Des changements pour plus de constance
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Suivez les essais libres du Grand Prix d'Azerbaïdjan dès 5 h 30 vendredi dans notre environnement multiplex.
L'an dernier, le Grand Prix d'Azerbaïdjan avait en quelque sorte été le fond du baril pour Mercedes. C'est à cet endroit que tous les problèmes de la nouvelle voiture des Flèches d'argent avaient le plus été mis en lumière.
Pourtant, les résultats n'ont pas été gênants, bien au contraire! George Russell est même monté sur le podium grâce à une troisième place, alors que Lewis Hamilton terminait tout juste derrière lui au quatrième rang.
Par contre, les problèmes de marsouinage de la W13 n'ont jamais été aussi évidents que dans les rues de la capitale Bakou. À un point tel que sur la grille de départ, Toto Wolff évoquait même qu'Hamilton pourrait ne pas terminer la course en raison des maux de dos occasionnés par le marsouinage. Après la course, le septuple champion du monde peinait à sortir de sa voiture et sa présence même au Grand Prix du Canada, la semaine suivante, avait été remise en question.
C'est d'ailleurs ce Grand Prix qui avait convaincu la FIA de s'attaquer à cet enjeu, menant à la rencontre des directeurs d'écuries à Montréal pour discuter du sujet. Rencontre rendue maintenant célèbre grâce aux caméras et aux micros de Netflix.
Un an plus tard, alors que la F1 est de retour à Bakou, force est d'admettre que Mercedes n'a pas encore réglé tous ses problèmes. La W14 ne présente plus de problèmes de marsouinage, ce qui est déjà un bon pas en avant. Mais le début de saison démontre bien que, comme sa prédécesseure, la nouvelle voiture de l'écurie allemande est difficile à régler, ce qui mène à des résultats inconstants.
L'équipe de Toto Wolff a fait le choix de conserver son design de voiture « sans-ponton » pour la saison 2023. Une philosophie technique qui avait posé des ennuis à Mercedes en 2022, mais qui montrait de plus en plus de promesses plus la saison avançait. Le doublé réalisé au Brésil, lors de l'avant-dernier Grand Prix de la saison, a probablement cimenté la décision de poursuivre avec ce concept. Sauf que le début de saison, à commencer par les essais hivernaux, démontre une fois de plus l'imprévisibilité de cette voiture. Lors du premier Grand Prix, à Bahreïn, les Red Bull, les Ferrari et les Aston Martin étaient plus rapides que les voitures noires. Hamilton a ainsi terminé cinquième et Russell septième.
Deux courses plus tard, en Australie, on voyait les deux Mercedes mener la première portion de l'épreuve avant le drapeau jaune causé par l'accident d'Alex Albon. Sans l'arrêt de Russell juste avant le drapeau rouge, et sans ses ennuis mécaniques, un double podium pouvait se dessiner pour Mercedes.
Pourtant, la voiture n'a pas changé depuis le début de la saison, comme l'expliquait Hamilton après la course. « La voiture est la même, alors nous pensions avoir de la difficulté pendant encore quelques courses, du moins jusqu'au moment où nous allions avoir quelques évolutions sur la voiture plus tard dans la saison », avouait-il.
Comment expliquer une telle différence de rythme? C'est là l'enjeu pour Mercedes. On sait que la voiture a du potentiel, mais il est extrêmement compliqué de l'exploiter avec constance.
Beaucoup de changements à venir
Contrairement au Brésil l'an dernier, les résultats du dernier Grand Prix n'empêcheront pas l'écurie de procéder à des changements afin de revenir aux avant-postes de façon constante.
Évidemment, ça commence avec des modifications à la voiture. Après le Grand Prix d'Arabie saoudite, Toto Wolff a été clair à ce sujet au micro de Sky Sports. « Nous avons choisi une direction l'an dernier et nous voulions vraiment que ça fonctionne. Ça allait de mieux en mieux. Mais maintenant, en arrivant cette saison, nous avons vraiment compris que c'est un cul-de-sac. »
Mercedes travaille très fort à son usine de Brackley pour apporter des changements significatifs à sa voiture. On peut donc croire que la W14 pourrait adopter un concept plus similaire aux Red Bull et aux Aston Martin, laissant tomber son concept « zéro ponton ». Selon le site motorsport.com, c'est à Imola, lors du Grand Prix d'Émilie-Romagne, que Mercedes présentera une évolution majeure de sa voiture. Les changements toucheront les pontons, mais le responsable de l'ingénierie, Andrew Shovlin, indique que l'évolution touchera bien d'autres domaines sur la voiture. Ce sont des modifications majeures, mais Mercedes est maintenant convaincue que c'est la direction à prendre pour recommencer à se battre pour le titre au cours des prochaines saisons.
L'écurie a aussi annoncé un changement important à son équipe technique. James Allison, qui avait pris du recul en 2021, retrouve ainsi le poste de directeur technique de l'écurie, poste qu'il a occupé entre 2017 et 2021.
C'est une nouvelle d'importance pour Mercedes. Allison est très respecté au sein de l'écurie, mais aussi dans tout le monde de la Formule 1. Il est un des meilleurs ingénieurs des dernières décennies, connaissant du succès avec Benetton, Ferrari, Renault, et bien sûr, Mercedes.
Allison échange ainsi de rôle avec Mike Elliott. C'est d'ailleurs Elliott lui-même qui serait à l'origine de ce changement, croyant qu'Allison possède davantage les compétences pour occuper ce poste.
Les grands changements techniques chez Mercedes pour cette saison et les prochaines seront donc supervisés par Allison. Bien sûr, ce genre de changements prend des mois avant de réellement en voir les répercussions. Par contre, pour les partisans de Mercedes, c'est une nouvelle qui amène beaucoup d'espoir pour la suite de la saison et pour 2024. On ne voudra surtout pas commencer la prochaine saison en se trompant une troisième fois, et clairement, on prend déjà des décisions en ce sens.
D'ailleurs, il n'y a pas que les partisans de Mercedes qui seront intéressés par ce changement. Un certain Lewis Hamilton voit son contrat se terminer cette saison. Même si je ne le vois pas vraiment aller ailleurs l'an prochain, ce retour de James Allison sera assurément un argument de plus dans la balance pour convaincre le Britannique de signer un nouveau contrat.
Alors, comment se débrouillera Mercedes à Bakou? On aura une bonne idée de la réponse dès vendredi, puisqu'il s'agit de la première fin de semaine de course sprint de la saison! On vous donne donc rendez-vous vendredi matin dès 8 h 45 sur RDS pour la séance de qualifications. Samedi, c'est la course sprint. On vous attend à 9 h, toujours sur RDS. Et finalement, dimanche, il faudra être plus matinal puisque la course sera lancée à 7 h. L'émission d'avant-course commence à 6 h 30.