Lars Eller, le nouveau couteau suisse de Jared Bednar
MONTRÉAL – Artturi Lehkonen n'est pas le seul ancien joueur du Canadien qui tentera d'aider l'Avalanche à défendre son titre de champion de la coupe Stanley ce printemps.
À la fermeture de la fenêtre des transactions, il y a deux semaines, la formation des Rocheuses a transigé avec les Capitals de Washington pour faire l'acquisition de Lars Eller. Celui qui avait rapporté deux choix de deuxième ronde à Marc Bergevin en 2016 a coûté, sept ans plus tard, un choix de deuxième ronde au DG Chris MacFarland.
Le Danois de 33 ans a jusqu'ici disputé six matchs avec sa nouvelle équipe. Il ne s'est toujours pas inscrit à la feuille de pointage et de l'aveu de Jared Bednar, le personnel d'entraîneurs travaille encore à le façonner pour le rôle exact qu'on le voit remplir dans la formation. Mais sa polyvalence est déjà appréciée.
« On avait besoin d'un centre gaucher, d'un gars qui peut jouer en désavantage numérique, d'un joueur expérimenté qui peut jouer contre les gros trios adverses, d'un gros bonhomme capable de protéger la rondelle en zone offensive... c'est un genre de couteau suisse pour nous, a illustré Bednar. Il peut jouer avec nos meilleurs joueurs si on veut le mettre sur le premier trio, mais il accepte aussi des tâches plus défensives. Il s'adapte encore à nos façons de faire, mais il fait un peu de tout depuis qu'il est arrivé et il le fait bien. »
Samedi contre les Coyotes de l'Arizona, Eller a pivoté un trio complété par Andrew Cogliano et Logan O'Connor.
Le Lac contre le Saguenay
Parce que Samuel Girard en est à sa sixième saison dans la Ligue nationale et que Rafaël Harvey-Pinard commence à peine à s'y établir, il est facile d'oublier que les deux patineurs originaires du Saguenay-Lac-St-Jean ont le même âge et se sont croisés pendant une saison dans la LHJMQ.
Girard, de Roberval, était un défenseur étoile des Cataractes de Shawinigan en 2016-2017, la première saison complète du Jonquiérois Harvey-Pinard avec les Huskies de Rouyn-Noranda. Lundi, le visiteur du Colorado estimait qu'« une couple d'autobus du Saguenay » devaient faire la route jusqu'à Montréal avec à leur bord des supporteurs des deux porte-étendards de leur région.
Un choix de deuxième ronde au repêchage de la LNH, Girard n'a joué que six matchs dans la Ligue américaine avant de s'établir à temps plein dans le circuit Bettman à l'âge de 19 ans. Il n'est probablement pas le mieux placé pour comprendre à quel point Harvey-Pinard, qui a été repêché en septième ronde à l'âge de 20 ans et a joué plus de 150 matchs dans la LAH, a galéré avant de rejoindre l'élite.
Ça ne l'empêche pas de se réjouir pour lui.
« On a grandi en jouant un contre l'autre, je le connais un peu et quand j'ai vu qu'il était rappelé par le Canadien, j'étais content pour lui, a commenté le Québécois lundi matin. Il a connu des très bonnes parties, il joue sur la première ligne. Des fois, il y a des blessés qui arrivent dans des équipes et c'est là qu'il faut que tu saisisses ta chance. Je pense que c'est ce qu'il a fait. C'est le fun de le voir jouer comme il le fait. »