OTTAWA – La Coupe du monde de hockey n’a peut-être pas le même lustre que les Jeux olympiques, mais un bref coup d’œil à l’une des séances d’entraînement de Mike Babcock suffit pour comprendre qu’il n’est pas venu à Ottawa pour diriger un camp de vacances.

Pour la deuxième journée consécutive, l’entraîneur d’Équipe Canada s’est époumoné à transmettre ses directives sans donner trop de répit à ses ouailles sur la glace du Centre Canadian Tire.

« En fait, cet entraînement devait, au départ, être plus relax alors que celui d’hier et celui de demain devaient être les plus exigeants. Mais c’est vrai que les joueurs se sont donnés aujourd’hui », a concédé Babcock, qui semblait lui-même avoir besoin de reprendre son souffle plusieurs minutes après sa sortie de la patinoire.

La plupart des joueurs présents dans la capitale fédérale sont déjà familiers avec Babcock, qui a retrouvé cette semaine une douzaine de joueurs qu’il avait sous son aile aux Jeux de Sochi en 2014. Les autres réalisent que pour l’entraîneur des Maple Leafs de Toronto, le secret du succès se trouve dans les petits détails. 

« Il est très sérieux et intense, mais jamais au point où ça devient exagéré, trouve John Tavares. Il tente de livrer son message de façon simple, sans prendre de détour, et ensuite il s’attend à ce qu’on l’exécute de la bonne façon et en respectant un certain rythme. Son approche est très directe et c’est facile de comprendre ce qu’il demande. »

« Peu importe à quel point on pense s’être gardé en forme durant l’été, c’est complètement différent quand vient le temps de prendre part à des entraînements ou à des matchs. Alors il est strict, il veut qu’on soit parfait, ajoute Claude Giroux. En ce moment, je trouve qu’on a une bonne intensité dans les pratiques. »

Si Babcock est exigeant envers ses joueurs, c’est qu’il a toutes les raisons de croire qu’ils sont arrivés dans de bonnes dispositions pour répondre à ses consignes. Au cours de l’été, un plan précis a été élaboré et transmis aux joueurs de façon à ce que les préliminaires soient le plus court possible une fois tout le monde réuni.

« Tout notre horaire a été réfléchi. Historiquement, le quatrième jour d’un camp d’entraînement est le plus dangereux pour les blessures à l’aine ou aux hanches, alors nous avons prévu une journée de congé. On croit avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir pour aider les joueurs à s’aider eux-mêmes. Tout ce qu’on fait leur a été fourni à l’avance, alors il n’y a personne de surpris ici », assure le pilote de 53 ans.

Mardi, Babcock avait élaboré un exercice inhabituel au cours duquel ses joueurs étoiles étaient appelés à effectuer des changements de trios dans le feu de l’action. Après s’être concentré sur les entrées en zone adverse la veille, le coach voulait cette fois sensibiliser ses joueurs sur l’importance d’un déploiement responsable en échec-avant.

« Si vous repassez une série de matchs en revue, soir après soir, vous réaliserez que plusieurs chances de marquer surviennent lors de changements de trios, a justifié le coach. Aujourd’hui, on tentait d’éviter de donner une tonne d’espace dans ces circonstances. »

« Rien n’échappe à ‘Babs’. Avec lui, tout est réfléchi de manière très efficace, apprécie Tavares. Comme on revient d’un long été, c’est important de retrouver notre rythme, mais c’est bon de le faire en s’attardant sur des détails précis et en sachant exactement ce qu’on attend de nous. »

« On essaie de penser à tous les détails, ajoute Babcock. Je crois fermement que dans n’importe quelle compagnie, si tout le monde sait ce que chacun est censé faire, ça crée un lien de confiance qui mène inévitablement à une vitesse de production accrue. Si vos employés ne se font pas confiance, ils finissent par vouloir faire le travail de l’autre et rien n’avance de cette manière. Pour que les habiletés remontent à la surface, ça prend une bonne structure. »

Seguin reste à l’hôtel

Tyler Seguin brillait par son absence au deuxième jour du camp d’entraînement d’Équipe Canada.Selon les informations transmises par Hockey Canada, le franc-tireur des Stars de Dallas est resté à l’hôtel pour soigner un virus.

Avec un attaquant en moins, l’entraîneur Mike Babcock a dû retoucher les trios qu’il avait déployés la veille. Steven Stamkos a hérité de la place de Seguin aux côtés de Jonathan Toews et Logan Couture tandis que Corey Perry a rejoint son ami Ryan Getzlaf sur une ligne complétée par John Tavares.

Le reste de l’alignement demeurait inchangé en comparaison à la veille.

Équipe Canada passera quatre jours à Ottawa avant de prendre la route de Columbus pour y disputer le premier de deux matchs préparatoires contre la formation américaine.

L’Unifolié amorcera officiellement son parcours à la Coupe du monde en affrontant la République tchèque le 17 septembre.

La formation à l’entraînement – Jour 2

Marchand-Crosby-Bergeron
Couture-Toews-Stamkos
Perry-Getzlaf-Tavares
Thornton-Giroux-Duchene
Seguin (absent)

Muzzin-Doughty
Vlasic-Weber
Bouwmeester-Burns
Pietrangelo

Price
Holtby
Crawford