Un quota de dix Russes sera autorisé à participer aux épreuves d'athlétisme des Jeux olympiques de Tokyo sous bannière neutre alors que leur pays reste suspendu depuis novembre 2015 pour avoir instauré un système de dopage institutionnalisé, a annoncé jeudi la Fédération internationale d'athlétisme.

World Athletics a décidé de relancer le processus d'attribution du statut d'« athlète neutre autorisé » (ANA), qui permet aux Russes de concourir en dehors de leur pays sous de strictes conditions de respect des règles antidopage.

Ce système avait été suspendu en novembre 2019, la Fédération russe d'athlétisme (Rusaf) étant accusée d'avoir aidé le sauteur en hauteur Danyl Lysenko à fournir de faux documents pour justifier un manquement à ses obligations de localisation pour des contrôles antidopage.

Le Conseil a décidé « de permettre aux athlètes sous statut ANA de concourir de nouveau, jusqu'à dix athlètes aux Jeux Olympiques et lors des compétitions organisées par World Athletics », a déclaré Rune Andersen, le patron de la Task Force chargée de juger des progrès de la Russie dans la lutte antidopage, à l'issue d'une réunion du Conseil de World Athletics tenue par visioconférence.

Cette décision intervient après la présentation par la Fédération russe (Rusaf) d'«un plan de réintégration », élaboré avec l'aide de trois experts indépendants et approuvé le 1er mars par la Task force et World Athletics.

Cette feuille de route prévoit notamment une reconnaissance des actes répréhensibles passés, la création d'un département antidopage indépendant de la Rusaf, le financement d'un plus grand nombre de tests de dépistage, des sanctions envers les régions russes connaissant des problèmes de dopage, un encouragement aux lanceurs d'alerte et une plus grande implication des sportifs dans la gestion de leur discipline.