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Les provinces doivent mieux gérer les plaintes dans le sport, dit la ministre Pascale St-Onge

Pascale St-Onge Pascale St-Onge - PC
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OTTAWA - La ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, exhorte ses homologues provinciaux et territoriaux à créer des organismes indépendants pour traiter les plaintes de harcèlement des athlètes d'ici la fin de l'année.

« Tous les gouvernements - provinciaux, territoriaux et fédéral - vont travailler ensemble pour que chaque athlète et participant au Canada soit protégé par un mécanisme indépendant, en visant y arriver d'ici la fin de 2023 », a indiqué Mme St-Onge sur Twitter, samedi.

Au cours des dernières semaines, le gouvernement fédéral s'est félicité des progrès réalisés par les provinces et les territoires pour offrir aux athlètes des normes semblables facilitant le signalement des agressions et des cas de harcèlement. Il s'est également réjoui de constater la mise en place de mécanisme permettant aux autorités de lancer des enquêtes indépendantes.

Mme St-Onge a rappelé que le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont mis en place de tels mécanismes, et que les autres pouvaient créer leur propre organisme ou se joindre aux actions du commissaire fédéral à l'intégrité du sport.

La ministre a annoncé samedi que des objectifs avaient été déterminés pour que toutes les provinces et tous les territoires honorent cet engagement d'ici la fin de l'année 2023.

Selon elle, établir un calendrier ciblé représente "un grand progrès". Elle a aussi rappelé que la mise sur pied et la gestion d'un organisme crédible demandaient du temps.

« Nous comprenons que chaque juridiction a son propre processus, son propre budget, son propre calendrier que nous devons respecter. Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne prenons pas au sérieux la sécurité des athlètes, des enfants, des adolescents et des jeunes adultes dans l'ensemble du pays », a déclaré Mme St-Onge au terme d'une rencontre avec ses homologues provinciaux et territoriaux.

L'hôte de cette réunion, le ministre de la Santé de l'Île-du-Prince-Édouard, a dit que l'objectif est « d'éliminer tous les contrevenants des milieux sportifs » au Canada.

« Nous ne voulons pas seulement agir pour agir, nous voulons agir de la bonne façon, a-t-il souligné. C'est seulement en adoptant une approche pancanadienne que nous pourrons aider le sport à représenter une force positive pour nos athlètes de tous âges et de tous niveaux. »

De récentes allégations d'agression et de harcèlement impliquant Hockey Canada - ainsi que contre des athlètes de bobsleigh, de skeleton et de gymnastique - ont mené à ce que Mme St-Onge a qualifié de « crise » dans le sport canadien.

« Ce qui est important, c'est d'avoir de la constance dans le système. Pour le moment, nous constatons que c'est très disparate, a-t-elle déclaré au comité permanent sur la condition féminine, cette semaine. Je ne veux renvoyer la balle à personne, mais la réalité, c'est que le sport touche plusieurs juridictions. Je ne peux pas régler tout toute seule. »

Le mois dernier, un groupe d'universitaires avait également réclamé une enquête nationale sur les agressions sexuelles, physiques et psychologiques généralisées contre des athlètes dans les milieux sportifs au Canada.

Selon ces universitaires, les intentions actuelles du gouvernement fédéral ne permettaient pas de tenir des gens responsables.

Mme St-Onge a dit samedi que pour régler ce problème, il faut que les fédérations sportives s'assurent que les contrevenants en subissent les conséquences. Les parents et les entraîneurs doivent être informés et doivent assumer un leadership.

« C'est vraiment une responsabilité collective, a-t-elle souligné. Il n'y a pas une personne toute seule qui va arriver à changer la culture dans un sport ou qui va complètement réussir à enrayer les abus et les mauvais traitements. C'est vraiment une responsabilité qui est partagée. »