Finale de lysée
La finale de la MLS entre le LAFC et le Crew de Columbus sera présentée samedi à 16 h sur les ondes de RDS2 et RDS.ca
COLLABORATION SPÉCIALE
Ce samedi après-midi, nous aurons droit à une finale de MLS Cup opposant le Crew de Columbus au LAFC (match présenté sur RDS2 et RDS.ca dès 15 h 30 avec un avant-match). Il y a quelques années, on aurait eu peine à croire qu'un match ultime entre un club californien et un autre de l'Ohio eut une saveur québécoise…et pourtant.
Contre vents et marées
Le Crew et le LAFC aligneront chacun un joueur de la Belle Province. Pour des raisons bien différentes, Maxime Crépeau et Mo Farsi ont surmonté d'importantes épreuves.
Pour Crépeau, un an de combat sera récompensé par un retour où tout a basculé. L'an dernier, il se fracturait la jambe en finale et voyait son rêve de représenter le Canada à la Coupe du Monde au Qatar s'envoler en fumée.
C'est en septembre qu'une longue et pénible réhabilitation a officiellement pris fin. Après trois défaites consécutives, le temps était venu de cogner à la porte du coach pour lui signaler sa volonté de reprendre son poste. En voyant ses performances en séries éliminatoires, Steve Cherundolo ne regrette certainement pas de lui avoir redonné le poste de titulaire.
Quant à Mo Farsi, c'est un parcours pour le moins atypique qui l'a mené à cette finale. En 2020, Canada Soccer le nommait joueur de l'année...au Futsal.
Celui qui a porté les couleurs du CS Longueuil et de l'AS Blainville en Première Ligue de Soccer du Québec a éventuellement dû faire un choix entre les planches des gymnases au Futsal et les pelouses du soccer à onze.
Après deux saisons en Première Ligue canadienne à Calgary, il a parié sur lui-même en signant avec la réserve de Columbus. Une saison aura été suffisante pour lui ouvrir la porte de l'équipe première.
Les 41 matchs qu'il a disputés cette saison démontrent que même les parcours les plus sinueux peuvent mener au sommet de la montagne.
Sur la touche
Il y aura aussi une bonne dose de chez-nous sur les lignes de touche samedi.
Sur le banc adverse, Maxime Crépeau verra celui qui l'a mené à un titre de champion canadien, alors qu'il représentait les équipes du Québec aux côtés de Samuel Piette. Wilfried Nancy en a parcouru du chemin depuis sa première assignation d'entraîneur à la barre d'une équipe féminine des Conquérants de Laval.
Ayant mené le CF Montréal à une saison record en 2022, Nancy a confirmé qu'il y avait encore une marge de progression si plus d'armes étaient mises à sa disposition. À la veille du match le plus important de sa jeune carrière, deux choses me viennent en tête quand je pense à son évolution.
D'abord, il y a l'humilité.
Celle que j'ai pu constater lors de mes tout premiers échanges avec lui. C'était lors d'un stage de formation pour la License B au milieu des années 2000. Je ne le connaissais pas à l'époque, mais ces conversations, appuyées contre une clôture des terrains Bois-de-Boulogne à Laval, ont été assez marquantes pour que je m'en souvienne encore près de 20 ans plus tard.
Ensuite, il y a la force.
Tranquille, certes, mais une force indéniable en ses convictions et sa capacité à réussir. Cette même force qui lui avait fait dire : « je ne m'appelle que Wilfried Nancy, mais je suis fier de mon nom », lorsqu'il a pris la relève de Thierry Henry à Montréal. Trois saisons plus tard, force est d'admettre qu'il avait raison.
Finalement, sur le banc californien, il y aura l'habitué des grands rendez-vous.
Champion avec l'Impact en 2009 et les Deltas de San Francisco en 2017, Marc Dos Santos pourrait ajouter une 2e bague de MLS Cup à sa collection.
Tout comme Nancy, l'adjoint au LAFC représente le nouvel ordre du possible pour les coachs formés au Québec. De modestes débuts au Lac St-Louis et à l'Attak de Trois-Rivières, il a pavé la voie pour bien des entraîneurs, dont une grande partie du staff de Columbus.
En attendant de savoir qui soulèvera le trophée, prenons le temps d'apprécier la contribution québécoise à cette finale tout américaine.