PHILADELPHIE - Alain Vigneault a rencontré le directeur général des Flyers de Philadelphie Chuck Fletcher après l'élimination de l'équipe, et il n'est pas passé par quatre chemins pour évaluer son travail.

« J'ai l'impression d'avoir déçu tout le monde ici, des propriétaires à lui, en passant par les joueurs et les partisans », a déclaré Vigneault.

La deuxième saison de Vigneault à la barre des Flyers était remplie de promesses, après qu'ils eurent remporté leur première série éliminatoire depuis 2012 la saison précédente.

Cependant, les Flyers (25-23-8; 58 points) ont plutôt encaissé une énorme gifle au visage, notamment à cause des attentes très élevées envers eux en début de saison.

Mais le résultat fut le même: il faudra encore attendre avant de boire le champagne dans la coupe Stanley. Les Flyers n'ont pas décroché de championnat depuis leurs deux conquêtes consécutives de 1974 et 1975, et ils n'ont pas participé à la série finale depuis 2010.

Vigneault a été embauché à cause de son impressionnante feuille de route, après avoir mené les Rangers de New York et les Canucks de Vancouver à la série finale, mais ses deux saisons à Philadelphie ont été écourtées et assombries par la pandémie de coronavirus.

« J'aimerais diriger les Flyers dans des conditions optimales, a confié le Québécois mardi. Avec tout ce qui se passe présentement dans le monde, je ne veux pas avoir l'air de celui qui se plaint de tous les maux, parce que ç'a été dur pour tout le monde. J'aimerais pouvoir diriger les Flyers dans des conditions optimales, dans un contexte normal. »

Évidemment, rien n'était "normal" au cours de la dernière saison, et les Flyers ont vécu les mêmes défis que les 30 autres clubs de la LNH.

Néanmoins, Vigneault et Fletcher considèrent que les problèmes des Flyers ont commencé l'an dernier avec les difficultés rencontrées par les joueurs canadiens du club pour s'entraîner chez eux. Vigneault a notamment nommé les cas de Travis Konecny et de Sean Couturier.

« L'une des questions qui revenaient lorsque je rencontrais les joueurs cet après-midi, c'était: Qu'est-ce que tu vas faire cet été? Si les choses restent ainsi au Canada, alors ils devront modifier leurs plans estivaux », a-t-il mentionné.

« Je ne peux m'exprimer pour les autres équipes de la LNH, mais notre club, et nos joueurs canadiens qui sont rentrés au Canada, ont connu des ennuis », a-t-il ajouté.

Vigneault et Fletcher ont mentionné que leurs pépins étaient attribuables aux absences provoquées par la COVID-19 et les trop rares séances d'entraînement, qui ont empêché les jeunes joueurs de l'organisation de progresser comme ils le font en temps normal.

« Ces jeunes joueurs, lorsqu'ils rencontrent des difficultés, n'avaient pas les outils nécessaires pour nous permettre de connaître du succès », a noté Vigneault.

« Il faut s'entraîner, et nous n'avions pas de temps d'entraînement. Je ne dis pas que c'est la raison (de nos insuccès). Beaucoup de choses se sont produites, et je devrai prendre le temps de réfléchir à tout ceci pour faire un bilan. Mais je considère que ç'a joué un rôle dans notre échec, dans la façon dont notre saison s'est terminée. »