MONTRÉAL - Tout juste rentrée de Tokyo où elle a pris part à la Coupe du monde de plongeon, Meaghan Benfeito peut dire mission accomplie. Avec sa coéquipière Caeli McKay, elle a assuré la place du Canada à la tour de 10 mètres synchro aux prochains Jeux olympiques.

L'expérimentée plongeuse de 32 ans sait maintenant ce qu'il leur reste à peaufiner d'ici les Jeux pour se faire une place sur le podium olympique.

« Nous nous sommes entraînées très fort ces derniers mois pour nous qualifier pour les Jeux en synchro et de l'avoir réussi, ça soulage », a mentionné Benfeito, qui a entamé sa quarantaine obligatoire de 14 jours dès son retour au pays, mercredi.

« Notre synchronisme va super bien. Là où nous perdons nos points, c'est sur nos plongeons individuels. Il nous faut améliorer nos entrées à l'eau. Le stress de compétitionner pour la première fois en un an et demi était très présent. Nous savons maintenant sur quoi travailler quand nous allons retourner à l'entraînement dans deux semaines. Nous sommes très motivées. C'est maintenant le temps de donner notre 100 pour cent », a-t-elle ajouté.

Benfeito et McKay avaient raté par quelques centièmes de point seulement une première occasion d'obtenir leur qualification olympique aux Championnats du monde, en juillet 2019.

Mesures sanitaires strictes

Pour leur retour à la compétition, tous les membres de l'équipe canadienne de plongeon ont expérimenté pour la première fois les mesures mises en place en période de pandémie.

Le comité organisateur des Jeux de Tokyo a d'ailleurs utilisé cette Coupe du monde non seulement pour tester les installations, mais aussi les protocoles sanitaires.

« C'est très différent de ce que nous sommes habitués, a reconnu Benfeito. Nous avons eu des tests COVID tous les soirs, des échantillons de salive, nous devions rester sur notre étage à l'hôtel, nous avions le droit de sortir seulement pour aller nous entraîner ou compétitionner à la piscine.

« À la piscine, il fallait respecter la distanciation physique de deux mètres et nous devions toujours porter le masque, à part au moment de plonger. Ce que j'ai trouvé bien, c'est qu'il y avait des bénévoles sur les tremplins et les plateformes pour guider la file d'attente et éviter que plusieurs athlètes s'y retrouvent en même temps », a-t-elle précisé.

Benfeito attribue une très bonne note aux organisateurs, ce qui lui donne encore plus confiance qu'« il y aura des Jeux olympiques cet été ».

Pour ce qui est des installations au centre aquatique de Tokyo, Benfeito a apprécié d'avoir l'occasion de se familiariser avec les lieux et elle a trouvé l'espace très aéré.

« La piscine est grande, le plafond haut et on ne se sent pas à l'étroit. Ce que j'ai personnellement trouvé un peu difficile, et il m'a fallu quelques entraînements pour m'adapter, ce sont les plateformes qui sont très longues, très loin du bord de l'eau. Tu n'as pas les mêmes repères que d'habitude. Mais après un ou deux entraînements, je me suis habituée », a assuré la plongeuse montréalaise.

Destination: Tokyo

Après avoir remporté la médaille d'or avec McKay en synchro, Benfeito a fait le choix de ne pas participer à l'épreuve individuelle. Une décision prise sur place après consultation avec son entraîneur et le directeur de l'équipe.

« Je voulais vraiment faire la compétition individuelle, même si je savais que ce n'était pas nécessaire, le Canada était déjà assuré de toutes les places disponibles dans cette épreuve. Caeli et moi, nous avons mis toute notre énergie pour aller aux jeux en synchro. J'ai réalisé que notre objectif était atteint, donc nous avons décidé de mettre mon énergie à la bonne place et de revenir à la maison plus tôt pour commencer la quarantaine afin de reprendre l'entraînement quelques jours avant le reste de l'équipe », a expliqué Benfeito.

D'ici les Jeux olympiques de Tokyo, Benfeito et les autres membres de l'équipe doivent participer à la Coupe Canada en mode virtuel en mai, après la fin de la quarantaine. Les essais olympiques, prévus du 11 au 13 juin à Toronto, figurent toujours au calendrier, même si on n'est encore sûr de rien compte tenu de la situation sanitaire qui prévaut en Ontario.