Le climat s'est amélioré à Hockey Gaspésie - Les Îles
MONTRÉAL – Oui, il y a des enjeux problématiques au hockey mineur, mais la plupart des dirigeants et bénévoles se démènent pour les bonnes raisons. Ça s'entend et se confirme dans une discussion avec David Landry, le président de Hockey Gaspésie – Les Îles.
Dans sa région, le ton a changé dans les dernières années et Landry a poursuivi cet effort de ralliement auprès de Hockey Québec. Déçu du départ de Jocelyn Thibault, il souhaite ardemment que Claude Fortin demeure président du conseil d'administration et que Geneviève Paquette n'abandonne pas son siège.
« Ce serait une grosse perte et madame Paquette a également une grande influence, c'est une personne incroyable et motivante », a-t-il exprimé.
« Ce que Jocelyn a implanté pour la nouvelle gouvernance, ça abolit un peu le country club et ça frappait dans le mille. C'est un gros travail entamé par Jocelyn, on aura les fruits de ça. Ensuite, il y a toutes les améliorations dans la structure de Hockey Québec. Les embauches effectuées contribuent notamment au hockey féminin. Si on aide les associations de hockey mineur, on va aider les parents et l'enfant sera gagnant », a-t-il ajouté.
En tant que région éloignée, Gaspésie – Les Îles compose avec une réalité particulière et encore plus exigeante pour ceux qui s'impliquent.
« Le hockey mineur ne vit que sur le bénévolat, ça nous démarque dans notre région. Nos entraîneurs vont mettre beaucoup de kilométrage sur leur véhicule pour les déplacements », a noté Landry en guise d'exemple.
Ne pas penser qu'au volet excellence
Tout de même, ça ne veut pas dire que tout est beau en Gaspésie. La réalité géographique provoque des enjeux pour les équipes compétitives qui jouent moins de matchs et plus souvent contre les mêmes équipes.
« Ce qui va moins bien, par rapport à Hockey Québec, c'est le support à l'arbitrage. C'est une problématique, mais on a eu une belle discussion en décembre. Il faudra investir plus de moyens financiers », a ciblé Landry.
En regardant le portrait général, Landry trouve aussi que Hockey Québec mise beaucoup sur la visibilité du hockey d'excellence.
« Il faut vendre notre produit et j'en suis bien conscient. C'est le fun de voir nos jeunes qui vont se faire repêcher et jouer dans la LNH. Mais on est aussi là pour développer les autres », a-t-il lancé en s'appuyant sur un exemple.
« Le petit M13 qui embarque sur la glace avec les M7 pour donner un coup de main à la pratique car il manque un parent, c'est une aussi belle histoire que le jeune qui a marqué cinq buts dans une partie élite. »
Dans sa région, le hockey scolaire n'a pas encore pris son envol. Toutefois, l'idée germe surtout que ça permettrait de maximiser les arénas en les utilisant pendant les jours de semaine.
Sur ce volet, il souligne l'ajout de Dominic Ricard, du RSEQ, dans les réunions avec les présidents des régions. « Présentement, ce mariage avec le niveau scolaire a un côté négatif pour certains, mais j'ai confiance que ça s'améliorera. »
Ce qui le dérange à ce chapitre, c'est que ses équipes compétitives ne peuvent pas s'arrêter dans des établissements scolaires pour disputer des matchs.
« Je trouve ça terriblement ridicule. On a été jouer à Rivière-du-Loup et on a passé devant Amqui et d'autres écoles sans pouvoir les affronter », a déploré Landry qui s'attend à ce que Stéphane Auger soit en mesure d'aider.
De mauvaises intentions ?
Landry a déjà joué le rôle de modérateurs pour des réunions de Hockey Québec. Sa perspective était donc intéressante par rapport aux régions problématiques.
« Je ne pense pas que ce sont de mauvaises intentions, la question est très bonne. Je trouve que ce sont plus les enjeux problématiques qui font que ça passe pour de mauvaises intentions », a-t-il mentionné.
Comme Landry le précise, sa région compte 1339 inscriptions ce qui est bien loin des 10 000 inscriptions des grands secteurs ce qui peut changer l'influence de l'aspect monétaire dans l'équation.
Le bruit que l'on entend, c'est que bien des gens impliqués dans la structure de hockey mineur ne seraient pas surpris que certains organisateurs finissent par empocher un petit montant relié à leur implication.