David Reinbacher transforme le tout en expérience positive

BROSSARD – Après avoir été la cible de critiques démesurées, David Reinbacher a été en mesure de transformer le tout en une expérience positive grâce au camp de développement qu'il a conclu en recevant l'appui de la foule présente au Complexe Bell.

Délégué dans une petite séance de tirs de barrage au terme d'un match intra-équipe à quatre contre quatre, Reinbacher a eu droit à un soutien clair des partisans qui voulaient l'encourager dans l'épreuve traversée à la suite de sa sélection au cinquième rang par le Canadien.

« J'avais des frissons. Ils applaudissaient quand je me suis avancé sur la patinoire. J'ai manqué ma feinte, mais je vais y travailler dans les prochaines semaines », a commenté le grand Autrichien.

Pendant la rencontre, Reinbacher est passé encore plus près de marquer alors que Lane Hutson a eu une grande facilité à le repérer.

« J'ai eu trois chances. Mon dieu, Lane a tout fait pour que je marque. Je devrai peut-être changer mes bâtons! », a commenté Reinbacher avec son sourire charismatique.

Rob Ramage, le directeur du développement des joueurs, disait que Reinbacher s'en voulait de ne pas avoir compté. Mais déjà, ce n'est pas banal d'avoir eu trois chances de cette qualité en étant parmi les joueurs les plus jeunes du camp sans oublier la pression qui reposait sur ses épaules après le repêchage.

« Je l'aime, c'est un jeune imposant au potentiel à polir. Il ressentait de la nervosité et il voulait bien faire pour tout le monde qui s'était déplacé », a noté Ramage qui n'oubliait pas que Reinbacher venait de traverser toute une période avec le Combine, de l'entraînement aux États-Unis, le repêchage et ce camp de développement.

Reinbacher aura amplement le temps de se reprendre et il retiendra l'apport du public.

« Je ne peux pas le décrire, c'est incroyable. Ils se sont bien occupés de moi, ils m'ont envoyé des messages. Je me sens comme à la maison ici. C'est comme ma deuxième maison. Je veux revenir ici, m'entraîner, et redonner aux partisans. En sortant, je vais leur donner un peu de temps parce qu'ils m'ont fait un bel accueil. Si les fans sont derrière toi, c'est bien », a exprimé le défenseur.

À l'hôtel cette semaine, Reinbacher a pris le temps de lire le livre de commentaires positifs colligés par Patricia Néron et son amie. 

« C'est un bel honneur qu'ils prennent soin de moi. Ça m'a donné de la motivation et un sourire. Si je retrouve ces deux filles, je leur donnerai quelque chose. Je remercie les partisans pour l'accueil », a indiqué le patineur de 18 ans qui se promettait un souper à Montréal avant de retourner en Europe.

« Il y a de gros gratte-ciel, c'est différent de Zurich et différent de l'Autriche où il y a des fermes et des champs », a noté celui qui a surtout développé des liens avec Hutson et Filip Mesar dans les derniers jours.

Dimanche, il a eu l'occasion de pénétrer dans le Centre Bell avec les autres joueurs et l'expression dans son visage ne laissait aucun doute sur les impressions positives de cette première visite.

Se préparer pour la LNH sur les grandes patinoires européennes

À moins que le Canadien ne décide du contraire, Reinbacher disputera une autre saison en Suisse en 2023-2024. Scott Pellerin, le directeur associé au développement hockey, a décrit l'encadrement qu'il obtiendrait.

« Quand les joueurs ne sont pas avec notre organisation, on utilise les outils technologiques. Parfois, les gens du développement comme Rob vont aller le voir pour s'assurer que tout est correct et qu'il fait ce qu'il doit faire sur la glace et à l'extérieur. Pour un aspect plus technique de son jeu, le département du développement va observer ses présences et on va trouver une façon pour avoir un impact même s'il n'est pas avec nous », a souligné Pellerin.

Le travail devient, dans un sens, plus complexe, car Reinbacher continuerait d'évoluer sur les grandes patinoires européennes. C'est un peu plus difficile d'appliquer les concepts développés par Pellerin et Adam Nicholas qui visent à exploiter les espaces libres dans de petites zones comme on le voit dans les situations de match de la LNH.  

« Je veux tout faire pour jouer le plus vite possible dans la LNH. C'est mon rêve de jouer dans la grande ligue, surtout à Montréal. Je suis à mon aise à la maison, évidemment. J'aimerais y jouer une autre année pour me développer, car j'ai du travail à faire pour m'améliorer. On verra ce qui se dira dans deux semaines », a admis Reinbacher qui disait avoir hâte de revenir au camp des recrues.

À son retour en sol européen, Reinbacher se promet de passer du bon temps avec ses amis à Zurich et en Autriche.
 

« Et je dois retourner au travail. Je devrai être prêt pour leur montrer qu'ils ont pris la bonne décision en me repêchant au cinquième rang », a précisé Reinbacher.