Malgré son nouveau contrat, Jonathan Sirois ne tient rien pour acquis

De la façon dont il se comporte depuis le début de la saison, difficile d'imaginer que Jonathan Sirois regardait les rencontres du Valour FC des lignes de côté à pareille date l'année dernière.

En prêt à l'équipe de Winnipeg la belle pour une deuxième campagne de suite, le gardien de but du CF Montréal avait disputé 15 des 16 premiers matchs du club en Première ligue canadienne, mais après deux sorties difficiles les 23 et 30 juillet, il a ensuite cédé sa place à son adjoint Yuba-Rayane Yesli pour la totalité du mois d'août. Il n'a ensuite retrouvé son filet que le 4 septembre.

Une expérience qui « a forgé [le] caractère, qui a forgé [le] mental » du principal intéressé qui était destiné à servir d'auxiliaire à James Pantemis à Montréal cette année. Mais une blessure à une épaule subie par ce dernier dès la première rencontre de la campagne face à l'Inter Miami a ouvert la porte à Sirois, qui n'a plus jamais regardé derrière par la suite. Le jeune homme âgé de 22 ans a en effet disputé 27 des 28 parties suivantes – toutes compétitions confondues – de l'Impact.

Mardi, la direction de l'équipe l'a récompensé en lui octroyant une prolongation de contrat de trois ans assortie d'une année d'option en 2027. Même si les détails financiers n'ont pas été dévoilés, il y a fort à parier que Sirois touchera plus que les 85 444 $ qu'il empoche cette saison.

« Je suis super heureux de prolonger ici, de pouvoir continuer à jouer à la maison devant les amis, la famille, les partisans, s'est réjoui le joueur formé à l'Académie. Je suis extrêmement heureux de ça. Mais c'est à moi par la suite de performer pour garder le poste [de partant]. »

Sirois a également révélé que le club l'avait approché fin juin et que l'affaire s'est rapidement réglée en raison de la volonté évidente des deux partis de poursuivre leur union à long terme.

« Ça me donne une stabilité et un certain confort mental de savoir que je vais pouvoir être à Montréal pour les prochaines années, a-t-il expliqué. Mais ma mentalité ne changera pas [à la suite de l'obtention de ce nouveau contrat]. Je vais y aller un match à la fois, une saison à la fois.

« J'essaie de ne pas trop me projeter dans le futur, car il n'y a rien de garanti. C'est à moi de bien terminer la saison, de bien me préparer pendant l'entre-saison et de continuer l'an prochain. »

« Il est le prototype de ce qu'on veut voir ici, a quant à lui ajouté le vice-président et chef de la direction sportive du CF Montréal Olivier Renard. C'est un joueur qui est heureux d'être ici et qui a l'intention de tout donner pour les partisans. Tout le monde a réalisé ce qu'il peut accomplir. »

Puisque le sujet est résolument dans l'air du temps, Sirois n'a pas réfuté l'idée de joindre un jour un club européen. Cela dit, il est resté relativement modeste au sujet de ses ambitions futures.

« Je ne suis jamais là à me mettre des objectifs fixes. Je suis plutôt de l'école de vouloir jouer dans les plus grosses ligues et d'atteindre mon potentiel, a conclu Sirois. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je dois continuer à bien jouer ici et surtout de gagner en expérience. »

Montréal comme tremplin vers l'Europe

Un qui ne cache pas son désir d'évoluer un jour sur le Vieux Continent, c'est le nouveau venu Fernando Álvarez, obtenu le 28 juillet de Pachuca en retour d'un montant estimé à 1 million $.

« Cette équipe essaie vraiment d'aider les joueurs qui souhaitent aller jouer en Europe et c'est ce que j'aimais à l'idée de me joindre au CF Montréal, a mentionné Álvarez. C'est pourquoi je suis très content de me retrouver ici aujourd'hui. Montréal est une ville vraiment incroyable!

« Le club donne des chances à tout le monde et dès que tu es prêt, on te laisser jouer. Je vais continuer de m'entraîner et dès qu'on me fera jouer, je vais donner le meilleur de moi-même.

« Je ne peux pas vraiment dire pendant combien de temps je serai ici… six mois, un an, deux ans, mais chose certaine, je veux aider l'équipe à gagner plusieurs trophées pendant que j'y serai. »

Le défenseur né à New York qui peut représenter les États-Unis, le Mexique et la Colombie sur la scène internationale s'est décrit comme un athlète capable d'amener une présence physique sur le terrain. « Au Mexique, il y a plusieurs joueurs d'origine sud-américaine qui préconisent un style de jeu plus agressif, plus physique, a mentionné l'arrière qui est âgé de seulement 19 ans.

« Mais ce n'est qu'une facette de mon jeu. Je ferai tout ce que l'entraîneur me demandera. »