Une rame qui accroche un peu l’eau à quelques mètres de l'arrivée et c’est la fin. Julien Bahain et ses coéquipiers de quatre de couple sont passés tout près d’obtenir une place pour la finale A des Championnats du monde d’aviron, jeudi, à Aiguebelette, en France. Ils devront toutefois se contenter de la finale B.

Le Québécois d’adoption, Matthew Buie, Dean Will et Robert Michael Gibson ont parcouru les 2000 mètres en 5 min 49,990 s, ce qui est 2,7 secondes de plus que les vainqueurs de leur demi-finale, les Allemands, auteurs d’un chrono de 5 min 47,290 s. À peine 0,72 seconde ne sépare le quatuor canadien de l’Estonie, deuxième, et 0,53 seconde de la Grande-Bretagne, troisième, qui a obtenu le dernier laissez-passer pour la finale A.

«  Nous ne passons pas par seulement quelques poussières. C’est cruel et un peu dur à avaler », a raconté le résident de Sorel-Tracy.

Premiers après 500 mètres et deuxièmes à mi-parcours, les quatre représentants de l’unifolié avaient pourtant bien entamé la course. Bahain, Buie, Will et Gibson étaient toujours deuxièmes alors qu’il ne restait que 500 mètres à franchir. « Notre erreur dans les derniers mètres nous a coûté notre place en finale », a affirmé l'avironneur d'origine française.

Alors que les six embarcations qualifiées pour la finale obtenaient automatiquement une place pour leur pays aux Jeux olympiques de Rio, deux derniers laissez-passer sont encore disponibles et seront remis aux deux premières formations franchissant la ligne d’arrivée de la finale B. C’est ce que Bahain et ses coéquipiers viseront samedi.

« Maintenant, il faut rebondir », a conclu Julien Bahain.