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Alex Barré-Boulet excelle en attendant son tour à Tampa

Alex Barré-Boulet Alex Barré-Boulet - Getty
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LAVAL – Alex Barré-Boulet a-t-il déjà traversé une léthargie dans la Ligue américaine?

« L'année passée, j'ai été 19 games sans scorer, répond avec la promptitude du perfectionniste le franc-tireur du Crunch de Syracuse. Je pense qu'on peut appeler ça une slump! »

Barré-Boulet marque un point, mais disons qu'il s'est organisé pour que sur l'ensemble, ça ne paraisse pas trop. L'attaquant de Montmagny fait preuve d'une constance franchement épatante depuis qu'il est passé chez les professionnels.

En cinq saisons avec le club-école du Lightning de Tampa Bay, jamais il n'a produit à un rythme inférieur à 0,92 point par match. Il a connu une saison recrue du tonnerre, n'a jamais entendu parler de la guigne de la deuxième année et depuis la campagne écourtée par la COVID, il a accumulé 129 points en 109 matchs.

À 25 ans, il est le meilleur pointeur de l'histoire du Crunch. Il est arrivé au Match des étoiles de la Ligue américaine en fin de semaine à huit points du premier marqueur de la Ligue.

Pourtant, dans une organisation qui est reconnue pour combler organiquement les failles dans son effectif, il attend toujours de s'implanter en permanence dans la Ligue nationale. Après avoir reçu des auditions de 14 et 15 matchs respectivement lors des deux saisons précédentes, il n'en a joué qu'un « en haut » jusqu'à maintenant cette année.

« Si tu m'avais posé la question l'année passée, je t'aurais dit que [je trouvais ça difficile], exposait l'ancien de la LHJMQ dimanche devant son casier temporaire à la Place Bell. Je pense que cette année, j'ai juste appris à vivre avec ça. Ça fait partie du hockey.  Oui, j'aimerais ça avoir le rappel, mais en même temps, tant qu'il n'y a pas de blessés en haut, ils ne rappelleront pas un gars juste pour le plaisir de rappeler un gars. Surtout une organisation comme Tampa, qui veut gagner. »

« Il faut que j'attende mon tour. Si je peux avoir une chance avec eux, je vais la prendre, mais sinon je vais continuer à travailler fort. »

Il est vrai que les circonstances ne se prêtent pas à un appel à l'aide jusqu'ici à Tampa. À la pause de mi-saison, le Lightning a été l'une des équipes de la LNH les plus épargnées par la malchance. Ses joueurs n'ont raté que 98 matchs en raison de blessures. En comparaison, ceux du Canadien en ont raté 258.

Huit de ses attaquants ont disputé les 48 matchs de l'équipe. Ross Colton en a manqué un seul, Pierre-Édouard Bellemare et Vladislav Namestnikov deux. Seul Anthony Cirelli, blessé à une épaule lors des séries éliminatoires le printemps dernier, a été absent pour une durée prolongée. Quand il a eu besoin de renfort, le directeur général Julien BriseBois a opté pour l'Américain Cole Koepke.

« À la défense, [Nick] Perbix est monté et il n'est pas revenu, ajoute Barré-Boulet pour compléter le portrait. C'est une bonne preuve que quand tu montes, tu n'es pas nécessairement obligé de revenir.

« Si je me fais rappeler, il faut que je sois prêt. Faut que je sois capable de les aider à gagner. Et si je reste en bas, il faut que j'aide mon équipe à gagner aussi. C'est sûr que j'ai un plus gros rôle à Syracuse, mais quand j'arrive à Tampa je dois être capable de jouer sur les deux premiers trios comme sur les deux derniers trios. Je vais prendre ce qu'ils me donnent. »

À moyen terme, des postes pourraient s'ouvrir à Tampa. Bellemare, Namestnikov et Corey Perry, les trois membres du quatrième trio, verront leur contrat arriver à échéance cet été. Alex Killorn, dont le salaire compte présentement pour 4,45 M$ sur la masse salariale du Lightning, deviendra lui aussi joueur autonome sans compensation.

Barré-Boulet, qui est sous contrat jusqu'à l'été 2024, pourrait donc avoir une occasion à saisir prochainement. Mais il croit que la meilleure façon de rater son coup serait de commencer à se perdre dans ce genre de calcul.

« Si je commence à regarder ça, je vais me mettre à mal jouer. J'essaie juste de rester dans le travail au quotidien. Si je travaille fort chaque jour et que je garde la même attitude, les bonnes choses vont arriver. »