Le président des Jeux olympiques de Paris visé par une enquête
PARIS – Le comité organisateur des Jeux olympiques de Paris a exprimé sa surprise après avoir appris que la rémunération de son président était sous enquête du parquet national financier (PNF).
Selon un média français, citant l'Agence France-Presse mardi, l'enquête portant sur le salaire de Tony Estanguet a été transférée au service de police de Paris la semaine dernière, moins de six mois avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris le 26 juillet.
Le PNF, contacté par l'Associated Press, a refusé d'émettre des commentaires. Le comité organisateur des JO de Paris a mentionné qu'il n'avait pas été contacté par les enquêteurs et a refusé de confirmer si une enquête était en cours ou non.
Le comité organisateur des JO a établi le salaire d'Estanguet en 2018, à la fin de la première réunion de son conseil d'administration. Il avait ensuite été conclu que le triple médaillé d'or olympique en canoë empocherait un salaire brut annuel de 270 000 euros (392 140 $ CAN), assorti de diverses primes à la performance qui ne pourraient excéder les 20 % de son salaire annuel.
Le comité organisateur a dit aux journalistes mardi que le salaire d'Estanguet — qui n'a pas été bonifié depuis 2018 — n'est pas soumis aux lois françaises.
« Nous aimerions rappeler aux gens que le salaire du président du comité organisateur est assujetti à un cadre strict », a indiqué le comité organisateur par voie de communiqué mardi.
En tant que président, Estanguet n'est pas considéré comme étant un employé du comité organisateur, et en conséquence il doit soumettre des factures pour ses services chaque mois.
L'enquête portant sur la rémunération d'Estanguet survient après une série d'autres enquêtes des procureurs du PNF portant sur le comité organisateur des JO de Paris.
En octobre, le comité organisateur a indiqué que ses bureaux avaient de nouveau été perquisitionnés par les procureurs du PNF, puisqu'on le soupçonnait de favoritisme, de conflit d'intérêts et de mauvaise gestion des fonds dans l'octroi des contrats.
Les bureaux du comité organisateur avaient été perquisitionnés une première fois en juin dernier.
Les procureurs du PNF ciblent une vingtaine de contrats, sur les centaines qui ont été passés, du comité organisateur, alors qu'il accélérait la cadence afin d'être certain de pouvoir préparer la capitale française à accueillir 10 500 athlètes et des millions de visiteurs en vue des JO.