre les puissants Devils.
Le stratagème fonctionnait à merveille jusqu'à tard en deuxième période.
Primeau avait réussi son plus beau coup d'éclat avec un plongeon désespéré pour voler un but du bouclier à Ondrej Palat au premier tiers. Le genre d'arrêt où la technique n'importe guère, il faut plutôt démontrer sa volonté.
Malheureusement pour lui, il n'a pas été aussi éclatant avec 1 :38 à écouler à la période médiane. Il a été déjoué par un tir de l'enclave de Tyler Toffoli. Certes, Johnathan Kovacevic a été le coupable sur cette séquence avec un revirement très coûteux, mais Primeau aurait dû sauver la mise.
Outre ce but, Primeau n'a pratiquement rien eu à se reprocher. En étant pointilleux, on pourrait dire que le gardien de 24 ans aurait pu mieux rediriger le retour concédé sur le premier but des Devils, inscrit par Alexander Holtz. Mais il a surtout aussi frustré Nico Hischier deux fois dont à une reprise de la jambière droite.
« Je me suis bien senti. Ce n'est pas facile de rester sharp quand tu ne joues pas pendant près d'un mois. Je voulais donc surtout m'assurer d'être très compétitif et me battre devant mon filet sans trop me concentrer sur les buts alloués. Ce n'était pas parfait, mais je suis content de mon niveau de compétition », a prononcé Primeau.
« J'ai trouvé qu'il a joué un bon match, il nous a donné une chance. Il a souvent été confronté à une attaque tourbillonnante et il n'avait pas joué beaucoup, c'était un bon match de sa part », a commenté St-Louis.
Que fera la défense sans Savard ?
On apprenait durant la partie, via la plume de Martin Leclerc, que le défenseur David Savard devrait rater autour de six semaines de jeu. C'est donc dire que la brigade défensive du Canadien se débrouillait sans lui et Kaiden Guhle face aux Devils.
Dans les circonstances, le travail défensif n'était pas horrible, loin de là. Le club montréalais a même failli empêcher les Devils de marquer à leurs trois premières tentatives en supériorité numérique. On parle de l'équipe qui a entamé la soirée au premier rang de la LNH.
Mais c'était avant que Jack Hughes permette à Hischier d'enfiler l'aiguille.
Pour ce premier match sans Savard, la solution a été d'intégrer Gustav Lidström qui est parvenu à ne pas être trop visible. Il faudra voir si l'approche demeure la même.
Utilisation accrue pour Kovacevic et Barron
Chose certaine, cette lourde perte pour le Tricolore mènera à une utilisation accrue pour Kovacevic et Justin Barron du côté droit de la brigade défensive.
Dans les deux cas, on a assisté à des hauts et des bas pendant cette rencontre.
Barron a été l'auteur d'un deuxième but en deux matchs, mais il a également été puni bêtement et cette infraction a été à l'origine du but gagnant des visiteurs.
Michael Matheson est un gaucher, mais il joue un rôle de vétéran et il a, lui aussi, perdu une bataille en infériorité numérique. Toffoli n'en demandait pas tant pour ajouter un deuxième but aux dépens de ses bons amis de Montréal. Il a complété son tour du chapeau dans un filet désert.
« J'ai aimé Barron et Lindström ainsi que notre match en général. Ce n'est pas une équipe facile à affronter et c'était notre troisième partie en quatre soirs alors qu'ils n'avaient pas joué depuis vendredi. En commençant la troisième période, on ne perdait que par un but, on avait une chance. Au niveau du système, ce n'était pas parfait, mais ce n'était pas un défi évident », a résumé St-Louis.
Le jeu de puissance doit tirer des leçons
Pendant que Hughes s'amusait à tournoyer en territoire offensif en avantage numérique, c'était tout le contraire quand le Canadien bénéficiait d'une punition des Devils.
Le synchronisme n'y était pas, les lancers non plus. Bien sûr, le Canadien ne mise pas sur un phénomène de la trempe du numéro 86, mais il y a moyen de se débrouiller nettement mieux.
On a envie d'écrire que la première étape sera de retrouver une forme de discipline pour ne pas affecter le rythme offensif de la troupe. Car, il faut le mentionner, les trios du Canadien n'ont pas suffisamment menacé le filet adverse même à cinq contre cinq.
La seule exception a été quand les Devils menaient 4-1. St-Louis a cru bon retirer Primeau avec neuf minutes à jouer. Tandis que la remise à la remorque a causé tant d'ennuis au Canadien, Matheson a feinté cette action avant de filer à toute vitesse à travers la défense des Devils pour compter.
Déjà 14 points en 5 matchs pour Hughes
Hughes arrivait déjà en ville avec le meilleur début offensif de l'histoire des Devils avec 10 points en 4 matchs. Le mandat s'annonçait colossal pour le Canadien qui a vu Hughes ajouter quatre mentions d'aide à ce départ électrisant.
Le dynamo offensif des Devils a ce don de patiner allégrement pour orchestrer des poussées offensives de différents endroits.
En avantage numérique, c'était aussi intéressant de le voir évoluer en compagnie de son jeune frère, Luke, qui ne manque pas d'assurance lui non plus.
La semaine se poursuivra pour le Tricolore avec la visite des Blue Jackets, jeudi, et celle des Jets, samedi.