Phillip Danault et les Kings ont besoin d'un « refresh » après leur élimination
Dans le vestiaire des Kings de Los Angeles, plusieurs éléments sont en place pour faire un bout de chemin en séries éliminatoires. Pourtant, à chaque printemps depuis trois ans, leur parcours prend fin abruptement dès la 1re ronde contre les Oilers d'Edmonton.
Après la défaite décisive des Kings dans le match no 5 de la série, les vétérans de l'équipe ne pouvaient cacher leur déception, mais aussi, un urgent besoin de solutions pour continuer à croire au projet mis sur pieds par le directeur général Rob Blake.
Nul besoin de chercher de midi à quatorze heures pour expliquer cette nouvelle déception. Avec 55 % d'efficacité en désavantage numérique, Los Angeles n'avait simplement aucune chance de résister à l'unité de Connor McDavid, Leon Draisaitl, Zach Hyman, Ryan Nugent-Hopkins et Evan Bouchard.En plus de terminer la série avec neuf buts en 19 occasions avec l'avantage d'un homme, les Oilers ont été parfaits en 12 désavantages numériques.
Pour un joueur comme Phillip Danault, qui retire une grande fierté de son travail défensif, le choc était encore difficile à absorber après le match.
« Je ne sais pas quoi penser. C'est trop frais, mais ça fait mal. Il faut être meilleur pour gagner contre cette équipe. Malgré l'effort des joueurs, ils ont capitalisé sur toutes leurs chances et en avantage numérique. Ça me prend un refresh », a expliqué l'attaquant québécois.
Pourtant, les Kings avaient raison de croire en leur chance plus que jamais, après avoir mené la LNH en infériorité numérique pour la majeure partie de la saison, pour finalement terminer 2e avec 84,6 % d'efficacité.
« À cinq contre cinq, nous étions là, mais les unités spéciales nous ont fait mal. Nous étions 1er (en désavantage numérique) pour toute la saison, mais c'est un jeu de puissance différent. Avec le meilleur joueur au monde, ils trouvent les ouvertures à chaque occasion », a ajouté Danault.
À quelques mètres de Danault, Drew Doughty avait le même message à lancer.
« Ils ont un avantage numérique incroyable, ils utilisent tellement de jeux différents, mais plusieurs de ces buts auraient pu être évités. Nous tentions de bloquer les tirs, couper les lignes de passe, mais avec une meilleure performance en désavantage numérique, la série aurait été plus longue. »
À l'image de certains de ses coéquipiers, Danault a été plutôt silencieux offensivement avec seulement une mention d'aide en cinq rencontres. Outre Adrian Kempe, qui a terminé la série avec quatre buts, aucun attaquant des Kings n'a trouvé le fond du filet plus d'une fois durant la série.
À Los Angeles, il est difficile de passer sous silence les difficultés rencontrées par Pierre-Luc Dubois à ses débuts avec les Kings. Après une saison régulière en deçà des attentes, Dubois a été quasi invisible dans la série contre les Oilers. Après un but dans le premier match, Dubois a été privé de tir lors des trois dernières rencontres dans une série ponctuée de mauvaises pénalités.
Son contrat d'une valeur de 68 M$ pour huit ans en fait déjà sourciller plus d'un, et l'état-major composé des anciennes légendes des Kings en Luc Robitaille et Rob Blake devra répondre à des questions corsées dans les prochains jours.
Malgré tout, le capitaine de la formation Anze Kopitar s'est montré optimiste envers le groupe de joueurs qui compose le vestiaire.
« Je pense qu'on peut gagner. Nous avons montré notre capacité de dicter le jeu, en utilisant notre physique, mais il faut le faire pour quatre ou cinq matchs de suite pour avoir du succès. On ne peut pas connaître de passage à vide pour y arriver. »
Nul doute qu'éviter les Oilers et Connor McDavid dès la première ronde augmenterait les chances de succès dans la Ville des Anges.