L'édition 2024 de la Copa America organisée aux États-Unis
Huit ans après l'édition du Centenaire, les États-Unis organiseront une deuxième fois la Copa America en 2024, avec l'Argentine tenante du titre et championne du monde, qui sera élargie à 16 nations, pour mieux préparer le Mondial-2026 coorganisé avec le Canada et le Mexique.
Outre les dix pays membres de la Confédération sud-américaine (Conmebol), six autres relevant de la Confédération d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes participeront à la compétition, ont annoncé les deux instances qui ont conclu un partenariat.
« La Conmebol et la Concacaf sont unies par des liens historiques et affectifs. Mais nous sommes surtout unis par la passion, caractéristique de toute l'Amérique, pour le soccer et le sport. Nous sommes déterminés à renouveler et à étendre nos initiatives et projets communs », a déclaré Alejandro Dominguez, président de la première instance, dans un communiqué.
Initialement prévue en 2023, la prochaine édition de la Copa America avait été repoussée d'un an, en raison de la crise sanitaire. L'Équateur avait un temps été pressenti pour en assurer l'organisation.
Cet évènement sera l'occasion pour les États-Unis de donner, sur le plan organisationnel un avant-goût de ce que sera deux ans plus tard la Coupe du monde sur son territoire, où une grande majorité des matches se joueront dans un format élargi à 48 pays, d'autres rencontres devant se disputer au Canada et au Mexique.
Cette répétition générale sera aussi l'occasion pour les trois sélections hôtes de se jauger sur le terrain, dans la mesure, fortement probable, qu'elles fassent partie des six nations, issues de la Concacaf, compostant leur billet pour cette Copa America. Ces qualifications auront pour cadre la prochaine Ligue des nations de cette confédération, en 2023/24.
D'autres compétitions en commun
Des quatre pays (États-Unis, Canada, Mexique, Costa Rica) provenant de la Concacaf, en lice cet hiver au Qatar pour la Coupe du monde, elle aussi remportée par l'Argentine de Lionel Messi, seuls les États-Unis étaient sortis des phases de groupes, cédant en 8e de finale face aux Pays-Bas.
La sélection américaine, qui s'appuie sur une jeune génération de joueurs talentueux évoluant pour beaucoup dans des clubs européens, a fait de « son » Mondial un gros objectif pour donner un nouvel élan à la popularisation du « soccer » dans ce pays où le foot est d'abord « américain ». Mais le premier chantier sera de désigner un sélectionneur pour succéder à Gregg Berhalter, rattrapé par une affaire de violence conjugale et poussé vers la sortie.
M. Dominguez a ajouté que les deux organisations souhaitaient voir « davantage de compétitions de meilleure qualité et que le football et ses valeurs se développent et se renforcent dans tout l'hémisphère ».
Dans cette optique, la Concacaf organisera également en 2024 une compétition de type « Final Four », réunissant les quatre meilleures clubs des deux régions. Ces deux équipes seront désignées, à l'issue de compétitions organisées par chaque confédération, a-t-il été précisé sans dire lesquelles.
Il y aura également une collaboration dans le domaine du football féminin, la Concacaf invitant les quatre meilleures nations d'Amérique du Sud à participer à la nouvelle la Gold Cup-2024. Tournoi qui se déroulera également aux États-Unis et réunira le Brésil, la Colombie, l'Argentine et le Paraguay.
« Il s'agit d'un partenariat visant à soutenir la croissance continue du football masculin et féminin au sein des deux confédérations », a commenté Victor Montagliani, président de la Concacaf.