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RÉSULTATS

Artturi Lehkonen, une exception à la « complaisance » de l'Avalanche

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MONTRÉAL – Depuis le début de la saison, l'Avalanche du Colorado a su éviter les blessures avec le même succès que certains confrères, selon ce qu'on entend, arrivent à éviter la table à desserts dans les différents arénas de la LNH.

Nathan MacKinnon, Cale Makar, Erik Johnson et Evan Rodrigues ont chacun une douzaine de forfaits à leur actif. Valeri Nichushkin, Bowen Byram et Josh Manson ont manqué près de la moitié des matchs à l'horaire. Il y a de quoi rendre jaloux Gabriel Landeskog, qui est sur le carreau depuis le début de l'année et dont la saison en entier pourrait être compromise.  

Ça explique en partie pourquoi, avec un mois à faire au calendrier, les champions en titre de la Coupe Stanley s'accrochent de façon pas si confortable au dernier rang donnant accès aux séries dans l'Association Ouest. On dit « en partie » parce que l'entraîneur-chef Jared Bednar, bien qu'il trouve l'excuse valable, n'y voit pas l'unique cause du rendement en dents de scie de ses hommes.

« On essaie encore de retrouver l'esprit de compétition qui nous animait l'année dernière, a relaté Bednar lundi matin, quelques heures avant le match entre l'Avalanche et le Canadien. Après avoir tout raflé l'an dernier, on a laissé la complaisance s'installer à certains moments. Je crois que nos gars ont le cœur à la bonne place et sont certainement prêts à trimer dur, ils l'ont déjà prouvé. Mais notre niveau de constance n'a pas été digne d'une équipe de haut niveau comme c'était le cas la saison dernière. »

Artturi Lehkonen, qui disputera son premier match au Centre Bell depuis l'échange qui l'a envoyé à Denver il y a un an, n'a apparemment pas à se sentir visé par cette remarque.

Le petit Finlandais, qui avait enregistré 14 points en 20 matchs éliminatoires le printemps dernier, continue dans la même veine à sa première saison complète au Colorado. Ses 46 points récoltés jusqu'à maintenant représentent un sommet personnel et il n'a besoin que de deux buts pour atteindre la vingtaine pour la première fois de sa carrière. Au-delà des chiffres, Bednar a encensé la contribution d'ensemble de l'ancien héros de la Saint-Jean-Baptiste.

« Il est l'un de nos gars les plus compétitifs. Son éthique de travail, sa détermination et l'effort qu'il fournit sont toujours au niveau qu'on exige de nos joueurs. Il fait le boulot quand on l'insère aux côtés de gars comme MacKinnon ou [Mikko] Rantanen, il est acharné en échec-avant, il va où ça fait mal pour marquer ses buts. Il est non seulement un très bon attaquant complémentaire, mais aussi un gars qui personnifie l'identité qu'on veut donner à notre équipe. »

Outre une petite séquence de trois matchs en décembre où il a été ennuyé par une blessure au haut du corps, Lehkonen a su rester en santé. Conséquemment, les occasions d'atteindre les chiffres mentionnés plus haut ont été nombreuses.

Son temps de jeu moyen depuis le début de la saison s'élève à 20:44. C'est davantage que des joueurs vedettes établis comme Nikita Kucherov, Kyle Connor, Matthew Tkachuk et Sidney Crosby. C'est aussi dans une autre stratosphère que les quelque 16 minutes et demie par match qu'on lui confiait à sa deuxième saison dans la LNH.

Dans un intervalle de 23 matchs après son retour de blessure, Lehkonen en a joué 11 où il a passé plus de 23 minutes sur la glace.

« Les blessures ont donné lieu à des situations un peu étranges, mais c'est toujours plaisant de jouer, a commenté Lehkonen. C'était beaucoup de minutes, mais au final tu fais ce que tu as à faire pour aider ton équipe à gagner. J'ai aimé ça. »

« Avec toutes les blessures qu'on a eues et la nécessité de récolter un maximum de points, on a énormément utilisé nos meilleurs joueurs, reconnaît Bednar. Et il n'y a pas de doute que pour certains d'entre eux, avec le style qu'ils préconisent, ça peut être un rythme difficile à maintenir. C'est quelque chose qu'il faut surveiller attentivement. On donne beaucoup de journées de congé à nos joueurs pour qu'ils puissent être au meilleur de leur forme pour les matchs. Mais Lecky est un gars qui va tout laisser sur la glace à chaque soir, peu importe le nombre de minutes qu'on va lui donner. »

Lehkonen a convenu qu'il était étrange pour lui de revenir dans l'amphithéâtre où il a passé la majorité de ses six premières saisons en Amérique du Nord. Quelques-uns de ses anciens coéquipiers, dont son partenaire de covoiturage Brendan Gallagher, l'ont observé de loin pendant qu'il foulait la glace du Centre Bell.

Il devrait former un trio avec Nichushkin et J.T. Compher en soirée.