Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Un contexte différent pour Jordan Harris cette saison

Publié
Mise à jour

QUÉBEC – Originaire de la région de Boston, Jordan Harris s'est retrouvé en territoire ami, mardi soir, à Québec, lors de la 12e édition du Pro-Am Gagné-Bergeron.

 

Au fil des ans, en étant si fidèle aux Bruins de Boston, Patrice Bergeron a créé, dans la capitale québécoise, un grand bassin d'admirateurs de l'ennemi du Canadien.

 

Bien des partisans de hockey de Québec qui n'ont jamais blairé le Tricolore portent désormais allégeance aux Bruins et ça se voyait dans les gradins pendant le match caritatif.

 

Vêtu d'un chandail du Canadien avant le lancement de la partie, Harris a sans doute été surpris par le nombre de fidèles aux Bruins.

 

Mais cette soirée l'a surtout replongé dans l'environnement des joueurs de la LNH. Un univers qu'il a commencé à découvrir en fin de saison alors qu'il a disputé ses 10 premières parties dans le circuit Bettman. Il se prépare donc, sous peu, à vivre le camp des recrues du CH.

 

« Je suis vraiment excité, j'ai travaillé fort et j'arrive au sommet de ma forme physique. D'avoir été là en fin de saison me procure un petit élan supplémentaire », a noté le gaucher de 22 ans.

 

Son petit bagage de 10 parties devrait malgré tout le mener à une utilisation considérable avec Montréal. C'est bien connu que, derrière Joel Edmundson, Michael Matheson et David Savard, le Canadien possède peu de ressources expérimentées.  

 

Lui et Justin Barron devraient ainsi disposer d'une grande latitude pour émerger dans l'organisation. Mais déjà, Harris a joué 16 :17 par rencontre en avril dernier. La possibilité de multiplier les minutes sur la patinoire ne le rend pas craintif.

 

« Je veux jouer beaucoup, c'est le but. Je l'ai fait à l'Université Northeastern et je me prépare en conséquence, en investissant dans ma préparation. Que ce soit à Montréal ou Laval, ce sera un honneur », a commenté Harris qui est mieux de ne pas s'acheter un abonnement de métro car cette deuxième destination semble plus qu'improbable.

 

« Je n'ai pas d'attentes précises, je veux simplement jouer à la hauteur de mon potentiel. […] Je me sens encore plus affamé puisque tu veux revivre ces sensations », a-t-il ajouté.

 

En débarquant à Montréal tardivement dans la saison, Harris n'a pas eu le temps de tisser des liens avec Jeff Petry qui poursuivra sa carrière à Pittsburgh.

 

« C'est un bon joueur et une bonne personne. Je sais que les gars le respectaient beaucoup. Il a été une partie importante du groupe pendant plusieurs années », a noté le numéro 54.

 

Sa relation la plus importante à développer sera celle avec le nouvel entraîneur des défenseurs, Stéphane Robidas.

 

« Il m'a contacté récemment, c'était très gentil de sa part et on a discuté pendant une quinzaine de minutes. Je lui ai demandé s'il avait des conseils pour mon premier camp. Il m'a dit d'être fidèle à mon jeu et de suivre mes instincts. J'ai hâte de le rencontrer et d'écouter ses conseils », a indiqué Harris qui est allé s'informer sur la carrière de son patron immédiat.

 

Ce camp lui permettra aussi de se mesurer à Juraj Slafkovsky que le Canadien voit comme un joyau offensif.

 

« Tu pouvais sentir l'engouement du repêchage, je suis très excité pour lui. Je ne l'ai pas tant vu jouer, mais il a assurément un talent très spécial », a cerné Harris.

 

Sourire aux lèvres, Harris savoure ce qu'il traverse semaine après semaine. Il a partagé le tout avec sa famille et particulièrement son frère, Elijah, un maniaque de hockey qui a travaillé pour les Devils durant leur camp de développement.

 

« Il adore le hockey, il est toujours en train de regarder ESPN ou NHL Network. Il suit les statistiques, CapFriendly et tout. C'était une belle expérience en famille, j'étais content de partager ça avec lui, c'est très spécial pour nous deux », a mentionné Harris alors que le parcours de son frère, un gardien, s'effectue dans un niveau moins relevé de la NCAA.

 

Harris pourra s'appuyer sur Savard

 

À défaut de miser sur une brigade très expérimentée à la ligne bleue, Harris et les autres jeunes seront entourés de vétérans dotés d'une belle réputation.

 

Il ne suffit que d'écouter Pierre-Luc Dubois parler de David Savard pour s'en convaincre.
 

« Il a été une personne incroyable pour moi. David et (sa conjointe) Valérie en fait. On a passé beaucoup de bons moments ensemble. La deuxième année (à Columbus) je suis parti seul en appartement. Je n'aime pas avoir des regrets dans la vie, mais voici l'un de mes regrets. J'aurais dû rester pour une deuxième année chez lui », a confié Dubois qui était content de ne pas parler de son contrat.  

 

« La première saison, à Noël, on avait chacun de la famille qui venait nous visiter donc j'ai loué un appartement pour un mois. David et Valérie pensaient que je resterais là pour le reste de l'année. Mais la minute que sa famille et la mienne ont quitté, je suis retourné à leur maison », a précisé Dubois en riant.

 

De quoi donner l'idée à un confrère de lui demander s'il souhaite jouer de nouveau avec Savard. Belle subtilité pour rappeler que son nom a été associé à des rumeurs de transactions avec le CH.