Toutes les décisions qu’a prises Jarmo Kekalainen au cours de son règne semblent avoir eu un effet bénéfique sur l'édition 2016-2017 des Blue Jackets de Columbus.

L'embauche de John Tortorella, la transaction pour acquérir Seth Jones, la mise sous contrat de Sam Gagner et de repêcher Zach Werenski font bien paraître le directeur général finlandais alors que les Jackets trônent au sommet de la LNH en ce 19 janvier 2017.

Après une saison plutôt difficile en 2015-2016, l’équipe de l’Ohio a rebondi de belle manière.

« Je ne pense pas que personne ne s’attendait à ce que nous soyons au sommet du classement, et probablement nous non plus. Mais nous savions certainement que nous étions meilleurs que ce nous avions montré l’an dernier », a expliqué Kekalainen en entrevue à l’émission On Jase, jeudi.

« Je crois que c’est une combinaison de plusieurs facteurs [qui explique notre transformation]. Nous avons eu de bonnes prestations de notre gardien. Notre défense s’est transformée par rapport à la saison dernière. Elle est plus mobile et meilleure dans le jeu de transition », a poursuivi celui qui est le DG des Jackets depuis février 2013.

Une des raisons qui fait en sorte que les Jackets présentent une fiche de 30-9-4 et 64 points est le brio du premier duo de défenseurs de l’équipe.

Seth Jones, qui a été acquis dans la transaction qui a envoyé Ryan Johansen à Nashville, et Zach Werenski, qui a été le premier choix de l’équipe (8^e au total) de l’équipe en 2015, forment l’une des bonnes paires d’arrières dans la LNH cette saison.

Malgré que les deux soient encore très jeunes, Kekalainen est impressionné par leurs performances. Il aime entre autres la polyvalence de Werenski.

« Zach est une grande partie de ce changement dans le jeu de transition où nous passons rapidement de la défense à l’attaque dans la zone neutre. Il est un bon patineur, mobile et rapide. Il peut prendre des décisions rapidement. Il est notre quart-arrière en avantage numérique et il est l’une des raisons que celui-ci fonctionne bien cette année. Ce qui est le plus fascinant à mes yeux, c’est qu’il est seulement âgé de 19 ans et qu’il ne semble pas du tout nerveux », a mentionné le premier DG européen de l’histoire de la LNH.

Une bonne relation avec Tortorella

Un autre bon coup de Kekalainen est l’embauche de John Tortorella comme entraîneur-chef. Plusieurs croyaient que cette décision se retournerait contre lui, mais c’est tout le contraire qui se produit pour le moment.

Tortorella dirigeait les États-Unis à la Coupe du monde et ce fut un tournoi très difficile pour les Américains. Certains reprochaient les façons de faire de Tortorella et pensaient qu’ils feraient couler les Jackets.

« Tortorella a une grande ouverture d’esprit pour améliorer l’équipe. Il ne tente pas d’imposer sa manière de faire d’il y a 10 ans. Je crois que l’on a étiqueté de cette manière à tort. Il est dans la LNH depuis longtemps. Il est l’entraîneur-chef américain avec le plus de victoires et il a remporté une coupe Stanley. Cela n’arrive pas par erreur », a convenu le Finlandais.

« Nous nous parlons tous les jours. Il écoute mon opinion, mais il prend les décisions concernant son travail parce que c’est lui l’entraîneur-chef. Nous travaillons ensemble pour faire les meilleurs choix pour l’équipe et je crois que c’est une bonne façon de travailler entre un DG et son entraîneur. J’ai confiance en lui et il a confiance en moi », a ajouté Kekalainen qui utilise les statistiques avancées chaque jour pour l’aider dans son processus décisionnel.

Dubois, un élément important

En juin dernier, les Jackets ont sélectionné Pierre-Luc Dubois avec le troisième choix au total de l’encan amateur de la LNH.

Kekalainen a donc levé le nez sur un de ses compatriotes, Jesse Puljujarvi, que plusieurs considéraient comme le troisième meilleur espoir disponible derrière Auston Matthews et Patrik Laine.

Malgré un Championnat mondial de hockey junior en deçà des attentes pour l’attaquant québécois, Kekalainen n’a pas du tout changé d’opinion au sujet de celui qui s’aligne maintenant avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.

« Nous croyons qu’il sera un très bon joueur avec notre équipe. Nous aimons son caractère et sa volonté de s’améliorer chaque jour. Il fait partie de ceux qui possèdent ce que nous recherchons chez un joueur. Il n’a pas eu les résultats escomptés au Mondial junior, mais nous croyons en lui. Il est un élément important de notre futur », a affirmé Kekalainen.

Malgré les succès de son équipe, Kekalainen ne veut pas sauter les étapes. Il est conscient qu’il a une formation très jeune sous la main. La coupe Stanley demeure le but ultime de toutes les équipes de la LNH, mais il faut faire les séries avant.

« Nous sommes dans une bonne position en ce moment. Personne ne peut nous enlever les points que nous avons accumulés. Mais, nous devons continuer parce qu’il reste encore beaucoup de hockey et de points à aller chercher avant de faire les séries. Mais c’est notre but », a cerné le DG qui a déjà été un recruteur avec les Blues de St Louis.