Maxime Crépeau voit grand pour le Canada sur la scène mondiale
La participation du Canada à la Coupe du monde de soccer au Quatar en 2022 a été un tournant dans l'histoire de ce sport au pays selon le gardien Maxime Crépeau.
Cette participation, espère-t-il, devrait changer l'ADN de ce sport au pays.
Même s'il a raté sa participation à la Coupe du monde en raison d'une blessure, Crépeau qui est actuellement membre de l'équipe nationale, estime que le Canada est voué à un bel avenir sur la scène mondiale.
Crépeau se voit comme un acteur de changement. Aux premières loges pour assister à cette transformation, il constate qu'une nouvelle culture est en train de s'installer au pays de l'Unifolié. « On ne va pas se cacher que le hockey sur glace est notre sport national, mais tranquillement, nous sommes en train de changer cette culture. Tout est en train de changer par rapport à notre culture », a-t-il partagé dans une entrevue avec la FIFA.
Étant pays hôte de la Coupe du monde 2026 avec les États-Unis et le Mexique, le Canada est qualifié d'office pour l'événement. Il s'agira d'une deuxième participation consécutive et selon Crépeau, il faudra par la suite enchaîner les participations pour être considéré comme une puissance mondiale et mériter le respect. « Est-ce que l'on peut se qualifier trois ou quatre fois de suite pour la Coupe du Monde. Nous pouvons changer le narratif, c'est notre mission numéro un, autre que de se concentrer sur 2026. Nos joueurs ont compris ce rôle pour les générations futures. »
L'athlète de 30 ans et originaire de Greenfield Park ne se cache pas pour dire qu'il faut changer les perceptions. Ça va demander encore du temps, mais les bons résultats permettront au Canada d'y croire parce que lui-même n'y croyait pas jusqu'à tout récemment. Le Canada vient tout de même de connaître un parcours surprenant à la Copa América avec une défaite en demi-finale contre l'Argentine, championne du monde. « Ça ne m'a jamais traversé l'esprit de voir le Canada à la Coupe du monde parce que nous étions à des années-lumière et que ce n'est pas quelque chose qui nous venait à l'esprit. Ça m'a frappé lorsque nous avons commencé les qualifications pour 2022. »
Crépeau avait son billet en poche pour disputer la Coupe du monde au Quatar, mais il a été freiné par une fracture du péroné trois jours avant son départ en finale de la MLS. Une blessure malheureuse qui a brisé ses rêves. « Ç'a été plus difficile mentalement les premières semaines en voyant les matchs. Après la coupe du monde, le travail physique a commencé. »
Résolument tourné vers 2026, cette fois il ne veut pas rater sa chance. Il s'est promis d'y être, mais pour le moment, il embrasse son rôle de vétéran au sein de l'équipe nationale. « Je connais mon rôle au sein de l'équipe. Des fois, il faut plus de sagesse pour gérer les moments forts et comment encadrer les nouveaux à l'extérieur du terrain. »
Crépeau a confiance que le pays parviendra à prendre sa place sur l'échiquier mondial, mais pour y arriver, il faut obtenir des résultats contre des équipes du top-20 pour passer au prochain niveau, monter dans le classement de la FIFA et percer le top-20. Il compte désormais sur la direction de Soccer Canada pour placer les joueurs en position pour monter, mais pour ce faire, il faudra selon lui, avoir des rendez-vous contre des puissances. « Il faut être la meilleure version de nous-même au quotidien et pour la fédération, ce sera de ramasser le plus de matchs compétitifs possible jusqu'à la Coupe du monde. »