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RÉSULTATS

Barré-Boulet et Benoit : quand talent et bon contrat font la paire

Alex Barré-Boulet et Simon Benoit Alex Barré-Boulet et Simon Benoit - RDS
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MONTRÉAL - Il faut beaucoup de talent, de vitesse et de sens du jeu, mais plus encore de travail, de sacrifices et de détermination pour atteindre la LNH et y rester. Être au bon endroit au bon moment contribue à mousser les chances également.

Mais il y a plus: à une époque où les considérations économiques ont parfois autant d'importances que les considérations sportives, parfois plus, avoir un contrat modeste peut faire la différence lors de la prise des décisions finales.

 

Les Québécois Alex Barré-Boulet et Simon Benoit pourraient profiter de l'ensemble de ces facteurs pour amorcer la saison dans la LNH… et y rester!  Surtout que l'ailier droit et le défenseur tentent leur chance à Tampa Bay et Toronto, avec le Lightning et les Maple Leafs, deux des clubs qui ont le nez le plus rivé sur le plafond salarial et qui devront étirer les règles de la LNH pour le respecter.

 

À 26 ans, à son sixième camp d'entraînement avec le Lightning, Barré-Boulet est un joueur connu et reconnu au sein de l'organisation. Boudé au repêchage par tous les clubs de la LNH après une très belle carrière dans les rangs juniors – 53 buts, 116 points en 65 matchs à sa dernière année avec l'Armada de Blainville-Boisbriand en 2017- 2018 – Alex Barré-Boulet a été embauché par le Lightning de Tampa Bay à titre de joueur autonome à l'été 2018.

 

Depuis, il n'a disputé que 30 matchs avec le grand club. Mais après avoir perdu Barré-Boulet au ballottage au profit du Kraken de Seattle le 11 octobre 2021, le Lightning l'a rapatrié au sein de l'organisation 11 jours plus tard après que le Kraken l'eut soumis au ballottage après deux rencontres.
 

Est-ce que cette année sera la bonne pour Barré-Boulet?

 

« Je l'espère. J'ai vraiment tout donné depuis le début du camp pour convaincre Julien – le directeur général Julien BriseBois et le reste de l'état-major que je suis en mesure d'aider le grand club », a indiqué à RDS.CA Barré-Boulet lors d'un entretien jeudi après-midi.

 

« Je n'ai pas eu de nouvelle, alors je me dis que c'est bon signe. Il nous reste encore deux matchs préparatoires à disputer contre les Panthers et j'espère que je les jouerai tous les deux de manière à montrer plus encore que je veux vraiment et que je peux jouer ici », ajoute celui qui attend toujours une vraie chance.

 

Avec un salaire d'une valeur de 758 000 $ sur la masse salariale du Lightning – il écoule la dernière année d'un contrat de trois ans d'une valeur de 2,275 millions $ – Barré-Boulet représente une « aubaine » dont l'état-major pourrait se prévaloir pour rester le plafond de 83,5 millions $.

 

« Alex doit d'abord et avant tout nous donner le hockey qu'on attend de lui, mais c'est clair que sa situation contractuelle ne peut pas nuire », a indiqué un membre de l'organisation des «Bolts» plus tôt cette semaine.

 

« Faire le salaire minimum dans la LNH représente quand même un très bon salaire. Et j'en suis tout à fait conscient. Mon épouse et nos deux enfants – un garçon et une fille – sont ici avec moi. L'équipe voulait qu'on arrive tôt. On est arrivé le 3 août et on s'est loué une place pour quatre mois. Si on doit retourner à Syracuse – où évolue le Crunch le club-école – on aura juste un mois à payer dans le vide. Mais notre but est de prolonger le bail. »

 

Sur le plan hockey, Barré-Boulet a disputé ses trois premiers matchs préparatoires à la droite du vétéran joueur de centre Nicholas Paul. Steven Stamkos, Tanner Jeannot et Conor Sheary ont évolué sur le flanc gauche lors de ces trois matchs.

 

« Tout a bien commencé avec un but lors de mon premier match. Le deuxième a été plus difficile. J'étais plus perdu sur la glace. On a gagné 5-4, mais j'ai terminé la soirée à moins-3. Les buts n'étaient pas tous directement reliés à des erreurs de notre part, mais ce n'est pas le genre de statistique que tu aimes avoir. J'ai récolté une passe dans le troisième, mais au-delà ce point, c'était de loin ma meilleure partie. J'étais vraiment à l'aise sur la glace. Il m'en reste deux pour finir la job comme il faut. »

 

Un trou à combler à Toronto

 

À Toronto, Simon Benoit suit le même genre de parcours qu'Alex Barré-Boulet à Tampa.

 

Sauf qu'il est tout nouveau au sein de l'organisation. Incapable de s'entendre avec la nouvelle direction des Ducks après trois saisons au sein de l'organisation, le défenseur originaire de Laval s'est retrouvé sur le marché des joueurs autonomes.

 

Il a dû patienter jusqu'au 28 août avant de recevoir une offre qu'il ne pouvait pas refuser.

 

« J'ai trouvé ça long. Mais mon agent (Philippe Lecavalier) et moi cherchions une bonne situation et pas seulement un contrat pour un contrat », a indiqué Simon Benoit lors de la plus récente escale des Leafs au Centre Bell.

 

« La masse salariale est très imposante à Toronto. C'est pour ça que j'ai accepté un contrat d'un an seulement à un salaire (775 000 $) qui est plus facile à placer sur la masse. Je joue avec confiance. Je sais ce que je peux apporter. Je suis un gars défensif qui est capable de s'imposer physiquement pour protéger notre territoire. Je n'ai rien entendu encore, mais en jouant comme j'en suis capable, j'espère convaincre le club de me garder », expliquait le défenseur.

 

Benoit compte 137 matchs d'expérience dans la LNH, dont 78 l'an dernier avec des Ducks qui en ont beaucoup arraché. S'il tire de la gauche, il peut aussi jouer avec aisance sur le flanc droit. Ce qui pourrait être un avantage pour lui.

 

En plus d'un contrat avantageux, Simon Benoit pourrait profiter de la blessure subie par Conor Timmins pour mousser ses chances d'amorcer la saison à Toronto. Pour le moment, les Leafs n'ont que six arrières réguliers à leur disposition, dont Mark Giordano qui vient de célébrer son 40e anniversaire de naissance.

 

Il faudra un peut d'aide. Et Benoit semble bien placé pour l'offrir.

 

« J'aime ce que je vois depuis le début du camp et il aura toutes les occasions de nous prouver qu'il peut se tailler une place », a expliqué Sheldon Keefe après le deuxième des trois matchs opposant le Canadien et ses rivaux de Toronto.