« Si je joue à 100% j'ai mes chances » contre Alcaraz, estime Medvedev
WIMBLEDON, Royaume-Uni - Qualifié pour les demi-finales du tournoi de Wimbledon pour la première fois de sa carrière, le numéro 3 mondial Daniil Medvedev a estimé mercredi que s'il « joue à 100% », il aura « ses chances » contre le numéro un mondial Carlos Alcaraz, en demie.
Malmené en quart de finale par l'Américain Christopher Eubanks (43e), le Russe était satisfait d'avoir trouvé les ressources morales et tactiques pour l'emporter en cinq manches.
« Cela a été un match très difficile. A un moment, j'étais très proche de le perdre », a-t-il admis, après avoir été mené deux sets à un et poussé au bris d'égalité dans la quatrième manche, alors qu'il avait remporté la première.
« Il y a un moment dans le match où j'ai commencé à perdre à peu près tout, la concentration, la dynamique du match, ce qui peut arriver évidemment, à ce niveau. Et Chris jouait bien », a-t-il expliqué.
« Mais je suis heureux d'avoir pu me ressaisir et élever mon niveau pour gagner », a-t-il ajouté, soulignant notamment l'importance de son service retrouvé dans les deux derniers sets.
Mais cette victoire à l'arraché lui offre surtout le redoutable privilège de se frotter à Carlos Alcaraz, qui a sorti Holger Rune (6e) en trois sets secs.
« Évidemment, je vais parler de tactique avec mon coach. C'est intéressant de jouer quelqu'un comme Carlos. C'est un incroyable joueur », a jugé Medvedev, de sept ans son aîné.
« Mais j'ai joué contre beaucoup de grands joueurs dans ma carrière. J'ai réussi à gagné de nombreuses fois (...) Je vais essayer de jouer à 100 % et si je joue à 100 %, j'ai mes chances », a-t-il affirmé.
Interrogé sur ce qui rend l'Espagnol si dur à battre, à 20 ans seulement, le Russe a cité « sa puissance ».
« Quand il avait 17 ans, ce qui n'est pas il y a si longtemps, il était beaucoup moins mûr (...) et il ratait beaucoup. Tout le monde se demandait s'il arriverait à rater moins tout en produisant la même puissance. Et il y est arrivé, assez rapidement », a jugé Medvedev.
« Avec Novak (Djokovic), Andy (Murray) ou même Rafa (Nadal), vous sentez plus ou moins que vous avez une chance d'avoir un coup (victorieux à un moment), mais le problème, c'est qu'ils vont en avoir 20 de plus. Avec Carlos, peut-être même que vous n'aurez jamais ce coup. C'est ce qu'il y a de plus fort dans son jeu et c'est ça que je vais devoir essayer de maîtriser », a-t-il conclu.