Marc-André Fleury et le Wild ferment la porte au Tricolore
MONTRÉAL – Le Canadien devait se méfier de la mauvaise fiche de Marc-André Fleury et du Wild du Minnesota qui l'a emporté 3-1 au Centre Bell.
Voici nos observations de cette rencontre alors que la troupe montréalaise n'a gagné qu'un duel contre le Wild lors des 14 dernières confrontations.
Fleury a raison de célébrer
En arrivant dans son coin de pays avec une moyenne de buts alloués de 5,25 avant ce duel, on pouvait se douter que Fleury voudrait se reprendre contre le Tricolore.
Admettant lundi que son début de saison « le mettait en maudit », le gardien québécois de 37 ans s'est repris de brillante façon face au CH tout en savourant sa 25e victoire en carrière aux dépens de l'organisation montréalaise en 45 départs.
« Ça fait du bien de réussir quelques arrêts, je me suis amusé », a admis Fleury en songeant aux ennuis vécus par sa troupe et lui-même avant cet arrêt à Montréal.
Fleury a pu raccrocher son typique sourire à son visage en frustrant plusieurs joueurs du Canadien dont Mike Hoffman à trois reprises. Mais surtout lors d'un tir de punition au terme duquel Fleury s'est permis une petite célébration.
S'il parlait français, Hoffman aurait sûrement eu le goût de crier « J'en ai plein mon cass » comme dirait Émile Bilodeau.
« Tu ne peux pas devenir trop frustré lorsque les chances se présentent. Quand elles sont absentes, c'est là que ça devient plus fâchant. Dans certains matchs, contre de bons gardiens, ça ne rentre tout simplement pas », a commenté Hoffman.
Au fil de la soirée, Fleury a également frustré Brendan Gallagher en lui faisant perdre son casque.
Le résultat était parfait pour Fleury qui disputait le 944e match de sa carrière pour se hisser au sixième rang de l'histoire de la LNH derrière Martin Brodeur, Roberto Luongo, Patrick Roy, Terry Sawchuk et Ed Belfour.
Qui d'autre que Caufield pour marquer?
Les bons marqueurs font leur chance ou les bons marqueurs sont chanceux. Ça dépend qui lance la remarque.
On doit admettre que Cole Caufield a eu besoin de chance pour enfiler ce qui était déjà son cinquième but de la saison. Son tir a dévié sur le défenseur Jacob Middleton pour surprendre Fleury.
Ça permet à Caufield de conserver la cadence des meilleurs buteurs du circuit Bettman.
Cela dit, c'était la première fois de la saison que le CH s'inclinait quand Caufield touche la cible.
« En première, on a eu de bonnes chances, mais c'est comme si on se faisait du mal, comme si on les aidait un peu. Ce n'était pas par manque de volonté, mais juste un petit manque d'exécution. En deuxième, le but de Cole nous a donné un peu de vent dans les voiles, mais on s'est tirés dans le pied de nouveau. Au moins, j'ai aimé notre troisième », a analysé Martin St-Louis.
Soirée moins affûtée pour les jeunes défenseurs
Le rendement encourageant des jeunes défenseurs du Canadien a permis à la troupe montréalaise de bien s'en sortir jusqu'à présent.
Par contre, le Wild a été en mesure d'exposer certaines lacunes de cette brigade peu expérimentée. Que ce soit une réplique inutile d'Arber Xhekaj annulant un avantage numérique, un revirement de Johnathan Kovacevic coûtant un but, une punition et une rondelle perdue par Kaiden Guhle.
Naturellement, le mérite revient aussi aux attaquants du Wild qui ont exploité un filon avec succès. Brandon Duhaime, Matthew Boldy, Marcus Foligno et Ryan Hartman ont tous utilisé leur physique imposant à bon escient.
David Savard a sauvé la mise
La confrontation aurait été encore plus périlleuse sans l'apport du vétéran David Savard qui a limité les dégâts plus d'une fois.
Celui qui a fêté son 32e anniversaire samedi a été dominant en infériorité numérique notamment quand son club devait se débrouiller à quatre contre trois.
bellmedia_rds.AxisVideo
Fidèle à son habitude, Savard a payé le prix en bloquant des tirs.
En quête d'un jeu de puissance
Les prévisions avant le lancement de la saison sont toujours hasardeuses. Avec les Caufield, Suzuki, Dach, Hoffman, Monahan et Drouin, plusieurs croyaient que le Canadien afficherait plus d'aplomb en supériorité numérique.
Mais la production n'est pas au rendez-vous après sept rencontres avec un seul but en 21 tentatives. De beaux échanges ont été constatés, sauf que les véritables menaces étaient trop rares.
« Pour moi, si tu dois bouger la rondelle 10 fois pour décocher un tir, tu n'as probablement pas la bonne stratégie. Je trouve qu'un bon jeu de puissance, ça se fait avec deux ou trois passes, un tir et tu recommences. Ça prend des rondelles au filet », a jugé St-Louis.
« On aurait facilement pu créer l'égalité en troisième période, on a menacé. Mais c'est vrai qu'on veut régler certains trucs dans notre zone. Cela dit, ça regarde assez bien dans l'ensemble et ce sera encore mieux quand le jeu de puissance décollera », a cerné le capitaine Nick Suzuki.
Par conséquent, Jake Allen a eu à s'imposer devant son filet pour que le match demeure serré. Son bijou de la soirée a été réalisé contre nul autre que Kirill Kaprizov en allongeant la jambière droite au dernier tiers.
Le CH entamera, jeudi, une séquence de quatre parties sur des patinoires adverses avec des arrêts à Buffalo, St. Louis, au Minnesota et à Winnipeg.
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo