Les dépenses du Comité olympique canadien sèment la controverse, après que le quotidien Globe and Mail eut révélé les conclusions d'un rapport de vérification faisant état des importantes sommes consacrées aux rénovations et à l'inauguration des bureaux au centre-ville de Montréal.

Le rapport de la firme Deloitte fait état, entre autres, d'une somme de 2,9 millions $ pour une nouvelle salle de réunion du conseil, de centaines de milliers de dollars pour l'éclairage extérieur et d'une dépense de 1 million $ pour les festivités entourant l'inauguration de la Maison olympique du Canada à Montréal.

Le Comité olympique canadien a consacré une somme de 10 millions $ pour les bureaux du centre-ville de Montréal, qui abritent également un musée interactif et un bureau à la fine pointe de la technologie.

De plus, le projet n'est pas terminé, mais il a déjà dépassé le budget qui devait y être consacré et il ne respecte pas l'échéancier.

Lorsque Marcel Aubut a été élu comme président du Comité olympique canadien, en 2009, il s'était engagé à moderniser l'organisation et à lui accorder une présence plus marquée au Québec. Il a donc voulu rassembler son personnel au sein d'un même édifice au centre-ville de Montréal.

Des gens du Comité olympique canadien estiment que les sommes auraient été dépensées plus judicieusement si elles avaient été consacrées aux athlètes qui participeront aux jeux d'été à Rio.

Le projet s'est vu octroyer 8,5 millions $ en fonds publics, soit une somme de 3,5 millions $ de la part du gouvernement du Québec, 3 millions $ de la part du gouvernement du Canada et 2 millions $ de la part de la Ville de Montréal, sans compter les commandites privées et revenus d'autres sources.

Au cours d'une entrevue à Radio-Canada, le chef de mission pour les Jeux olympiques de Rio, Jean-Luc Brassard, a déploré ces nouvelles tuiles qui s'abattent sur le Comité olympique canadien. « C'est décevant de constater tout ça », a-t-il lancé, disant espérer que tout ça soit tiré au clair. Il a souligné du même souffle que « les mêmes administrateurs sont toujours en place ».