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RÉSULTATS

Sidney Crosby : capitaine Canada une dernière fois

Sidney Crosby Sidney Crosby - Getty
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S'il est aussi efficace dans deux ans qu'il l'est depuis le début de la saison avec ses Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby défendra les couleurs du Canada aux prochains Jeux olympiques en 2026.

Du moins, je l'espère.

Et s'il est de la formation, c'est sur son chandail qu'on devrait coudre le « C » du capitaine afin qu'il puisse profiter de cette dernière participation pour passer le flambeau à Connor McDavid et Nathan MacKinnon qui seront les piliers de l'attaque du Canada. Avant que Connor Bedard hérite de ce rôle en 2030.

Pour la première fois de sa carrière, Crosby devra défendre sa place. J'en conviens. Car au-delà de tout ce qu'il a accompli et son statut de l'un des plus grands joueurs de l'histoire du hockey, la compétition sera féroce. Surtout à l'attaque où le Canada sera toujours une puissance.

La ligne bleue sera moins bien protégée avec Shea Weber à la retraite, Drew Doughty et Brent Burns qui ne devraient pas être en mesure de se tailler une place. Mais autour de Cale Makar, le Canada sera loin d'être une passoire.

Devant le filet? Ce sera une autre histoire.

De puissance qu'il a toujours été avec les Martin Brodeur, Roberto Luongo et Carey Price, le Canada devra s'en remettre à des gardiens qui sont loin d'intimider leurs adversaires. Car pour l'instant, Stuart Skinner, des Oilers d'Edmonton, serait le gardien numéro un.

La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que le défi des quatre nations – Canada, États-Unis, Suède, Finlande – qui se déroulera en 2025 servira de camp d'entraînement aux prochains Jeux olympiques.

Cette compétition servira bien sûr à évaluer les gardiens en lice, mais aussi à déterminer si les vétérans sont toujours capables de tenir leur bout dans un contexte de jeu aussi rapide et relevé ou si des plus jeunes forceront les dirigeants de Hockey Canada à leur ouvrir des places.

McDavid, MacKinnon et les autres...

Si l'admiration que je voue à Crosby m'incite à croire qu'il méritera non seulement sa place au défi des nations et aux prochains Jeux olympiques, mais devrait aussi être le capitaine de l'équipe, il est hors de question de lui confier le titre de centre numéro un de l'équipe. Pas plus que celui de deuxième centre.

La ligne de centre sera ancrée par McDavid et MacKinnon. À moins que l'un ou l'autre ne soit blessé, le contraire serait surprenant.

Derrière McDavid et MacKinnon, je préparerais l'avenir en confiant le troisième trio à Bedard.

Ça ne veut pas dire que Crosby serait confiné à un quatrième trio. Du moins pas au sein de mon équipe. Car c'est à la gauche de MacKinnon que je camperais Crosby. Et c'est à Mitchel Marner que j'offrirais la chance de compléter ce trio... qui ne serait pas le premier du Canada, mais bien le deuxième derrière celui de Connor McDavid flanqué de Brayden Point et Mark Scheifele.

Je sais : Scheifele est un centre. Comme « Sid ». Mais comme Crosby, il ne devrait avoir aucune difficulté à s'ajuster et à grandement profiter du privilège d'être jumelé à deux grands joueurs comme McDavid et Point.

Le nom de Zach Hyman est souvent associé à celui de McDavid avec qui il connaît du succès à Edmonton. C'est normal. Mais je ne crois pas que Hyman puisse déloger l'un ou l'autre des ailiers que je lui ai préférés. Hyman peut marquer, mais c'est surtout un travailleur acharné. Un gars qui n'attend pas les cadeaux, mais s'assure de prendre les moyens pour se les faire offrir.

C'est pour cette raison que je lui demanderais de se rouler les manches et de compléter le travail de Sean Couturier et Robert Thomas au sein d'un quatrième trio qui serait bien plus qu'un simple quatrième trio.

À qui donner le mandat d'encadrer Bedard?

Pour l'ensemble de ses qualités, je considère que Mark Stone est le candidat idéal pour relever ce défi. Grand leader, grand travaillant, Stone est un joueur d'une grande efficacité. Dans les trois zones. Il n'est sans doute pas le plus rapide. Il n'a sans doute pas les meilleures mains.

Mais globalement, il est excellent.

En matière de vitesse et de mains, Bedard et Sam Reinhart, dont les performances des deux dernières saisons nous obligent de lui faire une place, seront en mesure de faire largement contrepoids au petit manque à gagner de Stone.

Du moins à mon avis.

Dylan Cozens des Sabres de Buffalo, qui peut évoluer au centre et à l'aile gauche, et Mathew Barzal des Islanders de New York, qui peut jouer au centre et sur le flanc droit seraient mes réservistes.

Ça donnerait donc :

Brayden PointConnor McDavidMark Scheifele

Sidney CrosbyNathan MacKinnon – Mitch Marner

Sam ReinhartConnor BedardMark Stone

Zach HymanSean CouturierRobert Thomas

Extra : Mathew BarzalDylan Cozens

Makar et Toews regroupés

Aucune surprise dans la sélection de Makar à titre de défenseur numéro un d'Équipe Canada. Il devrait camper ce rôle lors des deux prochains Jeux olympiques... minimum!

Je ne considère pas non plus surprenant le fait de lui donner l'occasion d'évoluer en compagnie de Devon Toews, son partenaire au quotidien avec l'Avalanche du Colorado.

Ce duo est l'un des meilleurs de la LNH. Pourquoi alors le séparer?

Josh Morrissey est l'un des défenseurs les plus sous-estimés de la LNH à mes yeux. Il est pourtant excellent et occupe une place de choix dans la course au trophée Norris encore cette année.

Je n'hésite donc pas une seconde à lui confier le deuxième duo avec le vétéran Alex Pietrangelo à sa droite.

Shea Theodore et Noah Dobson composeraient mon troisième duo.

Pour compléter mon groupe de huit défenseurs, je me tournerais illico vers la jeunesse.

Un côté de moi voudrait faire une place à Dylan DeMelo qui est d'une grande efficacité dans le volet défensif du jeu. Mais Owen Power des Sabres de Buffalo qui est appelé à être l'un des prochains piliers de la défensive canadienne et Kaiden Guhle qui pourrait être à ses côtés m'incitent à leur faire une place en 2025 pour mieux préparer leur participation aux JO de 2026.

Cela dit, je sais que ces sélections ouvrent la porte aux critiques...

Devon ToewsCale Makar

Josh MorrisseyAlex Pietrangelo

Shea TheodoreNoah Dobson

Kaiden Guhle -- Owen Power

Vulnérable devant le filet

S'il est très difficile de déterminer qui sera le gardien numéro d'Équipe Canada l'an prochain, dans le cadre du défi des quatre nations, et dans deux ans lors des Jeux olympiques, il est facile d'avancer que le Canada sera vulnérable devant le filet.

Très vulnérable, même.

De fait, Jeremy Swayman qui devrait être le quatrième gardien des USA derrière Jake Oettinger, Tatcher Demko et Connor Hellebuyck hériterait facilement du titre de numéro un s'il était Canadien.

Même les plus ardents détracteurs de Price s'ennuieront de leur souffre-douleur favori.

Skinner, des Oilers, domine selon moi la liste de candidats. Une liste qui est longue, mais qui compte d'abord et avant tout de bons gardiens et non des gardiens élites.

Est-ce que Skinner est vraiment meilleur que MacKenzie Blackwood, Adin Hill, Logan Thompson ou Jordan Binnington?

Pourquoi pas Samuel Montembeault?

Ou Devon Levi qui est encore vert, mais qui est peut-être le gardien d'avenir au sein de ce groupe. Sans oublier Connor Ingram qui attire l'attention en Arizona.

Pas moyen de trancher d'une manière claire et nette devant toutes ces questions associées à toutes ces candidatures.

Des candidatures que Marc-André Fleury pourrait balayer d'un coup de jambière s'il décidait de prolonger d'une autre saison sa brillante carrière.

Mais comme « Flower » sera sans doute à la retraite en 2026, Équipe-Canada aura grandement intérêt à utiliser le défi des quatre nations l'an prochain pour évaluer ses autres gardiens.

Mes choix... sans grande conviction :

Stuart SkinnerMacKenzie BlackwoodAdin Hill

À vous de faire vos jeux.

Et la beauté dans tout ça, c'est qu'on aura deux ans pour dresser, effacer, redresser et modifier nos formations d'ici 2026.