Passer au contenu principal

RÉSULTATS

RDS.ca à 19 h : l'élite contre l'élite

Ethan Gauthier et Justin Poirier Ethan Gauthier et Justin Poirier - Voltigeurs de Drummondville et Drakkar de Baie-Comeau
Publié
Mise à jour

Le RDS.ca vous offre cette semaine un affrontement au sommet. Dès 19 h ce soir, les Voltigeurs de Drummondville, deuxièmes au classement général, débarqueront dans l'intimidant Centre Henry-Leonard pour y affronter le Drakkar de Baie-Comeau, qui est confortablement installé au sommet.

Voici en cinq points les grandes lignes de ce duel présenté en webdiffusion.

1. Le match no 60

Bon politicien, l'entraîneur-chef des Voltigeurs Sylvain Favreau a bien tenté dimanche dernier, après la défaite de 5-3 des siens contre le Phoenix de Sherbrooke, de minimiser l'importance de cet affrontement à venir en mêlée de presse.

« Il n'y a rien de spécial. C'est le match no 60 à Baie-Comeau. C'est une autre opportunité pour nous de s'améliorer, de tirer des leçons de cet après-midi. On le sait, c'est toute une équipe de hockey. Ils sont no 1 dans notre ligue depuis le début. Ce n'est jamais facile d'aller gagner à Baie-Comeau. »

Favreau soulève ici un point valide. Ses rivaux de ce soir sont en effet impitoyables sur leur patinoire cette saison. Avec un dossier de 25-2-2-0 à domicile, la troupe de Jean-François Grégoire affiche le meilleur taux de succès de la ligue à ,897. La dernière défaite du Drakkar dans son repère remonte au 26 janvier.

« Ce sera un bon test pour nous; jouer sur la route, contre une grosse équipe, a convenu Favreau. Mais il ne faut pas s'enflammer. Oui, ça va être un gros match, mais les matchs contre Victoriaville sont aussi de gros matchs. Ce sont tous de gros matchs. »

Sylvain Favreau

2. Avantage Voltigeurs

Qui sait si cette philosophie dans le vestiaire des Voltigeurs y est pour quelque chose, ils ont en tout cas remporté leurs deux premiers matchs de la campagne contre le Drakkar. 

Le 10 novembre d'abord, ils ont arraché un gain de 5-4. Puis, le 1er février, ils ont signé un jeu blanc de 4-0. Chacune de ces rencontres était cependant disputée sur la glace du Centre Marcel-Dionne.

Le hasard faisant bien les choses, c'est en s'affrontant à Baie-Comeau le 23 mars prochain que les deux équipes complèteront leur calendrier régulier.

Si le Drakkar et le premier rang du classement général semblent hors de portée des Voltigeurs, qui accusent 11 points de retard, ils sont néanmoins impliqués dans une lutte à finir avec leurs rivaux de la division Ouest, les Huskies de Rouyn-Noranda.

Drummondville n'a qu'une priorité de trois points sur Rouyn dans la course au premier rang de la division, qui assure l'avantage de la patinoire pour au moins les deux premiers tours éliminatoires. Les deux clubs ont encore neuf matchs à jouer chacun.

3. Le point manquant

Le Drakkar est de retour sur ses terres après un séjour de trois matchs dans les Maritimes la semaine dernière. Après avoir aisément disposé des Wildcats de Moncton (5-1) et des Sea Dogs de Saint John (5-2), le club de la Côte-Nord s'est incliné 4-3 devant le Titan d'Acadie-Bathurst, encaissant un premier revers en six rencontres.

Fort de ses quatre points ajoutés à sa fiche au cours de ce voyage au Nouveau-Brunswick, le Drakkar n'a maintenant besoin que d'un seul point pour atteindre le plateau des 100 points cette saison, ce qu'il n'est parvenu à faire qu'à deux reprises dans son histoire, en 2002-2003 ainsi qu'en 2018-2019. Aucune de ces campagnes n'a été couronnée d'un championnat.

4. Bientôt 50 buts?

Justin Poirier

Il serait ambitieux de prédire qu'il l'atteindra ce soir, mais le franc-tireur du Drakkar Justin Poirier n'a besoin que de quatre autres buts pour atteindre la marque toujours aussi prestigieuse des 50 en une campagne.

Comme le signalait notre collègue Stéphane Leroux au milieu du mois dernier, Poirier pourrait devenir le premier joueur depuis Sidney Crosby en 2004-2005 à atteindre ce plateau à l'âge de 17 ans dans la LHJMQ.

Chose certaine, celui qui tente chaque soir de démontrer que son petit gabarit de 5 pi 7 po et 185 lb ne devrait pas servir d'argument à un club de la LNH pour l'ignorer au prochain repêchage, a déjà marqué l'histoire du Drakkar. Aucun ancien de l'équipe n'a marqué autant de buts que lui à l'âge de 17 ans.

Et il a encore huit matchs devant lui pour entrer dans le club sélect des marqueurs de 50 buts.

5. Le rêve de Diotte plus vivant que jamais 

Il n'a peut-être jamais été repêché dans la LNH, mais il est néanmoins dorénavant sous contrat. Avant même la conclusion de la campagne, le défenseur de 20 ans des Voltigeurs Mikael Diotte a convaincu les Devils du New Jersey de l'intégrer dans leur banque d'espoirs en lui offrant la fin de semaine dernière un contrat d'entrée dans la grande ligue.

« C'est un poids en moins sur mes épaules », a confié Diotte au journaliste Louis-Philippe Samson de l'Express de Drummondville. « À 20 ans, lorsque tu n'as pas de contrat ou que tu n'es pas repêché, tu ne sais pas ce qui t'attend pour la suite. Ça récompense le travail que j'ai accompli. Ça me permet aussi de continuer à croire en mon rêve de jouer un jour dans la Ligue nationale de hockey. »

Diotte, qui avait déjà été invité aux camps d'entraînement des Flames de Calgary, de l'Avalanche du Colorado et des Ducks d'Anaheim dans le passé, a indiqué à l'Express que les Flames et les Bruins de Boston le courtisaient également.

Celui qui n'a joué que pour les Voltigeurs depuis ses débuts dans la LHJMQ en 2019-2020, est un pilier de la défense drummondvilloise. Avec une récolte de 10 buts et 27 passes en 51 rencontres, il s'est forgé un impressionnant différentiel de plus-49, le meilleur des siens et le troisième du circuit derrière ceux du défenseur des Huskies Alex Carr (plus-53) et de l'attaquant du Drakkar Justin Gill (plus-50).

« Ça montre que le repêchage n'est qu'une étape parmi d'autres dans une carrière de joueur de hockey, a rappelé Favreau à l'Express. Mikael a persévéré. Il travaille extrêmement fort tant sur la glace qu'en dehors. Il joue un rôle tellement important pour nous. »