Les Canadiens surprennent les Maple Leafs au match d'ouverture

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MONTRÉAL – Pour une saison qui s'amorçait sans aucune attente, ce n'est pas si mal que le Canadien ait lancé son calendrier avec une victoire de 4-3 face aux éternels rivaux, les Maple Leafs de Toronto.

Voici nos observations de cette rencontre disputée devant une foule qui a pu saluer, de très belle manière et un peu émotive, Carey Price avant le duel.  

Mais pour Caufield, les attentes ne changent pas

Difficile d'oublier que Cole Caufield n'avait pas affiché la production espérée tôt la saison dernière.  

Le petit attaquant a eu le temps de retrouver sa touche par la suite et il n'avait pas l'intention d'entamer la saison 2022-2023 de la même manière.

Comme il risque de le faire souvent cette année, il a soulevé la foule avec le premier but ET le deuxième but des siens. Un petit coup d'œil du côté des statistiques pour se rappeler que le numéro 22 avait compté son premier à son 13^e match la saison dernière et il avait patienté jusqu'à la 31^e partie pour enfiler son deuxième.

Caufield avait donc bien raison de sourire après ses réussites alors que Nick Suzuki a été complice de son premier but.

On ira avec prudence ici, mais son deuxième but nous pousse à se demander s'il n'a pas encore amélioré son lancer durant la saison morte. Après avoir jeté un coup d'œil à sa gauche, il a décoché un plomb trop fort pour Matt Murray.

« Oui, ça me fait sentir bien. Comme buteur, c'est toujours bon de marquer rapidement et c'est agréable de démarrer du bon pied, mais ça prend de la constance avant tout », a commenté Caufield.  

Un moment bien choisi pour Anderson et Monahan

Après ces deux buts de Caufield, le Canadien s'est accroché dans un match serré. Sean Monahan, à ses débuts avec le CH, avait même procuré l'avance (3-2) à Montréal avec 2 :30 à écouler, mais William Nylander a provoqué l'égalité de nouveau, 40 secondes plus tard.

Alors que Caufield et Suzuki s'étaient illustrés, on sentait que leur partenaire de trio, Josh Anderson, voulait se joindre à la fête. Il a réussi le tout avec éclat en comptant le but victorieux avec 18,4 secondes au tableau indicateur. Il s'est mérité un bec de Caufield sur le casque!

Le duo Guhle-Savard

Les blessures à Michael Matheson et Joel Edmundson ont déjà poussé les dirigeants du Canadien à adopter leur plan B. Avec une brigade défensive extrêmement jeune, le plan n'était pas d'insérer Guhle sur le premier duo de défenseurs.

Mais Guhle s'est admirablement bien tiré d'affaires contre les gros canons des Maple Leafs et surtout Auston Matthews et Mitch Marner. Une vitesse très utile, un style robuste adéquat, des décisions rarement périlleuses et une assurance plus que rassurante.

« Il est extrêmement à l'aise, on le voit facilement. Il est calme sur la patinoire et on l'a vu encore dans ce match, il a très bien paru. Il ne semblait pas nerveux pantoute de jouer contre Matthews et Marner pendant la plupart du match, ça ne l'a pas dérangé du tout », a vanté Savard.

« C'était fou (d'affronter Matthews)! C'est tout un joueur, je voulais limiter ses options et Savard a été génial pour m'aider contre eux », a réagi Guhle avec une rare exclamation dans sa voix.

Même que Guhle a parfois mieux paru que Savard qui ne s'attendait pas, lui non plus, à jouer autant d'entrée de jeu. Savard a toutefois rendu de précieux services en défense tard dans la soirée. Que dire de ses neuf tirs bloqués sur les 24 de son équipe, une source d'inspiration pour ses pairs dont en infériorité numérique.

Du chemin à faire pour Slafkovsky et Xhekaj

Cette mention reviendra souvent, mais les jeunes du Tricolore auront besoin de temps – et de faire des erreurs – pour s'acclimater au niveau de la LNH. Ce fut évident pour Juraj Slafkovsky et Arber Xhekaj. Les deux colosses ont éprouvé des ennuis sur certaines séquences, sans que ça cause trop de dommages.

Xhekaj a notamment vu Jake Allen le sauver en s'imposant sur un tir de punition accordé à Alex Kerfoot.

Pour Slafkovksy, il s'est retrouvé en déséquilibre trop souvent et il doit apprendre à mieux entamer ses actions en mouvement.

« Oh oui, bien sûr que j'étais nerveux. Pendant l'une de mes premières présences, j'ai foncé dans Kaiden. Ça m'a sans doute aidé à me réveiller par la suite », a admis le grand gaucher.

Leur match n'a pas été horrible, mais ils pourront utiliser cette soirée comme un autre apprentissage.

« Si je regarde le portrait global de sa soirée, j'ai bien aimé son match, il nous a donné de bonnes minutes. Je dois gérer mon banc un peu mieux, il aurait joué plus sans les punitions », a commenté St-Louis alors que Slafkovsky a été le deuxième joueur le moins utilisé après Jake Evans.

L'espoir slovaque était, somme toute, heureux de sa rencontre, mais surtout d'avoir vaincu les Leafs et Matthews.

« C'est comme un rêve qui se réalise de jouer contre l'un des meilleurs au monde. Je suis simplement content de les avoir battus », a-t-il lancé en souriant.

Mention honorable pour Jordan Harris qui a su éviter les bourdes, outre une punition, lors de cette confrontation.

Allen tient le fort avec brio

L'autre évidence cette saison, c'est que le Canadien dépendra énormément de Jake Allen pour limiter les dégâts. De retour en santé, le vétéran gardien s'est illustré à sa première sortie en frustrant les Leafs à plusieurs occasions.

Un tel rendement pourrait accélérer l'adaptation des jeunes défenseurs qui n'auraient pas à tenter de trop en faire devant lui.

Price lève son chapeau à la foule

Malheureusement, avec un genou si amoché par les années devant son filet, il serait très étonnant que Carey Price puisse renouer avec l'action et terminer sa carrière selon ses volontés.

Confiné à la liste des blessés à long terme, le gardien a toutefois été présenté aux spectateurs avant le match. La scène avait quelque chose de solennelle, comme un moment lourd de signification.

Avec son typique chapeau de cowboy sur la tête, Price s'est avancé lentement et il a déclenché une puissante ovation de la foule qui réalisait qu'elle devait lui envoyer un message d'amour.

Price a tapé sur sa poitrine pour confirmer à la foule qu'il était touché droit au cœur et il a levé son chapeau en guise de remerciement. Il s'est ensuite tourné pour repartir dans les corridors du Centre Bell, un peu comme s'il repartait dans ses terres à la façon de Lucky Luke après avoir accompli sa mission du mieux qu'il le pouvait.

Rappelons que Jonathan Drouin a été laissé de côté pour ce match tandis que Joel Armia, Paul Byron et Emil Heineman font également partie des blessés.

Dès vendredi, le Canadien jouera sa deuxième partie en visitant les Red Wings à Detroit.