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Calme, Connor Bedard parvient déjà à ajuster son jeu

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BROSSARD – Imaginez cette scène. Dans une épicerie au centre-ville de Chicago, Connor Bedard avance avec son panier quand il se fait soudainement pousser, de manière insistante, dans le dos, par une autre personne, avec son panier. Bedard conserve son calme, se retourne et s'aperçoit que c'est son entraîneur, Luke Richardson, qui lui joue un tour.

 

Richardson utilise cette anecdote pour témoigner à quel point Bedard compose magnifiquement bien avec l'immense attention autour de lui. Après tout, ça fait déjà des lunes qu'il attire les regards avec son talent exceptionnel.

 

« Il sait comment bien gérer cette attention pour pouvoir ensuite retourner sur la patinoire, là où il se sent le plus à l'aise », a résumé Richardson qui se retrouve dans un contexte bien différent de son rôle d'adjoint avec le Canadien.

 

« Je compose avec l'attention depuis longtemps et je m'améliore chaque jour. Je tente surtout de jouer au hockey et d'être un bon coéquipier », a mentionné Bedard, entouré d'une trentaine de membre des médias au complexe d'entraînement du CH.

 

Tout en l'encadrant, Richardson se fie sur les vétérans du club pour aider Bedard dans son immersion dans la LNH qui est scrutée à la loupe.

 

« On compte sur les vétérans pour s'occuper de lui. Il peut poser des questions à plusieurs coéquipiers, ce sera un superbe groupe de support pour Connor. On sera toujours là pour l'aider, mais j'ai confiance que nos vétérans pourront lui donner de meilleurs conseils que je pourrais même le faire », a soutenu l'entraîneur.

 

« Les autres gars vont aussi le protéger sur la patinoire et à l'extérieur. S'il a besoin d'une pause, ils vont le dire », a ajouté Richardson alors que les demandes médiatiques n'ont pas fini d'affluer.

 

Le visage de Bedard s'est illuminé d'un sourire en parlant des vétérans. Et son choix de mots était sublime.

 

« Ils ont été merveilleux pour moi et les autres jeunes joueurs. On a un bon équilibre entre les vieux joueurs et les plus jeunes. Oh non, pas les vieux, mais les vétérans. Ils peuvent nous enseigner plusieurs choses », a exprimé l'attaquant de 18 ans en se corrigeant.

 

Avec ce point de presse, Bedard a encore démontré qu'il possède une belle personnalité pour vendre le hockey. Souriant et blagueur, il se débrouille déjà mieux devant les caméras que plusieurs gros noms de la LNH quand ils étaient des recrues.

 

Déjà en mesure de s'ajuster après deux matchs

 

Pratiquement tout a été dit sur le talent de Bedard. Sa vision hallucinante, son tir plus que dangereux, son aisance sur patins, ses feintes à vous fendre les chevilles…

 

Mais ce que Richardson a ajouté n'était pas banal.

 

« Il est déjà en train de s'ajuster alors que ça prend parfois des mois et des années à certains jeunes pour faire cela. Voilà pourquoi il joue à un niveau élite. Il aime aussi les situations de pression. Il est très calme au banc, il assimile très bien les consignes. Il comprend déjà que ses habiletés exceptionnelles doivent cadrer à l'intérieur de notre approche », a exposé Richardson au sujet de Bedard qui mange du hockey.

 

Bedard se dit heureux de ses deux premières parties. Même s'il joue déjà à une vitesse phénoménale, il voit un progrès envisageable de ce côté.

 

« Je viens seulement de commencer, mais c'est de prendre des décisions rapides. Ce n'est pas facile du tout, il faut jouer de manière intelligente. Luke est très compréhensif, il ne se fâche pas trop après une erreur, il nous laisse jouer dans notre structure et je peux incorporer mon jeu dans ce qu'on tente de faire », a-t-il précisé.

 

Bien sûr, le volet physique sera également parmi ses priorités. Ses adversaires ne lui font déjà aucun cadeau.  

 

« Les gars sont plus costauds évidemment, je dois jouer avec la tête haute. Je vais encaisser des coups et c'est normal, c'est la nature du sport. Le hockey s'est toujours joué ainsi », a répondu Bedard.  

 

Boucler la boucle avec Martin St-Louis

 

L'occasion était belle pour parler de Martin St-Louis avec Bedard.

 

« J'ai souvent joué contre son garçon, on avait été en mesure de les battre en demi-finale. Je m'en souviens bien, c'était très motivant de jouer contre son équipe. C'est fou comment la boucle se boucle », a commenté Bedard qui avait pris une photo avec St-Louis après une victoire au tournoi Brick à Edmonton.

 

Sans dire que St-Louis a été une inspiration, il est impressionné par le chemin qu'il a parcouru.

 

« Je l'ai regardé jouer, son histoire est vraiment superbe. Il a eu droit au traitement du ‘tu es trop petit' et il est devenu l'un des meilleurs attaquants. J'ai aussi entendu ces choses quand j'étais plus jeune », a conclu Bedard.