Le Real concède le nul face à l'Atlético
MADRID – Les génies étaient de sortie à Madrid! Avec un service magistral sur coup franc de Griezmann et un autre sur corner de Modric, l'Atlético et le Real Madrid se sont séparés sur un nul 1-1 samedi dans le derby de la capitale pour la 23e journée de Liga.
Les Colchoneros, pourtant réduits à dix depuis l'expulsion sur carton rouge direct d'Angel Correa pour un coup de coude à la poitrine d'Antonio Rüdiger (64e), ont marqué les premiers, avec un coup franc magistralement déposé par Antoine Griezmann sur la tête de José Maria Gimenez (78e).
Mais Luka Modric a répliqué en offrant un corner parfait au jeune Alvaro Rodriguez pour arracher le nul à la 85e.
Ce résultat fait les affaires du FC Barcelone : les Catalans, éliminés de Ligue Europa jeudi après leur défaite 2-1 à Old Trafford contre Manchester United, ont l'occasion de prendre dix points d'avance sur le Real (2e, 52 points) en cas de succès dimanche à Almeria.
Mais pour le Real, « ce n'est pas un adieu à la Liga », comme l'a assuré Carlo Ancelotti après le match. Dominateurs, les coéquipiers de Karim Benzema ont longtemps privé les Colchoneros de ballons, mais ces derniers, comme à leur habitude, ont mis du temps avant de plier en défense.
Reinildo blessé, Correa voit rouge
L'affaire s'est pourtant compliquée dès la 20e minute pour les Colchoneros, qui n'ont désormais plus que la Liga à jouer (et encore, ils sont à 17 points du Barça) : le latéral Reinildo s'est blessé au genou droit en voulant protéger un ballon qui filait vers les six mètres de Fede Valverde. Il a été remplacé à la 23e par José Maria Gimenez, le premier buteur du soir.
Au retour des vestiaires, Diego Simeone a tenté d'effectuer des ajustements tactiques pour redessiner un Atlético « caméléonesque », selon ses dires après le match : à la 46e, il a lancé Angel Correa à la place du jeune Pablo Barrios, puis à la 57e, Thomas Lemar à la place de Marcos Llorente.
Le technicien argentin, plus critiqué que jamais, a dépassé samedi Miguel Munoz (424 au Real Madrid) pour devenir l'entraîneur ayant dirigé le plus de rencontres dans l'histoire de la Liga, avec 425 matchs à l'Atlético. Il a également égalé Luis Aragones comme l'entraîneur ayant dirigé le plus de matches officiels toutes compétitions confondues à l'Atlético (612 matchs).
Mais pas de quoi effrayer Carlo Ancelotti, l'unique entraîneur aux cinq Ligues des champions, qui a répliqué du tac au tac : à l'heure de jeu, le technicien italien a fait entrer ses deux prodiges français Aurélien Tchouaméni et Eduardo Camavinga, ainsi que le vétéran Luka Modric, à la place, respectivement, de Dani Ceballos, de Toni Kroos et de Marcos Asensio (63e).
Alvaro, étoile naissante
Camavinga a été le premier à alerter Jan Oblak après le but rojiblanco, qui a mis fin à la longue invincibilité de Thibaut Courtois en championnat (465 minutes).
Et c'est lors du corner consécutif à cette frappe de Camavinga que Luka Modric a offert à Alvaro Rodriguez, international uruguayen chez les moins de 20 ans, son premier but sous le maillot merengue.
« Il a montré toutes ses qualités en peu de temps. C'est une nuit spéciale pour lui. La saison prochaine, Alvaro sera dans l'effectif de l'équipe première. Il a des qualités que peu de joueurs ont à son âge. Il est grand, il est bon avec le ballon, formidable de la tête », a encensé Ancelotti en conférence de presse d'après-match.
Plus tôt dans la journée, Cadix a battu le Rayo Vallecano 1-0 à domicile grâce à un but de Sergi Guardiola (74e), tandis qu'Alejandro Catena a été expulsé à la 90e+7 pour un deuxième carton jaune. Peu après, un doublé de Martin Braithwaite (22e, 51e) a permis à l'Espanyol d'assurer un succès 2-1 contre Majorque, qui avait réduit l'écart par Vedat Muriqi (41e).