Lauriane Genest et Kelsey Mitchell filent en quarts au keirin
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Lundi, après le sprint par équipes en cyclisme sur piste aux Jeux olympiques de Paris, on a senti que Lauriane Genest était contrariée. Elle semble cependant avoir retrouvé son aplomb à temps pour le keirin, dont les premières rondes ont eu lieu mercredi.
Genest et Kelsey Mitchell ont emprunté le parcours le plus long, mais les deux sprinteuses canadiennes ont accédé aux quarts de finale du keirin au Vélodrome national.
La cycliste de Lévis, médaillée de bronze de la discipline à Tokyo, et Mitchell, cinquième des derniers JO, ont dû passer par le repêchage, les deux pistardes ayant conclu leur vague de qualifications en quatrième place. Seules les deux premières cyclistes ont accédé directement aux quarts de finale, qui seront disputés jeudi, à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Après les sprints, Genest avait jugé l'horaire particulier, avec le sprint par équipes avant les sprints individuels. Sa performance en repêchage laisse croire que physiquement, elle n'a pas été affectée.
« Je pense que mes jambes sont affectées par mon mental en ce moment, a candidement admis Genest. Je chevauche la ligne entre la pression et prendre ça plus relaxe, tout en prenant ça à cœur. Je vais peut-être faire un petit appel à mon préparateur mental ce soir.
« Je sens qu'il y a un truc avec les jambes, mais sérieusement, je pense que c'est dans la tête, a-t-elle poursuivi. Je pense que j'ai les jambes à ce stade-ci de la compétition. Ça va se jouer dans la tête. »
Elle dit chercher d'où peuvent venir ces sentiments, elle qui assure ne pas ressentir la pression de défendre sa médaille acquise au Japon.
« C'est sûr que j'ai la médaille derrière la tête, mais il s'est tellement passé de choses ces trois dernières années. Ce n'est plus le même peloton. Je ne suis pas venue ici avec l'idée de "défendre" la médaille. J'essaie juste de donner le meilleur de moi-même », a-t-elle assuré.
Au repêchage, Genest et Mitchell ont d'ailleurs toutes deux remporté leur manche avec autorité.
« Je pense que j'avais la vague de repêchage la plus facile, donc j'en ai pris avantage, a affirmé Genest. J'ai senti que j'avais encore de la vitesse pour pousser davantage, donc c'est encourageant pour demain (jeudi). »
Pour sa part, Mitchell a expliqué avoir frappé un mur dans sa vague de qualifications et ne pas avoir été en mesure de s'en remettre à temps.
« Ce sont les Olympiques, alors toutes les courses seront très compétitives, a-t-elle dit. D'un point de vue tactique, je n'ai pas bien couru. Au premier tour, j'ai aussi frappé un mur et je n'ai pas été capable de surmonter ça. Ç'a fait en sorte que j'avais beaucoup d'énergie pour le tour suivant, et je me suis promis de faire souffrir tout le monde et de croiser le fil d'arrivée en tête. »
Rorke et Wammes stoppés
Au sprint masculin, le parcours des deux Canadiens en lice, Tyler Rorke et Nick Wammes, a pris fin au repêchage.
Tous deux inscrits dans la quatrième et dernière vague de repêchage, les deux Canadiens ont été devancés par le Français Rayan Helal. Si Rorke a été dans le coup jusqu'à environ 150 m du fil d'arrivée, Wammes s'est rapidement retrouvé loin derrière.
« J'ai voulu en faire un sprint de deux tours et demi. J'ai manqué de gaz », a expliqué Rorke, encore à bout de souffle dans la zone mixte.
La qualification a donné lieu à deux autres records du monde sur l'ovale de Saint-Quentin. L'Australien Matthew Richardson a d'abord couru les 200 m en 9,091 secondes. Cette marque n'a tenu que quelques minutes: le champion olympique et du monde en titre, le Néerlandais Harry Levreysen — dernier à s'élancer — à fait 9,088.
L'ancienne marque de 9,100 appartenait au Trinidadien Nicholas Paul depuis septembre 2019. Cela fait maintenant 10 records mondiaux améliorés au Vélodrome national depuis le début des compétitions olympiques de cyclisme sur piste, lundi.
La poursuite à court
À la poursuite par équipes féminine, les Canadiennes Erin Attwell, Sarah Bonhomme, Maggie Coles-Lyster et Sarah van Dam étaient opposées aux Allemandes au premier tour. L'équipe canadienne ne pouvait espérer mieux que d'obtenir une place pour la petite finale et la médaille de bronze.
La formation canadienne, huitième aux derniers JO, minée par un virus, a tout donné, mais n'a pu accomplir d'exploit. Elle a couru les premiers 2500 m à quelque six dixièmes des Allemandes, mais par la suite l'écart n'a cessé de se creuser jusqu'à la fin de la course.
Le Canada n'a pu suivre le rythme de l'Australie en soirée et met un terme à sa compétition avec la huitième position.
Leurs coéquipiers masculins — Dylan Bibic, Mathias Guillemette, Michael Foley et Carson Mattern — ont remporté leur course devant la Belgique pour clore la compétition au septième échelon.
L'équipe masculine de poursuite avait terminé en sixième place à Tokyo.