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RÉSULTATS

Une audace qui a du punch en natation artistique

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Les nageuses artistiques canadiennes ont osé présenter la routine au degré de difficulté le plus élevé (72,650), mardi, au programme libre de la compétition par équipe des Jeux olympiques de Paris. Leur audace et leur exécution leur ont permis de récolter 343,6854 points, soit la cinquième meilleure note de la soirée.

Au classement cumulatif provisoire, leur pointage de 606,1662 leur a permis de passer de la septième à la sixième place avec encore une journée à faire au concours.
Audrey Lamothe, Raphaëlle Plante, Jacqueline Simoneau, Florence Tremblay, Scarlett Finn, Jonnie Newman, Kenzie Priddell et Claire Scheffel forment l'équipe canadienne qui a explosé de joie à l'annonce de sa note, au point où Plante s'est excusée d'avoir la voix éraillée en entrevue parce qu'elle avait crié trop fort quelques instants plus tôt.

« Ç'a été un choc et personnellement, je suis vraiment fière ! En tant qu'équipe, on recherche un sentiment quand nous nageons et moi, je l'ai ressenti, a soutenu l'athlète de Québec. Quand on fait des manœuvres en paire, on a un contact visuel, ça nous remonte et on entend la foule. Et quand tu sors et que tu sais que tu as tout donné et les autres aussi, tu es vraiment fière ! Tu le sens que nous sommes toutes unies. D'avoir ce sentiment et après avoir vu les anneaux (olympiques), c'était encore plus fort. Je capote encore ! »

Les Chinoises (712,4455) demeurent au premier rang avec une confortable avance de près de 70 points sur les Américaines (643,0255). Les Espagnoles (633,6119) sont troisièmes.

Toutes les membres de l'équipe canadienne en sont à leur première expérience olympique, à l'exception de Simoneau, qui en est à ses troisièmes Jeux.

Au début de la prestation canadienne qui était sous le thème de la boxe, c'est d'ailleurs elle qui est arrivée debout au porté plateforme, l'air triomphante au son de la musique du film Rocky. La métaphore parfaite pour annoncer son retour à la compétition au sport de haut niveau après une courte retraite était parfaite... quoique accidentelle en raison d'un concours de circonstances.

« Ça ne devait pas être moi, car je ne suis pas vraiment une flyer (athlète qui est propulsée) en poussée acrobatique. Celle qui devait être là (Olena Verbinska) s'est blessée au dos il y a quelques mois et c'est moi qui l'ai remplacée. Ce n'était pas planifié, mais ça fonctionne. »

Pendant la prestation canadienne, les entraîneures Anna Voloshyna et Yelizaveta Yakhno étaient en bordure de la piscine, dansant et sautillant comme des adolescentes à un concert de Taylor Swift. Et une fois la prestation terminée, c'est avec une chaleureuse accolade qu'elles ont accueilli chaque membre de l'équipe à sa sortie de l'eau.

Elles aussi sont des recrues dans leur nouveau poste.

« Nous étions des nageuses jusqu'à tout récemment et nous sentons que nous sommes encore dans l'eau quand nos athlètes sont en prestation, a expliqué Yakhno. Nous faisons les mêmes mouvements pour nous connecter avec elles. (Ce soir), je n'ai jamais été aussi inquiète. Ce sont mes premiers Jeux à titre d'entraîneure. Nous sommes très satisfaites et elles ont bien réagi à la pression. Elles ont fait du très, très bon travail. »

Simoneau se plaît de voir ses entraîneures réagir aussi énergiquement.

« On adore ça ! Elles sont tellement investies et on le sent chaque jour à l'entraînement. »

La veille, les Canadiennes avaient d'abord été classées cinquièmes au programme technique, sauf que des protêts ont été déposés par les équipes américaine et nippone à propos de l'évaluation des points de base d'un élément hybride de leur présentation. Les deux contestations ont été remportées et ces formations sont remontées au classement et ont ainsi repoussé les représentantes de l'unifolié au septième rang.

« Nous n'avons pas d'objectif en matière de résultat. C'est la complicité que nous recherchions et le reste est vraiment hors de notre contrôle », a conclu Simoneau, championne du monde en solo.