C’est moins de 72 heures après un gain retentissant à Washington que l’Impact de Montréal poursuivra son parcours en séries. Pour l’occasion, le bleu-blanc-noir accueillera les Red Bulls de New York dimanche au Stade Saputo (match présenté sur les ondes de RDS dès 15 h).

Peut-on espérer un copier-coller de jeudi soir?

Plus facile à dire qu’à faire.

Gérer le réservoir

C’est face aux Red Bulls que la décision de Mauro Biello de reposer ses cadres dimanche dernier pourrait prendre toute sa valeur. Le pressing intense présenté à D.C. sera difficile à reproduire sur 90 minutes à New York.

Pour se donner des chances de finir le match en force, les Montréalais devront choisir leurs moments pour presser collectivement. Si le momentum de la rencontre commence à leur échapper, l’exécution en possession sera cruciale pour reprendre contrôle du tempo.

Imbattables?

La bonne fin de saison du D.C. United était source d’inquiétude pour les Montréalais avant le match de barrage. Les hommes de Ben Olsen ont engrangé 25 de leurs 46 points de la saison régulière dans la seconde portion du calendrier.

Aussi impressionnant que cela puisse paraître, les Red Bulls sont encore plus performants. Invaincus en 16 rencontres, les New-Yorkais ont récolté 34 points depuis le début du mois de juillet. Dix de plus qu’au cours de la première moitié de saison.

Encore une fois, les statistiques et le momentum semblent pencher au profit de l’adversaire. Cette aura d’invincibilité qui entoure les troupes de Jesse Marsch pourrait cependant jouer à la faveur de l’Impact.

Une défaite au Stade Saputo, peu importe le pointage, et le mojo de New York pourrait s’envoler avant le match retour devant leurs partisans.

Penser à demain

En barrages, le bleu-blanc-noir pouvait se contenter de vivre dans l’immédiat. Gagne et ça continue. Perds et c’est terminé.

La chose est plus complexe en demi-finale. La formule aller-retour rend les buts marqués sur la route d’autant plus précieux puisque ces derniers servent à trancher en cas de bris d’égalité.

En somme, une victoire est idéale (sans encaisser si possible), un match n’est pas catastrophique (surtout si c’est un 0-0), et une défaite…

Comme les feuilles mortes qui n’ont toujours pas été ramassées sur le terrain, n’y pensons pas.

À surveiller

Les Red Bulls ont une machine offensive bien rodée. Trois éléments seront à surveiller de près.

L’évidence nous mène vers Bradley Wright-Phillips, qui a marqué 15 buts à ses 13 derniers matchs. Le marquage de Laurent Ciman et Victor Cabrera devra être parfait pour frustrer le soulier d’or de la MLS 2016.

Pour éviter que BWP ne s’inscrive sur la feuille de match, il faudra couper le service à la source. En ce sens, le travail de Patrice Bernier, Hernan Bernadello et en particulier Marco Donadel sur Sacha Kljestan sera essentiel. L’international américain n’a besoin que d’un mètre d’espace pour libérer son attaquant.

Finalement, les Red Bulls ont une variété impressionnante de coups de pied arrêtés. Corners et coups francs en tiers défensif seront à proscrire pour les Montréalais qui ne seraient pas les premiers à se faire rouler par une belle combine travaillée à l’entraînement.

On préfère David à Goliath

Les statistiques, le momentum et le temps de récupération n’avantagent pas l’Impact. Le bleu-blanc-noir ne s’en formalisera pourtant pas.

L’équipe de Biello est plus à l’aise à dans le rôle de négligée. Des stigmates de l’épopée en Ligue des Champions?

Peu importe la raison, le Onze montréalais joue de façon plus libérée lorsque la pression est sur l’adversaire.

Nacho et cie carburent aux défis, et celui-ci est de taille. S’agit maintenant de savoir s’ils seront en position pour en relever la seconde partie dans la Grosse Pomme une semaine plus tard.

Auront-ils les jambes pour y arriver dimanche au Stade Saputo?