MONTRÉAL - Charles Hamelin aime bien son titre de champion du monde. Il compte bien le ramener avec lui de Sofia, en Bulgarie, où auront lieu les Mondiaux de patinage de vitesse courte piste du 8 au 10 mars.

« Avec les performances que j'ai offertes (aux Coupes du monde) en Allemagne et à Turin, je peux aspirer à tout, a-t-il indiqué jeudi, lors d'une rencontre de presse à l'aréna Maurice-Richard. (...) Dans ma tête, je suis capable de battre tout le monde encore une fois. Si je réussis à patiner aussi bien que je l'ai fait l'année passée à Montréal, tous les espoirs sont permis. Plus que jamais. »

Celui qui en sera à ses 15es Mondiaux défendra pour la première fois le titre de champion du classement général, acquis à la suite de ses médailles d'or aux 1000 et 1500 m, en plus d'une cinquième place au 500 m. Il avait ajouté une médaille d'argent au relais.

« J'ai toujours eu la même approche au cours de mes 15 Mondiaux: ramener le titre à la maison. C'est certain que plus jeune, tu ne mises pas là-dessus à 100 pour cent. Tu fais tes courses et tu veux te surprendre. Quand tu réalises à quel point tu es fort en compétition, ton objectif devient clairement de devenir champion. Plusieurs m'ont demandé si j'avais une pression supplémentaire d'avoir le no 1 sur mon casque. Mais l'an dernier, j'avais le no 8 : est-ce que ça m'a enlevé de la pression, car c'était mon plus bas classement au Mondial? Non. »

« Je sais ce dont je suis capable de donner. Ma confiance est à son plus haut niveau de la saison. (...) Si on m'avait parlé de mon niveau de confiance après Calgary et Salt Lake City, je n'aurais pas été aussi confiant. Mais après les performances que j'ai offertes en Europe, je suis très confiant. »

Hamelin sera accompagné en Bulgarie de Samuel Girard, Steven Dubois, Pascal Dion et Charle Cournoyer. Il estime que Girard, Dubois et lui peuvent tous aspirer au titre. L'apport d'Éric Bédard, qui est devenu l'entraîneur de l'équipe masculine en août, y est pour beaucoup.

« Je pense que tous les gars se sentent un peu comme ça. Nous sommes partis avec trois mois et demi de retard: nous n'avions pas d'entraîneur, pas de plan, a expliqué Hamelin. Éric est arrivé un mois avant les sélections pour le Championnat canadien en vue des Coupes du monde. Il a eu quatre semaines pour bâtir quelque chose sur la base que nous avions, qui n'était pas très reluisante. On a été en rattrapage toute la saison. Finalement, on arrive aux Mondiaux et on a réussi à rattraper l'écart. Nous serons capables de nous battre pour le titre. »

« Éric, c'est la bonne personne pour le (patinage de vitesse) courte piste en ce moment, a ajouté Dubois. On avait besoin de cette dynamique, de cette énergie sur la glace. L'intensité a grimpé d'un cran. C'est ce que ça nous prenait pour nous relancer pour un cycle de quatre ans. Il a fait un travail exceptionnel jusqu'ici. Quand il est arrivé, nous n'étions pas prêts pour le niveau de compétition. En un mois et demi, il nous a mis à niveau. »

Boutin vise haut

À ses quatrièmes Mondiaux, la triple médaillée des Jeux olympiques de PyeongChang Kim Boutin a de grandes attentes. Après deux septièmes places et une 24e, elle sent qu'elle peut laisser sa marque sur la compétition.

« C'est la première fois que je sens que je peux connaître de bons Mondiaux, a-t-elle affirmé. (...) Le titre de championne du monde, c'est le titre que tout le monde veut. Ça signifie que tu es bonne dans toutes les distances pendant tout le week-end. »

Fidèle à ses habitudes, elle n'aura pas cet objectif global en tête. Mais s'il y a une distance qu'elle voudrait bien ne pas échapper, c'est le 1000 m.

« Le 1000 m, c'est une de mes bonnes distances. J'ai travaillé beaucoup cette année sur certains aspects de cette course, notamment de ne pas toujours courir devant. J'ai peaufiné beaucoup de choses sur cette distance. J'aimerais bien concrétiser cela avec une bonne performance aux Mondiaux. »

Boutin sera accompagnée d'Alyson Charles, Courtney Sarault, Kasandra Bradette et Camille de Serres-Rainville. Frédéric Blackburn dirige l'équipe féminine.