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RÉSULTATS

Alexis Gendron, un « shooter né »

Alexis Gendron, célébrant un but marqué contre les Voltigeurs de Drummondville. Alexis Gendron, célébrant un but marqué contre les Voltigeurs de Drummondville. - Dominic Charette
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Mise à jour

GATINEAU – En gros, Serge Haché retient deux choses de Martin Gendron.

« C'était un shooter... et il avait une bonne paire de fesses! »

Gendron, un tireur d'élite acquis par les Olympiques de Hull au cours de la saison 1993-1994, n'est qu'un joueur parmi les centaines dont Haché a pris soin depuis ses débuts en 1988, d'abord comme thérapeute puis comme gérant d'équipement du club gatinois. Des hockeyeurs, il en a donc vu passer. Au point où le rejeton d'un de ceux-ci vient de débarquer dans son vestiaire.

Vous l'aurez sans doute compris, il s'agit du fils de Martin Gendron, Alexis.

« [Martin] était puissant, clarifie Haché au sujet de son allusion au postérieur du paternel. C'était un puissant patineur en ligne droite. Et il avait tout un lancer.

« Son gars n'est peut-être pas aussi massif je dirais, mais c'est presque une réplique pour la manière dont il joue et qu'il shoote la puck en mouvement et sur réception. Ça ressemble beaucoup à Martin. »

Des buts, le père en a marqué au fil de son court séjour dans l'organisation des Olympiques. À l'époque un espoir des Capitals de Washington, qui l'avait repêché en troisième ronde en 1992 (71e), Gendron avait été cédé dans les rangs juniors avant de passer du Laser de Saint-Hyacinthe aux Olympiques, un club qui visait grand.

En 37 matchs de saison régulière, Gendron a maintenu une moyenne supérieure à un but par rencontre avec 39 réussites. En séries, Gendron a tenu la cadence, déjouant les gardiens adverses à 21 reprises en 20 soirées de travail au fil d'un parcours éliminatoire qui s'est conclu en demi-finale contre les Saguenéens de Chicoutimi.

Le fils, acquis le 18 décembre dernier de l'Armada de Blainville-Boisbriand, est bien au fait des exploits de son géniteur. Il a vu les chiffres. S'il s'est amené dans des circonstances similaires et avec la ferme intention de faire résonner le succès du regretté Bob Bissonnette « La machine à scorer » aussi souvent que possible au Centre Slush Puppie, l'espoir des Flyers de Philadelphie ne le fera pas avec la régularité que son père affichait jadis.

« C'est assez impressionnant. Je ne pense pas que je vais être capable de faire ça. C'est inatteignable. »

À son premier match dans le maillot noir et argenté des Olympiques le 28 décembre, Gendron a rapidement brisé la glace, inscrivant alors son 23e but de la saison. Aucun point n'a ensuite été ajouté à son dossier dans les cinq rencontres qui ont suivi. C'est finalement à son huitième match avec le club qu'il a renoué avec le fond du filet. Dans un gain de 7-0 sur les Voltigeurs de Drummondville, l'attaquant de 5 pi 10 po et 180 lb a réussi un tour du chapeau.

Jumelé sur le premier trio à Olivier Nadeau et Riley Kidney depuis l'acquisition de ce dernier du Titan d'Acadie-Bathurst le 6 janvier, Gendron a notamment connu une série de 10 matchs avec au moins un point, dont neuf buts.

« C'est sûr que si tu regardes les premiers matchs, il aurait aimé ça produire un p'tit peu plus. C'est un shooter né, c'est un gars qui a produit offensivement à Blainville », concède l'entraîneur-chef et directeur général des Olympiques, Louis Robitaille.

« C'était juste une question de temps avant que ça commence à rentrer. Il veut tellement bien faire; c'est le premier joueur qu'on a acquis à la période de transactions. Des fois, tu le sais que tu n'es pas tout seul, mais tu veux quand même bien faire les choses. Sans dire que tu veux être un sauveur, tu veux montrer pourquoi on t'a acquis. Ça fait partie de l'apprentissage », relativise Robitaille.

« Au début, je cherchais à retrouver ma confiance, mais là, je l'ai », assure l'auteur de 32 buts, sélectionné en 7e ronde en 2022 par l'équipe pour laquelle travaille son père à titre de recruteur.

Il n'en comptera peut-être pas 60 comme ce dernier avec les Olympiques, mais il a les capacités d'en marquer ne serait-ce qu'un seul qui pourrait s'inscrire à jamais dans la boîte à souvenirs déjà bien remplie de Serge Haché.

« C'est drôle que Serge me parle de mon père quand il jouait junior. Il m'a parlé de la game 7 à Chicoutimi, quand il avait joué blessé et qu'il avait scoré un but... Ça l'avait bien impressionné. »